OL, Bordeaux, Martigues, ... la journée explosive qui attend la DNCG le mardi 24 juin | OneFootball

La journée du mardi 24 juin pourrait faire de gros dégâts au sein du football français. Ce jour-là, la DNCG doit effectivement recevoir plusieurs clubs dont la situation économique est particulièrement inquiétante.

Ils retiennent leur souffle. Dans la semaine à venir, la DNCG va boucler les audiences des clubs français, durant lesquelles ces derniers sont censés exposer un budget prévisionnel pour la saison 2025-2026. Avant de se projeter vers les examens d'appel, qui concernent déjà pas mal de clubs de National, National 2 et National 3, le gendarme financier s'est réservé une dernière vague qui pourrait faire de lourds dégâts.

L'OL et Bordeaux dos au mur

Parmi les clubs concernés par un périlleux examen le mardi 24 juin, on y trouve l'Olympique Lyonnais de John Textor. Dans la foulée de la victoire en Coupe du monde des clubs de Botafogo - l'un de ses autres clubs - face au Paris Saint-Germain (1-0) ce vendredi 20 juin, l'homme d'affaires américain a une fois de plus tenu à se montrer rassurant. "On a réalisé divers investissements ces dernières semaines. Tout est bon financièrement", a-t-il affirmé auprès du journal L'Équipe. Vraie info ou euphorie ? L'OL et tous ses suiveurs vont bientôt savoir. En tout cas, voilà désormais six mois que le club rhodanien a été retrogradé en Ligue 2 à titre conservatoire par la DNCG à l'issue du dernier exercice. La faute à une absence de garanties nécessaires et demandées, et surtout à une dette s'élevant à 175 millions ...

Ce même jour, les Girondins de Bordeaux risquent aussi et même sûrement d'animer la journée. Car leur avenir va clairement se jouer lors de ce fameux 24 juin. Dès 9h, le club détenu par Gérard Lopez aura une première idée sur son avenir à court terme, puisqu'il a rendez-vous devant le tribunal de commerce pour recevoir la décision de la justice concernant son plan de continuation. Son but : réduire la dette de 96 à 24 millions d'euros. S'il est accepté, le pensionnaire de National 2 pourra ensuite se tourner vers son rendez-vous devant la DNCG à 11h. S'il ne l'est pas, en revanche, Bordeaux risque une liquidation judiciaire pure et simple, avec la disparition de sa société. C'est l'association qui reprendrait alors en main les commandes, avec une rétrogradation de l'équipe fanion du National 2 au Régional 1 a minima. Bref, ça s'annonce chaud aussi Gironde.

Peur sur Martigues et Clermont

Tout comme ça le sera en Auvergne, où le Clermont Foot 63 doit combler deux saisons déficitaires : celle qui est passé et celle qui vient. Tout juste maintenu en Ligue 2 à l'issue de son barrage face à Boulogne-sur-Mer (3-1 ; 1-2), le club auvergnat va devoir être très convaincant pour faire accepter son budget prévisionnel par le gendarme financier du football français. Car à en croire les informations de La Montagne ce vendredi 20 juin, Ahmet Schaefer, le propriétaire, va devoir mettre la main à la poche à hauteur ... de 7 millions d'euros. Le CF63 paie, comme tous ses homologues du football français professionnel, le marasme lié au dossier des droits TV. Toujours d'après le quotidien local, le prévisionnel de droits TV oscillerait entre 500.000 et 600.000 € en Auvergne. Soit une perte sèche de 4 millions d'euros ... De quoi notamment contraindre l'homme d'affaires suisse, également propriétaire du SC Austria Lustenau (Autriche), à solliciter son porte-monnaie mais pas seulement. Une baisse drastique de la masse salariale serait également prévue.

Même topo à Martigues, où le FCM doit combler une importante somme d'ici mardi. Si le directeur sportif Djamal Mohamed a tenté de se montrer rassurant, le club des Bouches-du-Rhône, relégué en National, va devoir trouver une solution pour passer sans encombre cet obstacle. Car d'après les informations de La Provence, le club de la Venise provençale, sous le coup d'une rétrogradation administrative provisoire depuis le mois de décembre, serait dans l'obligation de combler un trou de 5 millions d'euros pour faire accepter son budget. La propriétaire américaine Lepa Galeb-Roskopp, qui en a déjà investi plus de 7 depuis le rachat à l'été 2023, tenterait actuellement de faire entrer de nouveaux actionnaires sans encore parvenir à en trouver. Si aucune solution n'est trouvée durant le délai supplémentaire accordé par la DNCG, Martigues pourrait le payer cher. Un dépôt de bilan serait même évoqué par certains ... L'espoir d'un repêchage en Ligue 2 semble désormais très loin au stade Francis-Turcan.

Ajaccio attend son repreneur

À l'instar du FC Martigues, l'AC Ajaccio, maintenue en Ligue 2, aurait dû être auditionnée avant la date du 24 juin. Parvenu à obtenir un délais supplémentaire pour préparer le rendez-vous, le club corse fait face à une dette estimée à 9 millions d'euros. D'après les informations d'ici RCFM, l'ACA se voudrait toutefois confiante malgré sa rétrogradation à titre conservatoire en National à la mi-saison. Mais depuis, la donne a peut-être changé sur l'Ile-de-Beauté, avec le probable rachat du club par l'avocat catalan Arnau Baqué Roig. La raison ? Le futur repreneur aurait justement présenté une garantie de 20 millions d'euros "en son nom propre, grâce à sa fortune personnelle" chez un notaire de Barcelone, a appris le président Alain Orsoni auprès du média. Affaire à suivre ...

Enfin, il y aura un oeil attentif posé sur la situation de l'AS Nancy Lorraine. Le champion de National et promu en Ligue 2 donc, a communiqué il y a quelques jours sur son passage devant l'instance. "Ce jeudi 12 juin, l'ASNL a déposé son budget financier et ses projections pour la saison 2025-2026 auprès de la DNCG. L'audience officielle est prévue pour le mardi 24 juin. Le club apprécie la coopération avec la DNCG durant ce processus et est impatient de répondre à toutes les questions que le gendarme financier du football français pourrait avoir", a-t-il indiqué par communiqué. Il n'y a plus qu'à valider tout ça dans trois jours ...

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