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·10 novembre 2024

OL - ASSE : un derby aux présidences chamboulées

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Le 125e derby entre l’OL et l’AS Saint-Étienne sera forcément historique. Ce sera le premier depuis 20 ans sans Jean-Michel Aulas et le duo Caïazzo - Romeyer à la tête des deux clubs.

Ils aimaient se tirer la bourre et faisaient finalement partie du décor et du folklore que représentait le derby dans les années 2000. Entre Jean-Michel Aulas et le tandem Roland Romeyer - Bernard Caïazzo, il y a eu des empoignades, des tacles par presse interposée et pourtant un vrai respect mutuel, surtout entre les deux premiers cités. Cette époque est désormais révolue puisque les trois présidents d’alors ne seront pas côte à côte ce dimanche (20h45) au Parc OL pour le retour du derby. La descente des Verts en Ligue 2 a eu raison d’un dernier derby ensemble et ce 125e affrontement entre l’OL et l’ASSE signifiera l’entrée dans une nouvelle ère.

Combien de temps durera-t-elle ? Personne ne le sait vraiment. Toutefois, dans la President Box du Parc OL, ce seront deux nouveaux visages de ce derby qui se présenteront : John Textor, propriétaire du club lyonnais depuis décembre 2022, d’un côté. Larry Tanenbaum, de l’autre, après son arrivée dans le Forez en juin dernier. Un fort accent nord-américain règne donc à présent à la tête des deux institutions footballistiques de la région. Un sacré écart après l’ADN régional symbolisé par Aulas et Romeyer.


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Textor, la passion à défaut de la raison

Par la force des choses, l’OL et l’ASSE sont entrés dans la dimension du football moderne, avec néanmoins deux approches bien différentes. Depuis deux ans, les supporters lyonnais ont appris à faire avec les tours de passe-passe de Textor et de ce fléau qu’est la multipropriété. S’il a réussi certains coups depuis son arrivée, l’Américain fait avant tout parler de lui pour ses opérations financières douteuses, la vente de la plupart des actifs lyonnais et tout ce qui va avec. On ne peut pas forcément dire qu’il a conquis la capitale des Gaules.

Pourtant, John Textor reste un passionné, peut-être un peu trop parfois avec son côté interventionniste, et est conscient de ce qu’il va se passer ce dimanche. Il en a même hâte, selon quelques échos, conscient de l’importance d’un tel rendez-vous. S’il vivra son premier derby au Parc OL, le natif de Kirksville (Missouri) considère en avoir déjà vécu un il y a quelques mois avec la venue du club stéphanois chez les U17. Textor avait été la star de la matinée, se mêlant aux supporters lyonnais, enchainant les photos et donnant même un discours d’avant-match. À ses défauts, Textor y ajoute de la passion et ne devrait pas être déçu à 20h45.

Tanenbaum, un Canadien discret

À côté de lui, John Textor ne pourra pas échanger en anglais avec Larry Tanenbaum. Si le propriétaire de l’OL est loin d’avoir une présence continue à Lyon, c’est toujours mieux que celle de son compère canadien qui ne sera pas présent dimanche. Tanenbaum a choisi de s’appuyer sur un socle fort et de se décharger de certaines responsabilités. Toutefois, le derby pourrait bien lui faire déroger à la règle. Même s’il n’est arrivé qu’en juin dernier, le natif de Toronto connait l’importance d’un derby pour son club et la ville. D’ailleurs, il avouait récemment compter quelques amis lyonnais dans son entourage, ce qui lui a valu quelques railleries au moment du rachat des Verts. "J'ai des amis originaires de Lyon au Canada qui m'ont dit 'mais comment as-tu pu faire cela ?' quand ils ont appris l'achat du club. Il y en a même un qui ne porte jamais de vert. Oui, évidemment, je suis bien au courant de cette rivalité, c'est un élément fort de la culture du club et de la ville."

L’homme qui pèserait 2,5 milliards de dollars connait donc la culture populaire de ce derby. De quoi faire perdurer l’esprit de ce rendez-vous même avec des Nord-Américains ?

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