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Bruna Fernandez·11 mai 2019
OM-OL, histoire d'une rivalité grandissante

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Bruna Fernandez·11 mai 2019
Mais pourquoi se détestent-ils autant ? Depuis quelques années, les matches entre l’OM et l’OL sont devenus un des gros chocs de la Ligue 1.
À tel point que la Préfecture de Police des Bouches-du-Rhône a interdit le déplacement des supporters Lyonnais au Vélodrome ce dimanche, pour le match de clôture de la 36e journée.
Si l’Olympico est un grand classique du football français, cette rivalité n’a pas toujours fait autant chauffer les esprits qu’aujourd’hui.
Tout commence au début des années 2000, alors que l’OL survole encore le championnat et s’illustre à l’international. Les Marseillais voient d’un mauvais oeil le succès lyonnais, alors même que leur club est bien plus populaire.
Les rencontres entre les deux camps se font de plus en plus tendues à l’image de ce match houleux en mars 2018, déclenchant une bagarre générale au coup de sifflet final.
Sur le terrain des transferts, c’est également le combat de boxe. Nommé président du club phocéen en 2005, Pap Diouf décide alors de rejouer dans la même cour et instaure une bataille du mercato qui existe encore maintenant.
L’été 2006, convaincu par Aulas, Ribéry annonce qu’il veut quitter l’OM pour l’OL et déclenche un tollé. Diouf obtient sa prolongation et chambre le président rhodanien.
« Nous serions des éléphants aux pattes d’argile si nous nous laissions déstabiliser par le premier guignol venu. »
« Guignol » ou pas, celui qui alimente le plus cette guéguerre, c’est bien le dirigeant lyonnais. Les années passent, et Jean-Michel Aulas se trouve toujours un nouveau bouc-émissaire sous la figure de son homologue marseillais.
Après Pap Diouf, c’est au tour de Vincent Labrune d’en prendre pour son grade. En 2015, en pleine polémique sur les arbitres, l’ex-patron marseillais monte un dossier contre Aulas auprès de la FFF. Celui-ci se déchaîne contre lui, le traitant de « faux cul ».
La saison dernière, Jaques-Henri Eyraud a pris la relève, taclant le dirigeant lyonnais dans les médias. Il répond coup sur coup, avant que la présidente de la LFP ne s’interpose pour appeler au calme.
En mai 2018, l’Olympique de Marseille dispute la finale de la Ligue Europa face à l’Atletico… au Parc OL. Un dispositif de 1200 policiers est déployé pour l’occasion. « Aulas, on va tout casser chez toi », chantent les supporters marseillais.
Si les dégâts sont limités dans le stade, une centaine de sièges doivent être remplacés, et Lyon porte plainte.
Il faut dire que désormais, leurs grands ennemis ne jouent pas dans la même cour.
Saint-Etienne a certes fait des étincelles cette saison, mais reste bien moins ambitieux que Lyon. Quant au PSG , l’objectif est plutôt de remporter la Ligue des Champions.
Terminant le plus souvent à quelques petits points d’écart l’un de l’autre au classement, ils se disputent une place sur le podium derrière Paris, et un certain rayonnement au niveau européen.
Sur le plan sportif, Marseille et Lyon sont donc deux équipes semblables. Et c’est bien pour ça que tout les oppose.