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·10 mai 2024

OL : une résilience à toute épreuve mais…

Image de l'article :OL : une résilience à toute épreuve mais…

Contre Lille, l’OL a encore réussi à l’exploit de ne pas baisser les bras pour combler un retard de deux buts et ensuite l’emporter. Les Lyonnais se montrent satisfaits de ce mental, même s’ils aimeraient assurer des victoires un peu plus aisées.

Rien ne sera fait correctement dans cette saison 2023-2024 à l’OL. Quand John Textor avait fixé l’objectif de la Ligue des champions en début d’exercice, les Lyonnais ont avant tout bataillé pour ne pas descendre. Les entraîneurs se sont succédé avant que Pierre Sage ne vienne jouer les messies et ne fasse de cette saison une saison historique. Il reste encore trois matchs pour qu’elle rentre au Panthéon lyonnais, mais rien que de voir l’OL batailler pour l’Europe à deux journées de la fin relève déjà de l’irréel.

Des phénomènes qui dépassent le commun des mortels, c’est un peu ce qui caractérise aussi les matchs des coéquipiers d’Alexandre Lacazette depuis des semaines. Quand un but concédé était synonyme de défaite assurée lors des six premiers mois, même un écart de deux buts comme à Lille lundi n’est plus insurmontable. À l’image de ce que l’on a pu voir du Real Madrid ces dernières années en Ligue des champions, l’OL s’est fait une spécialité dans les remontées, toute proportion gardée avec le géant madrilène.


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Rien que sur les matchs d’avril, en plus de celui face au LOSC, les Lyonnais ont inversé la tendance à quatre reprises sur cinq matchs. Seul l’obstacle parisien était trop élevé pour pouvoir espérer ne pas rentrer bredouille. Mais contre Nantes, Brest, Monaco et Lille, le mental a fait son œuvre pour douze points que personne n’imaginait. Que ce soit au moment d’attaquer cette série de matchs qu’au sein même des rencontres. "Vous parlerez à tous les coachs du monde, le 3e but d'un match est toujours très important, a rappelé Sage. Quand on revient à 2-1, il y a un côté psychologique qui s'inverse. À ce moment, le match a basculé psychologiquement."

22 points pris sous Sage après avoir été menés

Dans ce retournement de situation lillois, Pierre Sage a une grande part, si l’on en croit ses joueurs. Ayant trouvé les mots justes à la pause, le technicien lyonnais a réussi à mettre dans les têtes rhodaniennes que rien n’est fini "tant qu’il y a de l’espoir". L’aspect mental a eu un rôle essentiel dans la réussite de Sage depuis sa prise de fonctions. Il a réussi à redonner confiance à un groupe qui n’en avait plus depuis six mois, il a fait germer l’idée que de belles choses pouvaient arriver à force de travail et il a réussi depuis maintenant plusieurs semaines à instaurer une résilience qui permet de renverser des montagnes qu’on croyait insurmontables. Au final, ce sont 22 points qui ont été pris dans cette configuration depuis l'arrivée du coach de 45 ans.

À l’image de Saïd Benrahma, même le vestiaire lyonnais ne semble pas vraiment se rendre compte de cet incroyable ascendant psychologique qu’il est en train de prendre sur les adversaires. "Chaque match, en fait, est un match fou. On ne sait pas où on va aller, mais on est heureux." En continuant dans cette direction, la Coupe d’Europe devrait se retrouver au bout du chemin. Il faut pour cela réussir à finir le travail en s’imposant contre Clermont et Strasbourg, tout en espérant un ou plusieurs faux pas chez les concurrents directs. Seulement, il faut aussi "arrêter de se mettre dans le dur", comme l’a concédé l’ailier algérien.

Ne pas se croire arrivés si près du but

Depuis plusieurs semaines, il est clair que le spectacle est de nouveau au rendez-vous avec les matchs de l’OL. Les supporters en ont pour leur argent et le palpitant cardiaque n’a jamais été aussi haut. Seulement, un jour ou l’autre, la baraka va s’envoler et l’OL ne pourra pas simplement miser sur sa force de résilience. Être une équipe qui réagit, c’est bien, être une équipe qui contrôle ses matchs, c’est mieux. Ce n’est pas Anthony Lopes qui dira le contraire. "On a pas mal de choses à corriger, notamment sur les coups de pied arrêtés. On est assez friable, on manque un peu d’agressivité et de concentration. Si on peut gagner des matches en encaissant moins de buts, ça m’arrangerait."

Contre Clermont et Strasbourg, l’attente sera peut-être moindre que face aux quatre cadors de ces dernières journées. C’est sûrement là le plus gros danger pour l’OL. Se croire arrivé et jeter à la poubelle toute la force mentale et collective acquise ces derniers temps. En Auvergne, l’OL a clairement un coup à jouer. Il serait dommage de le gâcher.

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