OM : une catastrophe à 90 millions en fin de saison ? | OneFootball

En cas de non-qualification pour la Ligue des Champions, l'Olympique de Marseille fait face à d'énormes risques financiers qui pourraient bien bousculer complètement l'équilibre dans le sud de la France. L'occasion de faire un point sur la situation.

L’Olympique de Marseille traverse une période délicate, aussi bien sportivement qu’économiquement, et fait face à d'énormes risques. À la peine en championnat avec une série de mauvais trois défaites consécutives face au RC Lens (1-0), au Paris Saint-Germain (3-1) et au Stade de Reims (3-1) , le club voit une possible une qualification pour la prochaine Ligue des champions se compromettre. Car les rivaux ne s'arrêtent pas.

Les hommes de Roberto de Zerbi, désormais troisièmes du classement, comptent un point de retard sur l'AS Monaco, mais ont vu l'OGC Nice et le LOSC revenir à deux petites unités, le tout à sept matchs de la fin du championnat.

Mais outre cette spirale négative sur le rectangle vert, le club phocéen doit aussi composer avec une situation financière préoccupante. Alors que l’Olympique de Marseille a déjà dû ajuster son budget ces dernières années, les difficultés se sont accentuées avec la baisse des droits TV et l'absence de revenus européens conséquents suite à la non-qualification pour une Coupe d'Europe cette saison.

Pablo Longoria avait d'ailleurs pris la parole à ce sujet à la mi-saison : "Tout le monde est conscient que ça va être une saison en déficit. On doit trouver l’équilibre entre le déficit le plus léger possible et les résultats sportifs. L’OM est un club structuré économiquement pour participer à la Ligue des champions. Si on participe tous les ans à la Ligue des champions, le modèle économique sera plus sain. Pour nous, c’est nécessaire, parce qu’on a la structure d’un club de Ligue des champions. Cette saison, je remercie Frank McCourt d’avoir su prendre le risque financier, parce qu’on sait qu’on sera en déficit. C’est important de souligner que c’est lui qui te donne la puissance de prendre un risque financier plutôt qu’un risque sportif", avait-il indiqué en conférence de presse.

Un trou de 90 millions à combler

Roberto De Zerbi - Icon Sport

Désormais, un chiffre alarmant circule : un déficit structurel de 90 millions d’euros prévu au 30 juin 2025 si l'écurie n'arrive pas à valider une place pour la Ligue des Champions, comme l'affirme le journaliste indépendant Romain Molina.

Face à cette réalité comptable, le club n’a pas d’autre choix que de trouver des solutions rapidement. Une qualification pour la Ligue des champions permettrait notamment d’injecter entre 50 et 60 millions d’euros dans les caisses, un apport vital pour éviter des mesures plus radicales.

Dans le cas contraire, des ventes de joueurs seront inévitables avant la fin de l’exercice, et des coupes budgétaires devront être opérées, notamment au niveau du centre de formation et de la masse salariale. Une stratégie dictée par le propriétaire du club, qui souhaite réduire les coûts afin de limiter l’impact de ce déficit colossal.

Mais au-delà des chiffres, c’est toute la pression qui s’accentue sur les joueurs et le staff. Avec une place dans le top 3 de Ligue 1 désormais en danger, chaque match devient une finale. L’échec à Reims a été un nouveau coup dur pour les hommes de Roberto De Zerbi, et le spectre d’une non-qualification pour la C1 inquiète en interne. Selon le journaliste Romain Molina, le président Pablo Longoria lui-même serait sous une pression extrême face à cette situation financière tendue. À Marseille, l’équation est donc simple : retrouver le chemin de la victoire pour éviter un été sous haute tension.

Benatia aussi partant ?

Medhi Benatia - Icon Sport

Quoi qu'il arrive, les mois qui arrivent marqueront forcément un tournant pour le futur de l'écurie olympienne. Avec 90 millions d'euros à combler sans qualification en C1, des poids lourds de l'effectif seront forcément à vendre, le propriétaire Frank McCourt ne comptant pas forcément remettre la main au porte-monnaie après les investissements conséquents de l'an dernier.

Adrien Rabiot, Luis Henrique, Mason Greenwood, Pierre-Emile Hojberg, Amine Gouiri, des profils forcément séduisants, intéresseront des clubs qui voudront profiter de la précarité économique marseillaise pour les récupérer. De son côté, Medhi Benatia, l'ambitieux directeur sportif, pourrait lui aussi s'interroger sur son avenir dans le sud de la France.

Au début de l'année, il avait d'ailleurs ouvert la porte à un possible départ : "Je ne sais pas combien de temps je resterai, sûrement pas longtemps, et je n’ai pas peur de le dire. C’est usant mentalement, physiquement […] Concrètement, quand tu fais ce métier-là, à Marseille, tu n’as pas de vie de famille", avait-il expliqué dans les colonnes de l'Équipe, saluant ensuite la qualité de son effectif actuel : "Lille, Lyon, Monaco ont peut-être un effectif un peu plus ample, mais ils n’ont pas la qualité que nous avons, je ne vois pas de Luis Henrique, de Rabiot, d’Höjbjerg, de Rongier, de Balerdi, de Greenwood… On a une équipe forte". Mais avec de possibles départs dans cette liste, restera-t-il ? Sans la Ligue des Champions, le danger sera partout !

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