Olivier Létang (LOSC) : « Je ne sais pas s’il y a penalty », le président lui aussi conciliant | OneFootball

Alors que l’intervention très musclée dans la surface de Takumi Minamino sur Tiago Santos en fin de rencontre (84′) a déjà enflammé la toile, Olivier Létang a calmé le départ de feu, comme Paulo Fonseca. Le président du LOSC préfère pointer les manques de son équipe sur cette défaite à Monaco (1-0), en prenant notamment à parti des entrants trop timides.

Le LOSC paie ses limites d’efficacité et physiques

« Sur la première mi-temps, on mérite mieux. C’est dommage qu’on ne rentre pas à la mi-temps avec l’avantage, on a beaucoup d’opportunités. Malheureusement, on ne les concrétise pas. Sur la deuxième mi-temps, Monaco a eu beaucoup plus d’opportunités. On était finalement très proche du 2-0, Lucas (Chevalier) fait un très grand arrêt sur Wissam Ben Yedder (69′). C’est de la déception parce qu’on voulait revenir avec quelque chose en faisant un résultat ici. Malheureusement, entre l’efficacité et le fait qu’on ait été peut-être un peu court physiquement, on repart avec cette défaite.

L’arbitrage, pas un débat sur ce match

L’action de Tiago Santos ? J’ai reçu plein de messages (sourire). Sur ce qu’il s’est passé à Marseille et sur cette situation. Moi, quand je la regarde, je ne sais pas s’il y a penalty à 100%. Je n’ai pas tous les angles, je ne sais pas et je n’ai pas envie de me plaindre de cela. On a déjà eu le sujet de l’arbitrage il y a un petit moment. J’aurais préféré qu’on soit plus tueur sur la première mi-temps avec nos nombreuses opportunités. C’est surtout cela que je regrette aujourd’hui.

Olivier Létang très conciliant avec Monsieur Turpin

Sur l’arbitrage, je me suis déjà exprimé, je fais partie d’un groupe. Je n’ai pas envie de stigmatiser les hommes. Aujourd’hui, on sait qu’on a un système qui ne fonctionne pas. On en a déjà parlé, on est en train de discuter avec le président de la FFF pour trouver des solutions. Pas pour nous personnellement et nos clubs. Nos objectifs sont très clairs : un, l’indépendance de l’arbitrage ; deux, la transparence ; trois, une meilleure qualité du produit Ligue 1 avec une compétition qui soit juste. À chaque match, il y a des journalistes comme vous le faîtes, et vous êtes experts, qui trouvent un certain nombre de situations. Aujourd’hui, je n’ai pas envie de les commenter et de me plaindre.

La remobilisation, maître-mot de cette fin de saison

Il nous reste quatre matches. On est déçus ce soir mais on a encore notre destin entre nos mains. Il faut vite récupérer, on a un calendrier chargé avec une nouvelle bataille dimanche, à Metz. Ça va arriver très vite, on va rentrer très tard. Avec la grève des aiguilleurs du ciel, on va atterrir en Belgique. J’ai envie de remobiliser tout le monde. Il nous reste quatre matches pour reprendre un point à Brest en regardant aussi dans les rétroviseurs avec Nice, à quatre points. En discutant avec tous les acteurs – avec Paulo (Fonseca), le staff, des Monégasques -, on a peut-être manqué d’énergie. Mais on ne peut pas le reprocher aux garçons quand on voit la débauche d’énergie de la semaine dernière. Il faut vite switcher. Tout le monde a ressassé la Coupe d’Europe, mais c’est fini. Il n’y a pas de place pour les faibles dans la haute compétition, que pour les forts. Il faut vite qu’on retrouve de l’énergie et qu’on se remobilise, on va avoir besoin de tout le monde.

Metz, un rendez-vous loin d’être évident

Les garçons ont formidablement bien répondu après Aston Villa avec ce match contre Strasbourg qui arrivait rapidement. Si on commence à se plaindre et à dire que c’est difficile, ça va être impossible. Il faut regarder devant et mobiliser tout le monde pour que, dès dimanche, on soit prêts. Ce sera un match difficile, comme à chaque fois en Ligue 1. Il faut qu’on se retrousse les manches pour préparer cette bataille.

La deuxième place ? On est à quatre matches de la fin : notre objectif est de gagner tous les matches pour. finir le plus haut possible. La Ligue des champions, c’est le top 3 qui y va directement avec un play-off pour la quatrième. On a quatre points d’avance sur Nice, que l’on rencontrera à la dernière journée. Je suis très sincère quand je dis ça, mais c’est très loin. Aujourd’hui, compte tenu du rythme et de l’enchaînement des matches, on est vraiment concentrés sur le match de dimanche. Il faut vite qu’on récupère. On va avoir besoin de fraîcheur. Il y a des moments où les remplaçants ont joué le jeu, moins aujourd’hui. Ils n’ont pas forcément beaucoup apporté. On a besoin de tout le monde, y compris de ceux qui ont moins de temps de jeu. »

Source : France Bleu Nord

Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport