OL : les Tops et les Flops de la saison ! | OneFootball

Alors que la saison 2021-2022 vient de se terminer, les supporters de l’OL peuvent enfin passer à autre chose, après un exercice qui restera comme l’un des pires de l’histoire du club avec une huitième place à la clé. Dans une saison cauchemardesque, certains ont tout de même réussi à briller, mais une partie importante du club et de l’effectif n’a pas répondu aux attentes, loin de là. On vous donne nos Tops et nos Flops de l’OL.

👍 Les Tops :

Maxence Caqueret : 8/10

Il représente le présent et l’avenir du club. Maxence Caqueret a été l’un des meilleurs lyonnais de la saison à n’en pas douter. Pour son deuxième exercice en tant que titulaire, le jeune milieu récupérateur a été la pièce maitresse du milieu de l’OL. Il a aussi bien stabilisé la défense que sécurisé l’attaque, en enchainant les récupérations pour empêcher l’adversaire de progresser et permettre à ses partenaires de rester plus hauts sur le terrain. Il aura aussi eu quelques matchs de moins bien, mais difficile de ne pas en avoir à 22 ans, au milieu d’un effectif qui se délitait davantage au fil des matchs, à l’image d’Houssem Aouar, de moins en moins bon à mesure que la saison avançait.

Castello Lukeba : 8/10

Le centre de formation de l’OL a encore sorti un monstre. Presqu’inconnu avant son apparition dans le groupe professionnel pendant la préparation estivale, il a fini la saison adoré de tous. Après des débuts compliqués et une erreur contre Angers qui lui coutera sa place dans le groupe pendant plus de 3 mois, il est devenu l’un des chouchous des supporters depuis son retour. Impressionnant par sa solidité au sol et dans le duel, doté d’une très bonne lecture du jeu et d’une super qualité de relance, il a été le meilleur défenseur lyonnais de la saison, y compris contre les gros. Malgré un jeu aérien perfectible, Castello Lukeba est indéniablement l’une des révélations de l’année.

Anthony Lopes : 7.5/10

Comme souvent à l’OL, les meilleurs joueurs ont été formés au club, qu’ils soient jeunes comme Caqueret et Lukeba, ou un peu plus âgé, comme Anthony Lopes. Le gardien de 31 ans, sur la sellette l’été dernier, Peter Bosz lui préférait André Onana, a été l’auteur d’une excellente saison, après un exercice 2020-2021 plus compliqué. Malheureusement pas aidé par une bonne partie de ses coéquipiers je-m’en-foutistes, le portier n’aura pas pu éviter toutes les lourdes défaites de Lyon cette saison. Mais ses arrêts ont été déterminants. Sans lui, difficile d’imaginer Lyon finir dans le top 10.

En bonus, la victoire en Coupe Gambardella : 10/10

Le dernier Top de cette saison ne concerne par le groupe professionnel mais les U19, qui ont remporté la Coupe Gambardella face à Caen. Une première à l’OL depuis 1997. L’effectif emmené par Eric Hély a réussi ce que le groupe pro n’avait pas réussi à faire depuis 2012, à savoir gagner un titre. Mention spéciale à Mohamed El Arouch, flamboyant en u19 cette saison et buteur en finale, qui devrait connaitre ses premiers groupes professionnels l’année  prochaine.

👎 Les Flops :

La direction : 3/10

La faillite de l’OL cette saison s’explique en partie par une direction aux méthodes trop anciennes et obscures pour qu’elles fonctionnent. Après la démission de Juninho en décembre, à cause des nombreux désaccords avec sa hiérarchie, le président Jean-Michel Aulas, de moins en moins présent pour gérer le club même s’il voudrait garder la main après l’arrivée des nouveaux investisseurs, a choisi de le remplacer par un homme qui entretenait une relation très conflictuelle avec le brésilien : Vincent Ponsot.

L’ancien directeur financier a pris la tête du sportif en devant Directeur du Football, un poste qui ne lui convient pas puisqu’il n’y connait rien en ballon rond, et ne s’en cache pas, mais ça n’a pas l’air d’inquiéter le président. Tout comme le manque de recruteurs ne l’inquiétait pas plus que ça, alors que l’OL a l’une des cellules les moins fournies des cinq grands championnats avec seulement quatre recruteurs. Un nombre dont s’était plaint Juninho, mais qui n’avait pas obtenu gain de cause, l’OL préférant s’appuyer sur des logiciels en ligne utilisables par tous. Comprenez par là que n’importe qui pourrait disposer des mêmes outils que les recruteurs de l’OL. Aie.

