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·26 août 2024

OL : après l’état de grâce, Sage est confronté à la réalité du métier

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Porté aux nues depuis son arrivée sur le banc de l’OL, Pierre Sage est dans le dur après les deux défaites en deux matchs. L’entraîneur, conscient que tout va très vite, n’est pas surpris, mais sait que son crédit a pris un coup avant Strasbourg.

Tout va très vite dans le football. La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain et l’OL est bien placé pour le savoir. En l’espace de six mois, le club lyonnais est passé de condamné quasi certain à la Ligue 2 à une participation à la Ligue Europa en passant par un maintien assuré presque tranquillement. L’état de grâce du premier semestre 2024 avait permis de créer un vrai engouement autour de ce groupe qui avait pourtant essuyé de lourds revers et désillusions entre août et décembre 2023.

Ce redressement, Alexandre Lacazette et ses compères en ont été les principaux protagonistes, mais dans le marasme de cette saison 2023-2024, Pierre Sage avait eu les honneurs de ce redressement. Une reconnaissance méritée tant l’entraîneur lyonnais avait réussi à remettre les têtes à l’endroit et eu les mots justes pour rebooster un groupe amorphe. Plus psychologue que technicien, Sage avait avant tout fait preuve d’un certain pragmatisme. Il ne s’en était pas caché au moment d’assurer le maintien, avant d’essayer d’imposer petit à petit sa philosophie.


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Des choix discutables dans le onze et en cours de match

Dans l’euphorie, le plan de jeu n’avait pas franchement évolué, mais avec une qualification en Coupe d’Europe et une finale de Coupe France, les supporters n’avaient pas fait la fine bouche après les galères du début saison. Même quand tout allait bien, Pierre Sage restait en alerte. Peut-être parce qu’il est conscient que dans ce monde, tout peut basculer en un rien de temps. Sans être un visionnaire, le natif de Lons-le-Saunier savait que trop bien qu’il serait bien plus attendu pour ce nouvel exercice.

Il avait vu juste et entre les matchs de préparation et les deux sorties en Ligue 1, son crédit en a déjà pris un coup. "Tout ce qui s'est passé la saison dernière, c'est fini, le statut d'avant n'a aucune valeur aujourd'hui", a-t-il déclaré samedi. Un comble après avoir ramené l’OL de l’enfer et que David Friio a répété à qui veut l’entendre que le coach n’était plus un pompier de service, mais bien "un homme de projet". Rome ne s’est pas faite en un jour, mais dans le foot, le temps est compté et la notion de projet est finalement quelque chose d’abstrait et de très précaire.

À Décines, ce projet est plutôt flou, d’autant plus avec un mercato qui ne se passe pas vraiment comme espéré. Une excuse pour expliquer ce début de saison raté ? Pierre Sage a avoué que l’ambiance pesante autour du club et de certains joueurs n’aidait pas à être performant. Le revers contre Monaco n'a rien arrangé avec des guerres d'ego qui plombent l’ambiance. Toutefois, c’est le lot pour tous les clubs de Ligue 1 et certains s’en sortent mieux que d’autres. Alors oui, la pression n’est pas la même à Lyon qu’à Angers, mais cela n’explique pas tout.

Strasbourg, déjà un tournant

Un coach reste dépendant du rendement de ses joueurs et, très clairement, plusieurs joueurs ne sont pas au niveau depuis la reprise début juillet. Les attitudes défensives sur le deuxième but de Monaco samedi ont hérissé le poil de bien des supporters et de Sage lui-même. Ce n’est pas lui qui défend, mais dans cette rencontre où l’OL a manqué de solutions, l’entraîneur a tâtonné dans sa tactique, dans ses changements. En faisant entrer Georges Mikautadze à la place d’Ernest Nuamah, la formation lyonnaise a revu ses plans initiaux. Pourquoi avoir fait ce choix alors que Mama Baldé pouvait plus ou moins remplir la tâche du Ghanéen ? Mystère, d'autant que le Géorgien n'a pas manqué de rappeler préférer jouer en 9 en zone mixte…

Depuis le début de la saison, les choix du coach interrogent et c’est ce qui guette de tous les entraîneurs quand les choses tournent mal. Contre Strasbourg, l’OL est déjà dos au mur, tout comme Pierre Sage. Même si la présence de Jorge Sampaoli pour OL - Monaco semble avant tout anodine, la situation dans laquelle se retrouvent coincés le club et son coach par la même occasion ont entraîné des réactions qui n’auraient pas eu lieu il y a encore deux mois. Comme son BEPF, Pierre Sage vit un apprentissage en accéléré. C’est le cas depuis décembre dernier, à la différence qu’aujourd’hui les éléments ne tournent pas en faveur de l’ancien adjoint du Red Star. Comme l’ambiance dans un groupe, c’est dans l’adversité que l’on voit une force de caractère. Sage va devoir la montrer dès vendredi pour pouvoir espérer travailler avec sérénité pendant les deux semaines de trêve internationale.

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