Olympique-et-Lyonnais
·3 décembre 2024
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·3 décembre 2024
Quatre buts à Qarabag, quatre buts contre Nice. La semaine passée a été plutôt prolifique offensivement pour l’OL. Cela faisait un moment que la formation lyonnaise n’avait pas réussi à être autant en réussite face au but adverse et cela change bien des choses. En se montrant réaliste, elle s’évite des maux de tête comme on avait pu le voir sur les dernières sorties et cela se traduit forcément par des résultats plus positifs. Avec Alexandre Lacazette et Georges Mikautadze de nouveau en réussite, c’est tout le collectif qui en récolte les fruits.
Cependant, cette force offensive s’accompagne encore et toujours d’une certaine fébrilité défensive. Dimanche contre Nice, c’est avant tout le réalisme de l’OL qui a fait la différence, car statistiquement, les Aiglons ont fait jeu égal et ont eu les opportunités pour marquer. Ce point, Alexandre Lacazette n’a pas manqué de le souligner après la rencontre. "Cette victoire fait du bien, mais il y a encore des progrès à faire. Je trouve qu’on encaisse encore trop d’occasions."
Avec seulement deux buts encaissés à trois jours d’intervalle, on pourrait penser que le capitaine de l’OL est un peu trop dur. Pourtant, en 180 minutes disputées la semaine dernière, les Lyonnais ont vu leurs adversaires tirer 33 fois au but. Certes, seuls onze ont été cadrés, mais il a notamment fallu un Lucas Perri décisif pour éviter de voir Qarabag et Nice retrouver des lueurs d’espoir dans ces rencontres. Même face à deux adversaires à leur portée, les joueurs de Pierre Sage arrivent à se mettre en difficulté tout seuls. La défense est-elle le prochain chantier de l’entraîneur et de son staff ?
Pas forcément pour nos deux consultants dans "Tant qu’il y aura des Gones". "Plus que la ligne défensive, c’est avant tout un problème collectif. On a commencé avec un bloc médian contre Nice et dès qu’on a marqué, on a commencé à reculer collectivement", a noté Enzo Reale. Pourtant, dans la philosophie de jeu de Sage, les principes seraient ceux de défendre en avançant. Mais dimanche, le pressing a été défaillant, surtout en deuxième mi-temps. "On a eu un peu plus de mal dans le pressing en deuxième mi-temps, on a un peu trop reculé à mon goût", confirmait l’entraîneur lyonnais de son côté.
Ces dernières semaines, la qualité du contre-pressing lyonnais avait été louée par tous. Grâce notamment à Corentin Tolisso, l’OL réussissait à récupérer le ballon assez haut et donc à se montrer dangereux. On l’a encore vu contre Nice, seulement, il manque encore cette régularité. Le problème défensif est avant tout l’affaire de tous, même si la ligne arrière se retrouve forcément en première ligne au moment de faire le constat général. Dimanche, Duje Caleta-Car et Moussa Niakhaté n’ont pas été très rassurants, pas plus que Nicolas Tagliafico, mis en difficulté par Mohamed-Ali Cho jusqu’à sa sortie.
Si les erreurs sont individuelles, Enzo Reale y voit surtout le résultat d’un manque collectif. "Si on est plus compact, c’est plus facile à défendre. Quand on est livré à nous-mêmes en un contre un, c’est plus compliqué. On a des joueurs qui préfèrent défendre en avançant comme Caleta-Car. Il y a un équilibre à trouver pour ne pas se retrouver à dix mètres les uns des autres. Si, sur attaque placée, l’OL arrive plutôt bien à gérer la possession adverse, c’est avant tout sur les transitions rapides que les Lyonnais sont en difficulté. "Notre premier rideau est les attaquants qui doivent enclencher ce pressing. C’est pour ça que plus on est compact, moins on a d’efforts à faire", a avancé Nicolas Puydebois de son côté.
Toutefois, il ne faut pas que ce rideau se fasse prendre trop facilement, car derrière, c’est presque porte ouverte. La faute à un manque de complémentarité chez nos défenseurs ? La saison dernière, Pierre Sage avait trouvé une paire indéboulonnable avec Jake O'Brien et Duje Caleta-Car. L’Irlandais faisait jouer sa vitesse pour gérer la profondeur, tandis que le Croate faisait parler sa science du duel et de l’anticipation. La perte d’O’Brien n’a pas été compensée durant l’été et la doublette DCC - Niakhaté possède les mêmes caractéristiques. Depuis le début de la saison, Sage a utilisé sept formules différentes défensivement, même si le duo entre le Croate et le Sénégalais est celui qui a été le plus aligné (7 matchs).
Cependant, dans la recherche de relance courte, les deux ne donnent pas l’impression d’avoir vraiment cette qualité, tout comme celle de gérer la profondeur. Warmed Omari avait été décrit comme tel, mais doit se contenter de miettes. Et si la solution venait de Clinton Mata ? Latéral droit de formation, l’Angolais fait plus que dépanner dans l’axe et a une qualité de vitesse bien supérieure à ses deux coéquipiers. Ce n’est pas de la veine d’O’Brien mais cela permettrait à l’OL de jouer un cran plus haut. Car aujourd’hui, au moment de gérer un score, le club lyonnais a plutôt tendance à reculer plutôt que d’étouffer son adversaire. Le nouveau chantier de Pierre Sage pour les semaines à venir ?