OL : en un an, Sonia Bompastor les a toutes convaincues | OneFootball

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·18 mai 2022

OL : en un an, Sonia Bompastor les a toutes convaincues

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Propulsée sur le banc de l’OL en avril 2021 après y avoir été joueuse, Sonia Bompastor a séduit tout son monde en douze mois. Samedi, à Turin, elle compte être encore un guide pour son équipe, à la recherche d’un nouveau titre en Ligue des champions.

Samedi, en entrant sur la pelouse du Juventus Stadium, elle aura l’occasion d’écrire l’histoire du football féminin européen. Celle de devenir la première femme à remporter la Ligue des champions comme joueuse et comme entraîneure. Elle, c’est Sonia Bompastor, la coach de l’Olympique lyonnais. Douze mois après sa prise de fonction, la Française a déjà en partie réussi son pari, celui de ramener l’OL à la place qu’il mérite. Appelée à la rescousse avant même la fin de la saison dernière, Bompastor avait rapidement mis les pieds dans le plat en parlant de "reconquête" pour la saison suivante.

L’an 1 du règne de l’ancienne latérale gauche est en passe de répondre aux attentes. A l’heure actuelle, aucun trophée n’est encore venu garnir l’armoire déjà bien remplie mais le section féminine de l’OL a la possibilité de faire le doublé et surtout a été complètement métamorphosée sous la direction de son ancienne capitaine. "Ça n’a pas été facile pour elle, elle est arrivée en cours de saison l’an dernier, et là, elle fait une saison pleine. Elle nous a beaucoup apporté, notamment son expérience d'ancienne capitaine, nous a déclaré Delphine Cascarino en marge de la finale. Elle nous a motivées à tout gagner. Elle a l’ADN de la gagne, elle nous le transmet, puisqu’il avait été un peu perdu la saison passée."


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Un passé de joueuse qui inspire


Sans comparer ce qui a été fait avec son prédécesseur, Jean-Luc Vasseur, il semblerait que ce soit le jour et la nuit dans le quotidien des Fenottes depuis l’intronisation de Bompastor. Membre actif de la prise de pouvoir de l’OL sur la scène nationale et européenne au milieu des années 2000, Sonia Bompastor a toujours eu cette rage de vaincre sur le terrain. Avec 12 titres remportés en deux périodes de trois années, la native de Blois a tout connu à Lyon et ne peut que forcer le respect de ses cadettes. Certaines ont évolué avec elle sous le maillot lyonnais, d’autres comme Selma Bacha ont pris exemple sur la latérale. Aujourd’hui, quand Bompastor parle, il serait bien avisé de prendre ses conseils et propos avec sérieux.

"C’était quelqu’un qui donnait déjà beaucoup de conseils et qui m’a beaucoup aidé quand je suis arrivée en 2010. Elle avait déjà cette envie de transmettre et de gagner et c’est ce qu’elle fait aujourd’hui. Au-delà de son expérience, c’est l’ADN du club et elle a toujours voulu transmettre ça, a confié Eugénie Le Sommer lors du Media Day organisé par le club. J’ai retrouvé la même personne, quelqu’un qui veut faire les choses bien. Nos rapports ont un peu changé parce que ce n’est pas la même chose quand tu es joueuse - joueuse et joueuse - entraîneure. Quand on va voir Sonia ou Camille (Abily), on sait que ce sera le même discours. Ce n’est pas une surprise."


Une entraîneure mais une femme avant tout


On dit souvent que certains joueurs sont faits pour entraîner et que cet instinct se voit déjà alors qu’ils sont en pleine carrière. Sonia Bompastor est de cette trempe là et a réussi le parfait alliage entre détachement et sévérité. Derrière son sourire communicatif se cache une personne en soif d’excellence mais sans jamais laisser l’humain de côté. Si Jean-Michel Aulas veut aujourd’hui appuyer le projet des garçons autour de l’ADN local et en faisant confiance au cru, la réussite de l’entraîneure lyonnaise n’y est pas étrangère. Devenue lyonnaise d’adoption, l’ancien capitaine des Bleues a gravi les échelons au sein de club, prenant d’abord en charge la formation. C’est dans ce rôle qu’elle a appris à connaître certaines cadres des Fenottes aujourd’hui comme Bacha ou Melvine Malard.

"A l’âge de 14 ans, ce n’était pas facile d’arriver ici avec le froid, ma famille qui n’était pas là. C’est elle qui m’a recrutée et c’est auprès de Sonia et Wendie (Renard) que je me tournais, a concédé l’attaquante lyonnaise. Ce sont ces femmes qui m’ont fait grandir ici. Elles ont tout mon respect." Même son de cloche chez son acolyte du côté gauche. "Elle me connait depuis très longtemps et cette saison, c’est ma coach. Elle me fait beaucoup confiance, elle a toujours trouvé les mots et elle savait ce qu’elle faisait avec moi cette saison. Elle est dans l’échange, elle ne fermera jamais la porte et ça fait du bien."

Le relationnel au centre du projet peut-être bien ce qui fait la différence par rapport aux dernières années. Certains y verront peut-être une idée réductrice mais voir une femme entraînée d’autres femmes a peut-être aussi permis de faciliter certains échanges ainsi que de gérer au mieux les épisodes de grossesse de Sara Björk Gunnarsdóttir et Amel Majri. Bacha et Malard l’avouent, "Sonia apporte énormément que ce soit dans le football ou dans nos vies en dehors des terrains. Ça fait du bien en tant que joueuse et femme car on aime que les personnes soient à l’écoute."

Tout n’a pas été tout rose dans le jeu lyonnais pour cette première année de Sonia Bompastor mais l’entraîneure a ramené de la serennité dans le vestiaire. C’est peut-être bien là son plus grand succès avant Turin.

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