Olympique-et-Lyonnais
·9 novembre 2024
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·9 novembre 2024
Il y a quelques années, notre cher consultant qu’est Nicolas Puydebois avait peut-être résumé du mieux possible ce que représentait un derby pour un Lyonnais de souche, et vice-versa pour un Stéphanois. "Vous ne nous aimez pas ? Nous non plus et on va vous battre !". Un chambrage comme le derby devrait en raffoler plutôt que des scènes de violence qui fleurissent chaque week-end un peu plus. Entre l’OL et l’ASSE, ce n’est pas l’amour fou. Toutefois, la passion du football en a rapproché plus d’un, au point d’avoir formé des couples.
Certains vont vivre un week-end pour le moins compliqué avec cette rivalité régionale sur fond d’amour. C’est notamment le cas pour Justine et Clément, pensionnaires du 8e arrondissement de Lyon. "On s’est rencontré à la fac de médecine il y a sept ans et depuis on tente de cohabiter malgré la tare de l’autre", en rigole la désormais kiné, supportrice de l’OL.
Depuis une semaine, le couple vit au rythme du derby, le premier depuis qu’ils ont emménagé ensemble. "C’est assez drôle pour le moment, on se laisse des petits mots le matin. Mais dimanche, ce sera complètement différent. Ce sera canapé à part", assure dans un grand sourire son compagnon, fan des Verts. Comme ces amoureux, ils seront nombreux à vivre l’ambiance pesante d’un derby avec l’élu de leur cœur, mais dont le sang est rouge et bleu ou vert. Julien et Coralie sont aussi dans ce cas-là. Lui est tombé amoureux de l’OL au début des années 2000 "durant l’âge d’or".
Elle a été biberonnée par son père et son grand-père aux exploits des Stéphanois. Ils n’étaient pas faits pour s’entendre et ont pourtant eu un petit garçon il y a un an. Ce dernier va devoir faire un choix à l'avenir et l’opération séduction a déjà commencé dans les familles. "Le cousin de Julien lui avait offert un body de l’OL à Noël dernier. Manque de pot, mon oncle en avait fait de même avec celui de Sainté."
Ce dimanche, le petit Noam n’affichera pas de couleurs distinctives devant le match. Il sera déjà couché au moment du coup d’envoi, mais pourrait bien être réveillé par les cris de sa mère et de sa famille maternelle. Car, comme le veut la tradition, les derbys se regardent en famille, une fois à Lyon, une fois dans le Forez. Pour cette 125e édition, toute la petite famille embarquera pour la Loire et Julien va devoir "la jouer profil bas pendant le match avec toute la belle-famille à côté de moi. Mais si l’OL gagne, ils vont m’entendre durant un moment et les repas de famille risquent de ne plus être les mêmes d'ici au match retour."
Quand le folklore a quitté les tribunes et les conférences de presse, c’est peut-être bien dans ce cercle familial que l’on retrouve encore le plus ces valeurs du derby : une rivalité, des chambrages mais avant tout le respect de l’autre. Afin de pouvoir encore un peu mieux savourer la domination régionale des prochains mois.