Olympique-et-Lyonnais
·1 août 2024
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Bourgoin a beau se situer en Isère, mercredi soir, c’est bien le rouge et le bleu qui avait pris possession du stade Pierre Rajon. Les quelques six mille supporters, qu’ils soient de Lyon ou des environs, n’avaient pas tardé à s’amasser devant les grilles de l’enceinte berjallienne. Ces dernières n’ouvraient qu’à 18h30, soit une heure et demie avant le coup d'envoi d’OL - Torino (0-0), mais les plus jeunes, accompagnés par leurs parents, souhaitaient avant tout apercevoir leurs idoles, de passage à Bourgoin. Juste avant l’ouverture des portes, le bus lyonnais a fait son apparition et l’attente de plusieurs minutes a pris fin. Qu’ils soient supporters ou bénévoles du FCBJ, un joueur attirait avant tout les regards : Georges Mikautadze.
Malgré seulement trois entraînements collectifs, l’attaquant géorgien a été retenu par Pierre Sage pour ce quatrième match amical de l’été. S’il s’est fait attendre, il est apparu derrière Saïd Benrahma et devançant Clinton Mata. Deux joueurs avec qui il a longuement échangé sur la pelouse de Pierre-Rajon en avant-match aux côtés de Chaïm El Djebali et Enzo Molebé. Mais, la star de la soirée, c’était bien lui. Les "Georges, Georges" n’ont cessé de descendre des tribunes et ce n’est pas son envoi à l’échauffement vers l’heure de jeu qui a calmé l’hystérie générale.
Cela peut être vu comme excessif par certains, mais l’attente autour du Géorgien est forte. Pour un gamin de Lyon, cela peut être à double tranchant. L’envie de se surpasser pour le club de sa ville, réussir là où on lui a montré la porte de la sortie il y a presque dix ans. Et de l’autre, la pression d’un retour à la maison et des attentes qui en découlent. Mercredi soir, Georges Mikautadze, flanqué de son numéro 69, a vu que la signature de son deuxième contrat professionnel n’aurait rien à avoir avec celui signé au FC Metz. L’ovation reçue à son entrée en jeu à un quart d’heure de la fin laissait penser que c’était Alexandre Lacazette qui était de retour à la compétition. Il n'en était rien.
Les deux attaquants vont devoir encore patienter avant de se croiser et de partager le front de l’attaque ensemble. En attendant, la responsabilité offensive reviendra à l’international géorgien. Car si mercredi, tout le monde était à la recherche de la photo collector avec le numéro 69 de l’OL, Mikautadze est avant tout attendu comme un renfort pour le groupe de Pierre Sage. Malgré un retour d’Euro 2024 récent, le technicien a estimé que lancer sa nouvelle recrue estivale à Bourgoin était le bon moment. "On a compris qu’il était attendu et cela s’est vu avec l’ovation qu’il a reçue donc c’était important qu’il lance sa saison avec nous ce (mercredi) soir."
Placé à la pointe de l’attaque lyonnaise en remplacement d’un Gift Orban encore en difficulté, Georges Mikautadze n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Avec "trois séances avant, ce n’est pas facile de rentrer dans un match", a concédé Pierre Sage. Pourtant, sur son premier pressing, il n’a pas été loin de mettre au supplice la défense du Torino et de se montrer dangereux. Finalement, signalé hors-jeu, il a malgré tout fait rugir Pierre-Rajon l'espace d'un instant. Avec le peu d’occasion à se mettre sous la dent, il n’en fallait pas beaucoup, il faut le dire.
Toutefois, si aucun enseignement n’est à tirer de cette entrée, voir Georges Mikautadze faire déjà partie de la rotation est un point positif. "Tout le temps qu’on va gagner, en ne mettant pas en péril sa santé, sera du temps bénéfique pour l’équipe. S’il est capable de jouer 90 minutes contre Rennes, ce sera un plus pour l’équipe." En revenant chez lui, Georges Mikautadze n’a peut-être pas choisi la solution de facilité. Mais à voir son sourire dans les entrailles de l’enceinte berjallienne, quelque chose nous dit qu’il aime les défis de taille.