Olympiakos : les confessions touchantes de M'Vila sur sa dépression | OneFootball

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·3 mars 2023

Olympiakos : les confessions touchantes de M'Vila sur sa dépression

Image de l'article :Olympiakos : les confessions touchantes de M'Vila sur sa dépression

Passé par l'ASSE, Rennes ou encore l'Inter Milan, Yann M'Vila évolue désormais en Grèce du côté de l'Olympiakos.

Rares sont les footballeurs à prendre la parole sur ce genre de sujet. Exilé en Grèce depuis la fin de son aventure avec l'ASSE en 2020, Yann M'Vila semble avoir trouvé sa stabilité du côté de l'Olympiakos. Depuis le coup d'envoi de l'exercice, il a déjà disputé 35 rencontres toutes compétitions confondues, s'imposant comme un rouage essentiel de son équipe, troisième du championnat après 24 journées. Épanoui, l'ancien grand espoir du Stade Rennais ne l'a pas toujours été. Dans un entretien accordé à Libération, celui qui a connu l'Inter Milan, le Rubin Kazan, mais aussi Sunderland revient sur une période difficile de sa carrière, où il explique avoir été en dépression.


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"J’angoissais aussi de tout perdre"

Quand je retourne à Kazan en 2016, les dirigeants me font le plus gros contrat qu’il m’ait jamais été donné de signer [autour de 6 millions par an selon la presse de l’époque, avec une grosse prime à la signature]. L’argent ne fait pas le bonheur, j’en parle en connaissance de cause : c’est à ce moment-là que je plonge dans une profonde dépression, explique le joueur, qui détaille ensuite sa situation. Des crises d’angoisse. Il y avait un contexte aussi : l’éloignement, la solitude, l’impression que l’étiquette qu’on m’a collée ne s’effacera jamais… J’angoissais aussi de tout perdre. Matériellement, mais aussi la possibilité de pratiquer le sport auquel j’ai dévoué ma vie. Je me suis réveillé un matin en tremblant. Je croyais que j’allais mourir. Je suis allé sur Internet et j’ai vu qu’en fait, on ne mourrait pas comme ça, ce qui m’a un peu rassuré. Je suis sorti prendre l’air, mais ça n’est pas passé. Le médecin du club m’a fait des piqûres dans les fesses tous les soirs. Bon… la dépendance rentre dans ta tête, elle peut t’emmener vers autre chose type Lexomil, Xanax… Avant les matchs, j’avais envie de vomir. Et sur le terrain : nickel."

"A 14 ans, tu n’as plus d’amis"

Il explique par la suite dans les colonnes de Libé la manière dont les footballeurs peuvent être particulièrement sujets à cela : "Les joueurs de foot sont comme tout le monde alors qu’ils ne vivent pas les mêmes situations que les autres. J’ai lu récemment un livre qui parlait de ça, Football et dépression, dossier classé sans suite (2), écrit par Ibra Ndaw, un joueur amateur. Tout ce qu’il écrit, je l’ai vécu. A 14 ans, tu n’as plus d’amis, tu es à sept par classe si tu choisis comme moi la voie du BEP ou même tout seul si tu prends la filière S… La vie sociale, tu ne la connais pas. On te dit : “Attention aux réseaux sociaux… attention à l’entourage… attention ci…”, mais en fait, on ne te parle pas".

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