OL : révélations effrayantes sur le deal Textor en 2022, Aulas et la DNCG accusés | OneFootball

Ces dernières heures, l'Equipe révèle le détail financier du rachat de l'OL par John Textor. Un deal qui place clairement Jean-Michel Aulas et la DNCG pour avoir laissé la voie libre...

Dans son édition du jour, l'Equipe dévoile des informations datant de la fin d'année 2022, montrant clairement que la DNCG avait parfaitement anticipé les risques liés à la reprise de l’OL par John Textor. Ce courrier, signé par Jean-Marc Mickeler, président de l’instance de régulation financière du football français, et adressé à Textor, à Jean-Michel Aulas, ainsi qu’aux dirigeants d’Eagle Football, alertait sur un possible effondrement du projet dès ses prémices. Pourtant, malgré ces signaux d’alarme, la DNCG a validé l’opération, et JMA n'a pas non plus influé pour faire capoter l'affaire.

Le plan financier présenté pour l’acquisition de l’OL reposait sur une mécanique à hauts risques. Eagle Football avait contracté deux tranches de dette auprès du fonds ARES : 278,1 millions d’euros à taux modéré et 151,7 millions à un taux usuraire de 15 % (pouvant atteindre 20 %). La clé du montage résidait dans une fusion avec un SPAC lié au fonds ICONIC, censée injecter 150 M€ pour solder cette dette rapidement. Problème : l’opération a capoté, notamment à cause des liens d’ICONIC avec le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, sous sanctions britanniques. Ce premier échec a fait exploser l’équilibre du projet.

Des dettes monstrueuses dès juin 2022

Dès juin 2022, la dette du club s’élevait déjà à près de 400 M€, pour culminer au-delà des 500 M€ en 2025. Les projections de revenus s’avérèrent totalement irréalistes : 365 M€ prévus en 2026-2027 contre 202 en 2022-2023, avec des ventes de joueurs estimées à 90 M€/an. Une stratégie basée sur l’académie et les jeunes, sans garantie de résultats sportifs ni financiers.

La DNCG avait souligné dès le départ le caractère « très optimiste » de ce business plan et évoqué un besoin probable de refinancement à hauteur de 200 M€ dès la saison 2022-2023. Autrement dit, les autorités savaient que le projet reposait sur des fondations bancales. Aujourd’hui, alors que l’OL a frôlé la relégation et survit grâce à la vente de Crystal Palace, ce document accable les principaux protagonistes. Textor pour avoir présenté un plan irréaliste. Aulas pour avoir vendu en connaissance de cause. Et la DNCG pour avoir tiré la sonnette d’alarme… tout en validant l’opération.

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