Foot National
·13 juin 2025
OM : le Vélodrome, un "frein" devenu "douzième homme" selon De Zerbi

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·13 juin 2025
Roberto De Zerbi, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, a levé le voile sur les coulisses de sa première saison en France lors d'une interview accordée au podcast italien Supernova. Le technicien italien s'est livré sans détour sur sa relation avec les joueurs, l'influence du Vélodrome, le niveau de la Ligue 1, et le sacre du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions.
Une prise de parole attendue. Roberto De Zerbi, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, a levé le voile sur les coulisses de sa première saison en France lors d'une interview accordée au podcast italien Supernova. Le technicien a d'abord évoqué sa méthode de gestion des joueurs, privilégiant l'écoute sans forcer le dialogue. Il a cité l'exemple de Mason Greenwood, révélant une approche personnalisée : "Si je sens qu'ils sont ouverts à la discussion, je peux parler longtemps avec mes joueurs, mais sinon je ne force pas. Avec Mason Greenwood par exemple, on a eu deux conversations où il s'est ouvert, et j'ai compris que c'était une personne très sensible. Je le gérais via son père, qui est quelqu'un de formidable."
Il a ensuite longuement analysé l'impact du Vélodrome, qu'il décrit comme un véritable "douzième homme" une fois la connexion établie. Il a rappelé les difficultés du début de saison : "En début de saison, le Vélodrome faisait peur : trop de pression, trop de tension. Le Vélodrome était un frein pour beaucoup de joueurs. On gagnait à l'extérieur, mais à domicile on perdait." Un travail collectif a permis de transformer cette dynamique : "On a dû en parler ensemble, comprendre ce que signifie jouer pour Marseille. Quand tu arrives à créer une connexion avec le public, tu joues vraiment avec un douzième homme. Et surtout pendant la phase retour, on a été l'équipe qui a pris le plus de points à domicile en France."
Roberto De Zerbi n'a pas mâché ses mots concernant la perception du football français en Italie, notamment vis-à-vis du Paris Saint-Germain : "Le problème, c'est que l'Italie ne connaissait pas Paris. L'Italie a sous-estimé le PSG et a été présomptueuse." Roberto De Zerbi a ensuite listé des talents majeurs du championnat français, souvent méconnus au-delà des Alpes : "Ils ne savaient pas que Dembélé était fort à ce point, ils ne connaissaient pas non plus ce Désiré Doué - un talent du niveau de Lamine Yamal -, pas aussi décisif aujourd'hui mais avec une classe folle. Vitinha est peut-être aujourd'hui le meilleur milieu de terrain du monde. Et Joao Neves, payé très cher lui aussi, n'était pas connu en Italie. Ils ne savaient même pas de quel pays venait Pacho."
Le coach marseillais a conclu en réaffirmant la difficulté de la Ligue 1, contredisant l'idée préconçue d'un championnat facile : "Les Italiens pensent que c'est un Championnat facile. Brest a bien figuré avant de se faire détruire par le PSG, Monaco a perdu contre l'Inter, c'est vrai, mais avec un joueur expulsé très tôt, et ils avaient battu Barcelone lors de la première journée. Cette année, en Ligue des champions, des clubs français ont fait des résultats intéressants. C'est un Championnat difficile." Un plaidoyer clair pour le football hexagonal de la part de l'entraîneur phocéen.
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