OL - Reims : les play-offs de la discorde entre Rhône et Saône | OneFootball

OL - Reims : les play-offs de la discorde entre Rhône et Saône | OneFootball

Icon: Olympique-et-Lyonnais

Olympique-et-Lyonnais

·11 mai 2024

OL - Reims : les play-offs de la discorde entre Rhône et Saône

Image de l'article :OL - Reims : les play-offs de la discorde entre Rhône et Saône

Ayant largement fini en tête de la saison régulière, l’OL n’est pas pour autant champion de France. Les Lyonnaises doivent passer sans encombre deux matchs pour soulever un nouveau titre et être assurées d’être en Ligue des champions la saison prochaine. Une hérésie dans le camp lyonnais.

Il y a un an, le Stade de Reims avait déjà foulé la pelouse du Parc OL courant mai. Pour la dernière journée de D1 féminine, les coéquipières de Melchie Dumornay, encore rémoise à l’époque, avaient assisté aux célébrations du 15e titre de l’OL, mais aussi aux adieux de Jean-Michel Aulas. Douze mois plus tard, le club rémois est de retour à Décines dimanche, mais pas pour faire de la figuration. Malgré deux revers cinglants durant la saison (1-5, 4-1), le troisième affrontement contre l’OL pourrait être le bon et surtout le plus important. Car oui, avec l’instauration des play-offs, ce qu’il s’est passé depuis septembre a perdu toute valeur, si ce n’est l’avantage de pouvoir recevoir.

Les 26 points qui ont séparé l’OL et de Reims à l’issue de la saison régulière terminée mercredi ne seront qu’un lointain souvenir dimanche (17h) au Parc OL au coup d'envoi de la demi-finale de play-offs. En 90 minutes, les joueuses d’Amandine Riquel peuvent faire tomber l’ogre lyonnais, qui n’aura que ses yeux pour pleurer. Une certaine injustice dans les rangs lyonnais, à l'image de l'intervention de Vincent Ponsot chez nos confrères du Progrès. Cependant, Sonia Bompastor ne veut pas penser au scénario du pire. "Notre objectif est de terminer championnes. Ces playoffs, c'est très bizarre culturellement. C’est inédit. En termes d’équité, c'est particulier, mais on s'adapte, comme très souvent. Cela peut générer de la frustration, surtout pour nous, l’OL."


Vidéos OneFootball


Les Fenottes absentes de la Ligue des champions dans six mois ?

En mettant en place ce système de play-offs, la FFF n’a clairement pas caché son jeu, ainsi que celui du diffuseur qu’est Canal Plus. Face à l’hégémonie lyonnaise, ainsi que celle du concurrent parisien, l’objectif est avant tout de redonner du suspense à une D1 féminine qui en a perdu depuis bien longtemps. Sur le papier, cela peut s’entendre quand on voit l’écart entre les Fenottes et leurs adversaires dimanche après 22 rencontres. Ce qui est plus gênant est la possibilité de voir l’OL finir en tête de la saison régulière, soulever la Ligue des champions le 25 mai prochain et ne pas pouvoir défendre son titre européen à la rentrée.

Passée par la NWSL avec Portland, Lindsey Horan a déjà connu ce système mais "ne veut pas comparer". Pourquoi ? Tout simplement parce qu’aux États-Unis, la remise en cause d'une présence en coupe continentale n'a pas lieu d'être. "On a fait une grosse saison, ce qui aurait dû nous qualifier directement pour la Ligue des champions." Car oui, dans sa volonté de vite ramener un peu de piquant à ce championnat français en perte de vitesse, la FFF a jugé bon d’octroyer une place directe en UWCL au vainqueur des play-offs et les deux autres places pour les tours préliminaires au perdant de la finale et au vainqueur de la petite finale. Ce n’est pas le scénario imaginé entre Rhône et Saône, mais forcément, cela inquiète dans les bureaux.

Un système qui va déjà évoluer la saison prochaine...

Une saison sans Europe risque d’être très longue et beaucoup moins attractive au moment de chercher à attirer des joueuses. Ce ne sera que temporaire puisque Jean-Michel Aulas a assuré que l’UEFA avait mis son grain de sel dans l’histoire et qu’à la fin de la saison 2024-2025, "le champion sera bien celui des play-offs, mais les qualifiés seront les trois premiers du classement après 22 journées." Le verre à moitié plein ou à moitié vide, c’est un peu tout ce qui caractérise aujourd’hui le développement du football féminin en France aujourd’hui.

De grandes annonces et des décisions qui ne sont pas forcément en adéquation. Quoi qu’il en soit, dimanche (17h, à Décines), il y a bien une demi-finale à disputer contre Reims et rien ne sert de parler du format adopté. C’est bien sur le terrain que se gagnera ce titre de champion de France et l’OL sait ce qu’il a à faire. Comme Sonia Bompastor aime à le rappeler depuis la qualification en Ligue des champions contre le PSG, son équipe a "désormais trois finales à disputer".

Même si ces play-offs rassemblent avant tout à des "matchs de coupe avec la possibilité d’être poussées jusqu’aux tirs au but" comme cela avait été le cas avec Fleury en Coupe de France, les coéquipières de Wendie Renard "ont l’habitude de jouer ces matchs couperets et décisifs", a tenu à souligner leur coach vendredi. Sans Ada Hegerberg et Griedge Mbock mais avec Delphine Cascarino, Bompastor "a l’effectif, le potentiel pour aller au bout. Si on est à notre meilleur niveau, l’adversaire importe peu."

À propos de Publisher