OL, Covid-19, Mediapro, économie : les clubs sont "suspendus à un fil" alerte Aulas | OneFootball

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·30 octobre 2020

OL, Covid-19, Mediapro, économie : les clubs sont "suspendus à un fil" alerte Aulas

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Selon le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, avec le reconfinement et le non-paiement des droits TV par Mediapro , les clubs français sont "suspendus à un fil".

A l'image des clubs professionnels, avec la crise sanitaire, l'Olympique lyonnais est dans le dur. Une perte sèche lors des matchs disputés à huis clos. "Sur la billetterie, c'est de l'ordre d'une vingtaine de millions d'euros, a déclaré à l'AFP Jean-Michel Aulas. Il faut ajouter à cela les séminaires (au stade) arrêtés de nouveau, les visites de stade et du musée, les relations commerciales avec les boutiques que nous refermons. Nous sommes sur une perte de 30 à 40 M EUR qui est déjà malheureusement à induire. C'est énorme."

"C'était une erreur gravissime"

Le reconfinement décidé par Emmanuel Macron impactera moins le club lyonnais. "Je me félicite que nous ne soyons pas retombés dans l'erreur de la saison dernière commise par la Ligue française en particulier, suivie par quelques autres, consistant à arrêter les matches professionnels, a poursuivi le président de l'OL. C'était une erreur gravissime. Le confinement avec les matches qui se déroulent devant la TV cela permet de garder un lien social. Dans ces périodes aussi tendues, c'est essentiel de garder un lien avec les gens qui nous supportent."


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Et de poursuivre : "Plus les jours passent et plus les événements se succèdent. On se rend compte que nous nous retrouvons dans la même situation que la saison dernière quand la Ligue avait pris la décision de tout arrêter, privant le football professionnel français de 300 M EUR de droits TV. La double peine est d'avoir été spolié (d'une qualification en Coupe d'Europe) en étant barré au profit d'autres clubs. C'est la France qui est aujourd'hui pénalisée par des performances qui sont proches du néant. Cela va influer sur le classement européen (du football français)."

"La double peine est d'avoir été spolié"

Autre problématique pour le football professionnel, le refus de Mediapro de payer les 172 M EUR de droits TV dus en octobre. Un accord avec le diffuseur sino-espagnol est-il encore possible ? "Je ne pense pas, a répondu Jean-Michel Aulas à l'AFP. Ce n'est peut-être pas l'avis de la Ligue. On sera dans une procédure probablement judiciaire ou autre. Sans entrer dans les détails, la Ligue a demandé à la société espagnole qui est la maison mère de la société française (Joye Media) d'assumer la caution des paiements, ce qui n'a pas été possible pour l'instant, et recherche la possibilité que la maison mère chinoise (Orient Hontai Capital) puisse se substituer en matière de garantie, ce qui n'a pas été le cas non plus."

"Réfléchir à un autre mode de diffusion"

Et d'ajouter : "On est suspendus à un fil pour l'économie des clubs et de la FFF car une partie des droits TV finance le foot amateur. Il y a une très grande inquiétude, il faudra faire preuve d'imagination et d'efficacité pour se sortir de ce mauvais pas." Jean-Michel Aulas qui avait lancé le débat sur le mode de diffusion des matches (lire ici), ne sait pas si la LFP va chercher un autre diffuseur, en cas d'échec dans les négociations avec Mediapro. "Franchement, je n'ai pas les informations qui permettent de le dire, a-t-il assuré. Il faut aussi réfléchir à un autre mode de diffusion mais en cherchant une solution à moyen terme. On trouvera à court terme des solutions.

Et de conclure au sujet d'une éventuelle baisse des droits TV : "Ce n'est pas sûr. Car autant le paysage a changé et on voit bien émerger des offres à la demande, segmentées, sans l'obligation de passer par un certain nombre de distributeurs. Quand Mediapro avait gagné l'appel d'offres, il avait toujours envisagé de passer par Canal Satellite pour distribuer ses images. Mais ils ne se sont pas mis d'accord avec Canal pour distribuer. Peut-être qu'en simplifiant, et autour de Canal, on apporterait une solution pour l'utilisateur."

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