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·23 mai 2022

OL : et maintenant ?

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L’OL sort d’une saison cauchemardesque, parmi les pires de son histoire. Huitième, le club de Jean-Michel Aulas a terminé à 10 points de son objectif : le podium. Mais derrière cet échec sportif se cachent plusieurs problèmes majeurs qu’il faudra résoudre cet été, pour repartir de l’avant la saison prochaine. On fait le point sur les changements à apporter.

N’importe quel amateur de football qui a regardé plusieurs matchs de l’OL cette saison l’aura remarqué, l’un des problèmes majeurs de cette équipe est sa fragilité psychologique. On ne compte même plus le nombre de rencontres où l’OL s’est écroulé alors qu’ils avaient le match en main. Lyon a lâché en fin de partie et perdu des points face à Clermont, Nice, Saint-Etienne, Paris, Bordeaux, West Ham, ou encore Metz dernièrement.

Des points perdus bêtement, simplement car l’équipe est brisée mentalement. Au moindre coup dur, les cerveaux lâchent et laissent filer le match. C’est un phénomène qui s’est développé au fil de la saison, et qui s’est véritablement emparé de l’équipe après une défaite 3-2 à l’extérieur face à Nice le 24 octobre, alors que l’OL gagnait 2-0 à dix minutes du terme. Un revers qui a miné le moral des troupes, et créé un précédent qui s’est répété à chaque fois que Lyon ne trouvait pas facilement la faille chez son adversaire.


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Contre West Ham par exemple, en 1/4 de finale d’Europa League. Après le nul 1-1 à l’aller, l’OL reçoit les anglais pour le match retour. Alors que l’entame de match lyonnaise est presque parfaite, les Gones n’arrivent pas à marquer. Une incapacité à trouver la faille qui veut dire une chose quand on supporte l’OL : si l’adversaire marque, l’adversaire gagne. Et West Ham a marqué. Bien qu’ils n’aient pas vu la balle de la première demi-heure, les anglais en mettent deux avant la pause puis un juste au retour des vestiaires. Lyon aura la balle jusqu’à la fin du match mais ne saura jamais quoi faire avec. En ayant dominé seulement dix minutes, West Ham annihile l’OL et l’emporte 3-0.

Le premier chantier : changer l’effectif

Ce problème, cette faille psychologique de l’OL, ne peut -être réglée qu’en injectant du sang neuf dans cet effectif. De nouvelles têtes, une nouvelle énergie pour relancer la dynamique d’un groupe qui n’en est pas un. C’est plutôt un ensemble de trios ou quatuors qui n’échangent que très peu entre eux, préférant souvent l’impolitesse au vivre-ensemble. Mais qui changer ? C’est bien connu, il faut enlever les pommes pourries du panier, ou celles qui rapporteront le plus cher.

C’est une dizaine de joueurs qui devront quitter l’OL. Soit par manque de niveau, soit à cause d’un égoïsme criant qui les pousse à penser à eux avant de penser à l’équipe. Pour le niveau, quelques noms devraient être sur la liste des indésirables, comme Kadewere, Mendes, Aouar, Diop, Dubois, Emerson ou encore Boateng, que le staff juge inapte physiquement depuis le mois d’aout et qui n’a pas fait d’effort pour s’améliorer depuis. Pour les joueurs menacés à cause de leur suffisance, Karl Toko Ekambi devrait lui aussi quitter le club cet été, tout comme Jason Denayer qui n’a pas souhaité prolonger.

Un dernier critère peut pousser les joueurs à partir : leur prix de vente. L’OL a besoin d’argent pour recruter, donc l’OL doit vendre. Valorisé à plus de 70M€, Lucas Paqueta est le premier sur la liste. Il partira si une offre conséquente se présente. Tout comme Moussa Dembélé. Avec 21 buts TCC cette saison, le buteur français a sûrement attiré l’œil de clubs étrangers qui aimeraient s’attacher ses services. D’autant que Lyon est vendeur, puisque le numéro 9 ne correspond pas au style de jeu prôné par son coach.

