Omar Daf (Amiens SC) : « Je ne peux pas marquer à leur place » | OneFootball

Extrêmement déçu par le dénouement de la réception de Dunkerque (0-1), Omar Daf a pointé le manque d’efficacité offensive de ses hommes alors que l’Amiens SC voulait montrer « une autre image » et « un autre spectacle » à domicile.

Omar, quelle est votre réaction à chaud ?

« C’est une grosse déception. C’était un match qu’on voulait absolument gagner par rapport aux deux dernières prestations à l’extérieur où l’équipe avait été solide. Aujourd’hui, il fallait vraiment prendre un maximum de risques pour l’emporter. C’était un match ouvert. Chaque équipe a eu ses opportunités en première mi-temps. On aurait pu marquer comme ils auraient pu le faire. Malheureusement, ils ont été plus réalistes et plus efficaces que nous.

L’Amiens SC est-il à sa place à la douzième position ?

Dans un championnat, il y a toujours une logique. On a eu des opportunités pour se rapprocher du haut mais quand on ne concrétise pas les situations qu’on se procure, c’est difficile d’aller là-haut. Je peux faire plein de choses, je ne peux pas marquer à leur place.

C’est uniquement le réalisme qui a pêché ce soir ?

Je suis très déçu parce qu’on ne peut pas reprocher aux garçons de ne pas s’être battu ou de ne pas s’être projeté. C’était un match assez ouvert et quand on joue de cette manière, on laisse des opportunités à l’adversaire. On s’en est créés aussi, on a les occasions pour marquer en première mi-temps. Ça résumé un peu ce que l’on fait depuis un certain temps : le manque d’efficacité qui fait qu’on peut se prendre un but à tout moment. Il faut avoir la capacité de marquer sur nos temps forts.

Comment améliorer cela sur cette fin de saison ?

C’est toujours de continuer à travailler, il n’y a pas de solution miracle. C’est ce qu’on fait au quotidien, il y a pas mal de travail spécifique devant le but. Dunkerque a eu les situations, nous aussi. Ça résume nos manques et ce qui fait qu’on est à cette place-là.

L’équipe ne manque-t-elle pas de cœur en cette fin de saison ?

Jusqu’à la dernière seconde, on se projette, il y a des ballons qui se rapprochent de la surface adverse. Mais il y a toujours cette avant-dernière passe, cette justesse, cette spontanéité. On travaille ces situations-là pour améliorer certains garçons. Ce match aurait pu basculer d’un côté de l’autre.

Les absences n’expliquent donc pas tout aujourd’hui ?

Non. Il y a eu beaucoup d’absents sur le plan offensif ou sur le couloir droit, mais les garçons qui ont joué ont donné leur maximum. C’était insuffisant pour battre Dunkerque, et c’est tout simplement insuffisant si on veut ambitionner d’être plus haut dans cette division. Ce soir, c’est une grosse déception pour les supporters et les gens qui suivent le club. On voulait donner une autre image, un autre spectacle et, surtout, la victoire. C’était le plus important pour nous, avec la manière. On a accepté de jouer un match ouvert. Ça partait dans les deux sens à un moment donné, mais ils ont été plus réalistes.

Y a-t-il un syndrome à la Licorne ?

C’est inexplicable. Sur les dernières prestations, les opportunités se sont présentées. On a eu l’occasion de prendre l’avantage et même de faire le break sur notre dernier match à domicile (Pau, 2-3). Par la suite, il y a tout qui se dérègle. Il faut aussi faire preuve de caractère et avoir un peu plus de personnalité. C’est un moment difficile. C’est dans ces moments-là qu’on voit les grands joueurs. Il faut relever la tête et puis, dès mardi, réagir rapidement.

Cette équipe peut-elle se mettre à douter de ses capacités ?

Non, je ne pense pas. C’est juste ce réalisme et cette personnalité qu’il faut avoir. Quand on se rapproche du money time, il y a des matches qui se jouent sur la détermination, l’engagement, l’agressivité, le cœur. Ce soir, comme les autres matches, il y a eu de bonnes choses. Mais ce n’était pas suffisant pour battre Dunkerque. Il faut faire appel à d’autres vertus.

Qu’est-ce qui est le plus décevant au-delà du résultat ?

Ce qui me déçoit, ce sont les opportunités que l’on a et qu’on ne concrétise pas. Un match n’est jamais linéaire. Chaque équipe a eu ses opportunités, parce que Dunkerque a aussi besoin de points et prend des risques. Quand on a des situations, il faut être chirurgical et capable de sanctionner notre adversaire sur nos temps forts. Ce soir, on ne l’a pas fait. »

Source : France Bleu Picardie

Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport