Omar Daf (Amiens SC) : « Je reste sur ma faim » | OneFootball

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·28 avril 2024

Omar Daf (Amiens SC) : « Je reste sur ma faim »

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Au terme d’une nouvelle prestation assez catastrophique de l’Amiens SC, ce samedi contre Troyes (0-0) à l’occasion de la 35e journée de Ligue 2, Omar Daf estime que c’est encore le manque de poids offensif de son équipe qui a fait défaut.

Omar, que dire après un tel match ?

La débauche d’énergie est là, l’état d’esprit est là, mais offensivement c’était encore trop pauvre. On a eu des temps forts en première période, mais nos pistons n’ont pas été assez percutants pour aller au bout des situations. On a eu un gros temps fort stérile en première période. On avait la maîtrise mais on n’a pas fait assez mal à un adversaire qu’on sentait fébrile. Le danger était la vitesse de leurs trois attaquants devant. Ils attendaient pour nous contrer. Au fil du match, on savait que Troyes allait se livrer. On ne voulait pas prendre le risque de se livrer d’entrer et se faire contrer. L’idée était de bien récupérer le ballon, les laisser sortir aussi. On a été trop timide dans l’utilisation du ballon, dans le dernier tiers.


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Il y a eu un trop gros déchet technique pour espérer un meilleur résultat…

C’est le gros problème qu’on a déjà eu à QRM. Quand on mène 3-1, il faut savoir confisquer le ballon, jouer plus haut, pour valider ce résultat. Pour battre ce genre d’adversaire, très agressif, très engagé, il faut plus de maîtrise technique pour pouvoir les désorganiser, les battre. C’est un match où on ne peut espérer mieux sur la partie offensive. On a manqué de qualité et de force pour battre cette équipe.

On n’a jamais vraiment senti l’allant collectif pour aller gagner ce match…

L’envie est là, on ne peut pas leur reprocher. Ce qui est difficile, c’est aussi de faire les changements plus vite. Est-ce que les changements nous amènent ce réel plus ? On a encore eu la réponse ce soir. Antoine (Leautey), il fallait le soulager. S’il démarre, c’est aussi plus compliqué derrière. On avait cette option sur le banc. A un moment donné, je comprends les questions, les attentes et les remarques. Mais changer pour changer ne nous amène pas grand-chose. Ce soir (ndlr : samedi) encore, nos entrants n’ont pas amené le petit plus. Contrairement à cette équipe de Troyes avec Bangré, De Préville et Ripart, qui ont amené un peu plus de poids et cela a été plus dur pour nos défenseurs sur la fin de rencontre.

Comprenez-vous l’attitude de votre public, à qui vous aviez promis une revanche, sur ce match ?

On comprend la déception et la frustration du public, surtout ici à la Licorne. On a manqué de forces offensives pour aller battre cette équipe. Je pense que les joueurs ont essayé, en utilisant la largeur. Cette utilisation nous a donné de la maîtrise par moments, mais un peu stérile.

Ce genre de prestation renforce l’idée que vos joueurs ont baissé les bras, que la saison est finie dans leurs têtes…

Je ne dirais pas ça. Les joueurs se battent, font les efforts. Après, il y a aussi la qualité de l’adversaire, que nous avons. Aujourd’hui, il n’y a pas de hasard. Troyes donnerait tout pour être à notre place. C’est un championnat difficile. On est à notre place, pour l’instant, surtout vu nos prestations à domicile. Il faut continuer à prendre des points et à avancer. C’est un championnat très difficile. A nous d’aller jouer à 100% les matches restants, même si offensivement ce n’est pas suffisant.

Que pouvez-vous retirer de positif après ce match ?

Ce qu’il y a de positif, c’est que personne ne lâche. On sait qu’on a beaucoup de garçons en fin de contrat et cela montre leur état d’esprit. Les garçons se battent jusqu’au bout. Cela a été un match dur sur la fin, l’adversaire nous a poussé dans nos derniers retranchements. Contrairement au dernier match, on a refusé de jouer bas, on a remonté le bloc. Maintenant, je reste encore sur ma faim. Quand on fait ce métier, c’est pour donner du plaisir, des émotions à nos supporters. Face à une équipe en difficulté, fébrile, on n’a pas su les agresser, les bousculer, les mettre en difficulté. A partir de là, c’est difficile de gagner.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Iconsport

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