Le deuxième chantier : recruter intelligemment et combler les trous

Afin que l’OL reparte de l’avant, il faut que le coach ait son mot à dire. Ce qui n’était pas forcément le cas aux derniers mercatos. En été puis en hiver, Peter Bosz s’était vu refuser des joueurs par la direction, en plus d’avancer à reculons dans les dossiers qu’elle validait. Alors oui Romain Faivre et Tetê sont arrivés, mais le deuxième risque de repartir, et le premier est tout sauf un joueur dont l’OL avait besoin, et qui n’arrive d’ailleurs pas à exprimer son potentiel depuis le mois de janvier.

Mais la liste des postes à consolider est longue, très longue. Car l’OL doit recruter partout. En priorité, Lyon a besoin d’un défenseur central pour accompagner Castello Lukeba, d’un latéral gauche titulaire (l’OL s’intéresse à Ghislain Konan), d’un milieu créatif, d’un ailier percutant (un deuxième si Tetê ne reste pas) et enfin d’un buteur. Et puis de remplaçants. Mais l’OL a un atout que les autres n’ont pas : le meilleur centre de formation français, l’un des tout meilleurs en Europe.

Depuis plus de 20 ans, le centre de formation de Lyon est une machine à pépites. Benzema, Ben Arfa, Lacazette, Umtiti, Tolisso, Fékir… On ne compte plus le nombre de joueurs formés là-bas qui ont éclaté aux yeux du monde. L’année prochaine l’OL pourra encore intégrer des jeunes du centre dans le groupe professionnel. Parmi les candidats, Florent Da Silva, excellent à Villefranche où il était prêté en deuxième partie de saison, ou encore Mohamed El Arouch, la nouvelle coqueluche du centre, et buteur en finale de Coupe Gambardella.

Le troisième chantier : améliorer la direction

La saison lyonnaise a été aussi victime de la direction du club. Une direction qui a passé la saison à s’écharper. Entre la démission de Juninho, le manque d’écoute envers Peter Bosz pour le mercato, la cellule de recrutement qui se retrouve plus vide que n’importe quelle cellule du Top 5 Européen, et un président plus occupé par une piscine et son compte Twitter que son équipe masculine, rien ne va plus. Mais un homme cristallise tous ces problèmes : Vincent Ponsot.

L’ancien directeur financier a pris du gallon cette saison. Il est devenu le directeur du football de l’OL. Mais ça ne plait pas à tout le monde, car Vincent Ponsot n’y connait pas grand chose en football. Il ne s’en est d’ailleurs jamais caché auparavant, jusqu’à cette saison, où il aurait miraculeusement ouvert les yeux. Sauf que non, cet homme, aussi bon soit-il avec les chiffres, est une pipe en ballon rond. Une pipe qui a fait partir Juninho, avec qui il ne s’entendait pas mais qui travaillait pourtant bien, pour faire revenir Bruno Cheyrou, qu’il apprécie mais dont le précédent passage n’avait pas laissé de très bons souvenirs.

Vincent Ponsot n’aime pas non plus Peter Bosz. Celui qu’il appelle “le coach” pour ne pas avoir à le nommer est pourtant un des éléments clés. Si la direction veut conserver son coach, qu’elle l’écoute quand il suggère des joueurs, plutôt que de tout faire pour ne pas conclure les deals, comme l’épisode entre Vincent Ponsot et le Zenith au sujet d’Azmoun. Un échec qui n’en sera qu’un sur la longue liste des ratés de l’OL cette saison. Dommage car avec des nouveaux joueurs correspondant au coach, peut-être que les Gones auraient accroché l’Europe et sauvé une saison bien triste.

L’été est donc très important pour l’OL, qui ne peut plus se cacher derrière l’arrêt prématuré de la saison pour expliquer son mauvais classement. Il faudra faire le grand ménage avant la prochaine saison, pour repartir avec un organigramme et des joueurs frais, afin d’accrocher le podium et essayer d’aller loin en Coupe de France, pour espérer remporter un titre, ce que l’OL n’a pas fait depuis plus de dix ans.

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