Olivier Létang (LOSC) : « Je suis là pour donner beaucoup de force à mon entraîneur » | OneFootball

Dirigeant interventionniste, très présent dans les médias, Olivier Létang (LOSC) a récemment évoqué sa relation avec son coach ainsi que son état d’esprit lors de ses prises de position publiques.

« Droit et rigoureux, il est très exigeant, au risque d’être peut-être parfois frontal. Il sait se faire comprendre », nous expliquait Jean-Baptiste Guégan, spécialiste en géopolitique du sport et auteur d’une Histoire populaire du PSG il y a près de quatre ans, lors de l’arrivée d’Olivier Létang au Domaine de Luchin dans le rôle de président-salarié. La chaleur des habitants du Nord n’a pas ébranlé cette stature et cette exigence règne aujourd’hui en maître sur les pavés du centre d’entraînement du LOSC, encore plus sur son gazon.

Invité spécial de l’émission l’After Foot ce mercredi, le dirigeant lillois était justement questionné sur son interventionnisme et les relations qu’il peut entretenir avec son coach. « Est-il vrai que Létang est le seul président qui demande les feuilles de match ? », s’interrogent Gilbert Brisbois, Daniel Riolo et Florent Gautreau.

« Pas du tout, c’est totalement faux. On peut échanger avec le coach, mais je n’ai pas cette obsession. Si je suis présent sur Lille, je suis souvent aux entraînements où l’on voit la mise en place, rétorque Olivier Létang. Je refuse de parler de technique et de tactique avec les joueurs. C’est possible que l’on en parle avec le coach, quand on n’est qu’à deux et qu’il me consulte. Par contre, à aucun moment je ne veux intervenir sur la composition d’équipe. Le coach a une liberté totale dans ses choix », explique-t-il sous le regard dubitatif de ses interlocuteurs.

« Est-ce difficile d’être un entraîneur avec Olivier Létang ? Je suis là pour donner beaucoup de force à mon entraîneur, et c’est quelque chose qui est très important, insiste le président du LOSC.

Des interventions trop récurrentes ?

« Il aime bien les caméras quand même Létang, on le sait », lâchait récemment Karim Bennani sur les antennes de La Chaîne L’Équipe suite au discours musclé du dirigeant lillois à Nice, où le résultat nul restait au travers de la gorge (2-2). Un sujet qui fait également débat chez les supporters lillois, et qui interrogeait les chroniqueurs présents autour du plateau ce mercredi.

« Quand il y a des interventions, j’échange toujours d’abord avec le coach pour savoir si on est d’accord ou pas d’accord sur un certain nombre de choses. L’idée est de gagner, pas de me faire plaisir. Il y a eu un certain nombre d’interventions, comme après Saint-Étienne par exemple. Je dis ce que je pense, parce qu’à partir du moment où nos valeurs sont touchées, où l’on n’est plus dans le cadre de ce que l’on s’était dit avec les joueurs (sur l’état d’esprit, la mentalité et les valeurs), là on peut effectivement avoir des discussions », explique-t-il.

Du Forez à la Côte d’Azur, Olivier Létang sort parfois du bois pour frapper du poing sur la table : « Tant que les garçons ne sont pas en adéquation avec nos valeurs, je dois intervenir autant de fois qu’il le faut, enchaîne-t-il, détaillant son schéma de pensée. On a beaucoup d’échanges avec les joueurs, ensemble. Ce que je veux, c’est qu’à la fin de l’année on puisse tous se regarder dans les yeux et que personne n’ait triché, personne n’ait menti. […] On est tous dans le même bateau, tous alignés. Quand on perd, je suis le premier responsable parce que j’ai choisi les hommes. On peut dire tout ça dans le vestiaire, mais si on le fait publiquement, ce n’est pas que ça me fasse plaisir, mais à un moment donné, il faut être une institution qui doit être très forte. Personne n’est au-dessus du club », conclut ainsi le représentant du LOSC sur les ondes de la radio RMC.

Olivier Létang, invité spécial de l’After Foot