OL : le groupe est-il vraiment soumis à une nouvelle concurrence ? | OneFootball

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·19 avril 2024

OL : le groupe est-il vraiment soumis à une nouvelle concurrence ?

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Parmi les plus efficaces d’Europe depuis quelques semaines, les remplaçants de l’OL ont apporté une concurrence nouvelle. Mais est-elle vraiment une concurrence comme on l'entend ?

Une fois de plus, le salut lyonnais est passé par ses entrants. Au fond du trou, après trois buts encaissés en dix minutes, l’OL aurait pu couler dans les grandes largeurs contre Brest dimanche dernier. Seulement, en faisant ses changements dans la foulée du troisième but breton, Pierre Sage a évité que le doute ne finisse par définitivement s’installer dans les têtes lyonnaises. On dit souvent qu’un changement de stratégie peut correspondre à des erreurs initiales. Lors de la dernière sortie décinoise, ce ne fut pas complètement le cas.

Les entrées de Rayan Cherki et Ernest Nuamah ont avant tout apporté un nouvel élan positif et ce sont les entrants qui ont poussé les titulaires à remettre le bleu de chauffe. "Il y a le onze et les entrants, donc on est contents. Le staff arrive à concerner tout le monde, à rester dans le coup. Les entrants arrivent à amener de la fraîcheur et c’est très bien, savourait Saïd Benrahma, il y a cinq jours. Tout le monde fait le travail et dans un groupe, quand tout le monde travaille main dans la main, c’est important."


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Fofana, symbole de ces remplaçants moins influents d'entrée

Dans son redressement, l’OL peut en effet se satisfaire d’un groupe dont l’état d’esprit est désormais porté vers le collectif plus que l’individualité. Pour combien de temps cela va-t-il durer ? Personne ne le sait. Mais à la différence de la première partie de saison et même de la saison dernière, Pierre Sage sait qu’il a plusieurs cartouches dans son fusil pour pouvoir mettre un genou à terre à son adversaire. Il n’y a plus qu’un onze mais bien un groupe, boosté par la concurrence hivernale. Seulement, est-ce vraiment de la concurrence ?

La question se pose, car face à Brest, on a pu voir notamment les limites d’un Malick Fofana comme titulaire. Logiquement récompensé de ses bonnes entrées, le Belge n’a pas forcément pesé sur son côté droit. "Pierre Sage pensait que par rapport à son entrée face à Nantes, il méritait d’être titulaire. On peut être d’accord avec lui, mais il faut prendre en considération l’adversité et le côté rugueux de l’adversaire, a noté notre consultant Nicolas Puydebois. Et on voit bien aujourd’hui qu’en termes d’impact et de duel, il a du mal à répondre présent face à un adversaire comme Locko de Brest." En réalité, l’OL semble touché par le syndrome du joueur qui performe en sortie de banc et bien moins d’entrée.

Un groupe avant tout renforcé qualitativement

Car, ce constat peut s’appliquer à Ernest Nuamah. Critiqué depuis plusieurs matchs et lancé en cours de match contre Brest, le Ghanéen a fait du bien et devrait être titulaire contre le PSG. Pour une nouvelle performance en demi-teinte et une entrée réussie de Fofana ? Peut-être bien, puisque les dernières semaines ont donné cette vision. Si l’on penche sur les joueurs qui entament les rencontres depuis plus d’un mois, il y a clairement une ossature qui se dégage. Hormis pépins physiques ou suspensions, notamment dans le secteur défensif, peu de choses évoluent dans l’esprit de Pierre Sage. Il fait confiance à tout un groupe, mais il s’appuie malgré tout sur une base quasi inamovible.

Oui, lOL s’est renforcé durant l’hiver. Oui, il faut désormais monter le curseur d’un cran pour garder sa place, mais les positions semblent malgré tout bien fixées. À défaut d’une vraie concurrence avec des joueurs comme Fofana qui "n’a ni le volume de jeu ni la carrure aujourd’hui pour disputer ce genre de match de haut niveau" ou Gift Orban, encore limité techniquement, mais dont le travail de sape fait du bien, l’OL s’est avant tout renforcé qualitativement. Pierre Sage refuse de mettre l’étiquette de super sub sur certains éléments de son groupe, mais c’est pourtant bien ce qui se dessine à l’OL. Ce qui ne veut pas forcément dire que c’est une mauvaise chose. Au moins dans cette fin de saison.

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