Olivier Giroud a déjà démontré « son talent », de belles promesses pour la saison du LOSC | OneFootball

Auteur de ses trois premiers buts lors de la phase de préparation, Olivier Giroud s’avance, en l’absence d’un autre attaquant confirmé, comme l’arme offensive n°1 du LOSC. Son rôle sera précieux, et ce, dès dimanche à Brest.

Lorsque son nom avait été évoqué pour la toute première fois, puis relayé tout autour de l’Hexagone par la presse nationale, les doutes avaient rapidement émergé. « S’il y avait un joueur à prendre à Los Angeles, c’est plutôt Denis Bouanga. Olivier Giroud était même devenu remplaçant […] J’ai plutôt tendance à penser qu’il est fini (sa carrière est finie, ndlr) », jugeait par exemple Vincent Duluc dès la fin du mois de juin. Après avoir joué son dernier match à Los Angeles, il débarquait dans le Nord où il était présenté en grande pompe. C’est pourtant par sa simplicité qu’il se démarquait.

Le vétéran, qui fêtera bientôt ses 39 ans et n’est pas loin d’être le joueur le plus âgé de toute l’histoire du LOSC, posait ses valises au Domaine de Luchin en connaissance de cause. Il soulignait ainsi l’importance de « son expérience », de « son vécu en Ligue 1 » et de « la carrière qui est la sienne » pour occuper « le rôle de grand frère dans le vestiaire » du LOSC.

« Je saurai aussi être un soutien, même quand je serai en dehors du terrain, sur le terrain, à l’entraînement, dans la vie de tous les jours », ajoutait-il, ce qu’il fait d’ores et déjà auprès des jeunes et moins jeunes au sein du groupe mené par Bruno Genesio. La jeunesse lilloise était bien représentée lors de la préparation, et n’a pu que profiter de son support pour poursuivre une croissance accélérée ces dernières semaines.

Intégration par étape

Après avoir profité d’une période de repos autant nécessaire que méritée, Olivier Giroud intégrait le groupe lillois à la fin du mois de juillet. Il a ainsi profité du stage organisé en Allemagne, à Iserlohn, pour faire plus amples connaissances avec ses nouveaux coéquipiers. « Le premier entraînement, c’était la semaine dernière. Je n’ai eu qu’une semaine pour découvrir mes partenaires. J’ai des affinités à trouver avec les mecs, des relations techniques sur le terrain et tactiques », s’était-il exprimé à la suite de sa première apparition sous les couleurs lilloises (45 minutes contre le Borussia Dortmund).

Depuis, du chemin a été fait, et ce, tant sur le terrain qu’en dehors. En quelques semaines, Olivier Giroud a rapidement noué de premières affinités avec ses coéquipiers, ce qui s’est peu à peu traduit sur le pré avec de premières réalisations. Il inscrivait notamment un doublé lors de la réception du Venezia FC (3-0) le 06 août devant son public, ce qui satisfaisait évidemment Bruno Genesio, son coach.

« Il a marqué ses premiers buts, ce qui est important pour avancer. On sait que le poste d’attaquant est un job un petit peu à part, avec pour rôle le fait de marquer et même sur des matchs de préparation, c’est positif, soulignait le technicien du LOSC, qui ne se projetait néanmoins pas trop vite. Physiquement, il a encore besoin de retrouver le rythme des matchs, mais il est bien, notamment à l’entraînement. On est content de le voir marquer. C’est encourageant de le voir comme ça », se réjouissait-il tout de même.

Adaptation individuelle et collective

Pour maximiser au mieux les qualités de son nouveau protégé, Bruno Genesio doit adapter ses principes et son discours, ce que n’avait pas réussi à faire son prédécesseur à Los Angeles. L’unique but inscrit par les Lillois à Londres samedi dernier est une preuve que le processus est en cours : « Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est la préparation de l’action, nous confiait l’entraîneur lillois outre-Manche. On a montré beaucoup de patience, de permutations, d’enchaînements, de redoublements de passes pour, à un moment donné, avoir cette passe d’accélération de Benji (André). C’est plein de choses que l’on avait pu faire cette semaine », s’était-il exclamé. Le collectif poursuit ainsi sa mue, ce que doivent assimiler l’ensemble des individualités présentes en son sein.

« Je dis souvent aux joueurs, à tous, qu’il faut jouer avec leurs qualités. On ne joue pas, par exemple, de la même façon avec Olivier (Giroud) qu’avec Matias (Fernandez-Pardo), enchaînait Bruno Genesio. On sait qu’avec Olivier, on a une possibilité de mettre des centres, des ballons devant le but ou des ballons un peu plus longs comme ça. On en a vu pendant la préparation, parce que c’est un joueur qui est capable de nous caler les ballons, de la garder, de faire monter le bloc. […] C’est à nous de nous adapter aux uns et aux autres », lâchait-il encore.

C’est ainsi, de cette façon, que le LOSC parviendra à faire parler « le talent de ses joueurs », ce qu’ils ont déjà démontré par fraction au cours de leur préparation. « Olivier (Giroud), on sait qu’il est capable de réaliser ce genre d’enchaînement (son but contre West Ham, ndlr). Ce n’est pas moi qui ai appris à Olivier à faire le geste qu’il a fait, c’est l’instinct du buteur, c’est le talent », concluait Bruno Genesio, désormais pleinement tourné vers un déplacement à Brest lors duquel les Dogues ne devront déjà plus se contenter de belles promesses. Il est déjà temps d’accélérer, pour Olivier Giroud comme l’ensemble du vestiaire lillois, avec la première journée de Ligue 1 dans le viseur.