Un fonctionnement presque archaïque que tous les grands clubs des années 2000 ont abandonné au détour des années 2010 pour évoluer vers de plus grandes cellules avec de meilleurs outils, mais pas l’OL. Comme le nouveau directeur du recrutement masculin depuis janvier Bruno Cheyrou l’expliquait, Lyon préfère s’appuyer sur 4-5 recruteurs chargés d’analyser des régions ou domaines spécifiques. Une méthode qui fonctionnerait si elle ne consistait pas à se renseigner sur Transfermarkt.fr ou sur WyScout.com avec des licences que n’importe qui pourrait acheter. Ce n’est pas digne d’un club qui vise une victoire européenne dans les années à venir.

Les cadres supposés : 2/10

Si les meilleurs joueurs de la saison sortent tous du centre de formation de l’OL, il y a une raison. Ils étaient peut-être les seuls à se soucier de la situation du club, contrairement aux cadres annoncés en début de saison. Anthony lopes a été le seul à répondre aux attentes. Le capitaine et international français Léo Dubois a été en difficulté toute la saison (comme les précédentes me direz-vous) et s’est fait dépasser dans la hiérarchie par Malo Gusto, meilleur et bien plus affamé que lui, malgré quelques erreurs de jeunesse.

Mais c’est sûrement en défense centrale que les cadres ont le moins répondu à l’appel. Ni Jason Denayer, ni Jérôme Boateng n’ont été convaincants. Le premier, solide les dernières saisons, a passé une moitié de la saison blessé, l’autre à demander une augmentation qui n’est – heureusement – jamais arrivée, ce qui a poussé le coach à ne pas le convoquer dans le groupe les dernières semaines.

Pour Jérôme Boateng, le constat est encore plus amer. Arrivé comme un véritable héros en fin de mercato, le champion du monde 2014 a déçu dans le Rhône, c’est le moins que l’on puisse dire. En plus d’un staff qui lui a reproché d’être hors de forme toute la saison, il est arrivé en pleine tourmente à cause d’un procès pour violence conjugale en Allemagne qu’il avait caché à sa direction, et s’est embrouillé avec plusieurs de ses partenaires cette saison. Alors même si son contrat court jusqu’en 2023 et qu’il souhaiterait l’honorer, les dirigeants lyonnais devraient lui trouver une porte de sortie cet été.

La faillite mentale : 0/10

C’était LE problème majeur. Outre la direction ou les cadres de l’effectif, la faillite mentale de l’effectif a empêché l’OL de rêver plus grand. On ne compte plus le nombre de matchs où l’OL a laissé échappé des points dans les dernières minutes du temps réglementaire, ou dans le temps additionnel. C’est d’ailleurs l’équipe qui en a perdu le plus dans ces dernières minutes de bonheur en plus, ou de malheur ici. Face à Clermont, Paris, Nice, Saint-Etienne, Metz… le même scénario en boucle. Au moindre évènement contraire, le mental de l’effectif s’écroulait, et le score évoluait, toujours en faveur de l’adversaire.

La faillite la plus importante a sans doute été face à Nice le 24 octobre, pour la 11e journée. Alors qu’ils menaient 2-0 à l’Allianz Riviera à dix minutes du terme, les hommes de Peter Bosz encaissent un but de Youcef Atal, puis tout s’effondre. Tino Kadewere prend un carton rouge pour un tacle assassin sur Melvin Bard à 70 mètres des buts d’Anthony Lopes, avant qu’Andy Delort n’égalise (89e), puis qu’Evann Guessand achève les Lyonnais dans la deuxième minute du temps additionnel. 3-2 pour Nice. une défaite cruelle pour l’OL qui a été à l’origine de plusieurs craquages mentaux du même style plus tard en championnat, comme en Coupe d’Europe face à West Ham.

C’est donc une saison bien compliquée qui s’achève pour l’OL. Une saison marquée par la faillite collective de ses cadres, une direction incapable et une faiblesse psychologique rarement vue pour un club de ce niveau,. Mais cette saison laisse tout de même beaucoup d’espoirs grâce aux performances des jeunes, sur qui l’OL devra reposer pour les saisons à venir afin de retrouver sa grandeur d’il y a 20 ans !

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