Nomination tardive au poste d’entraîneur du LOSC, un handicap ? | OneFootball

Le 18 juin, est une date particulière pour Rudi Garcia, qui s’est engagé par deux fois avec le LOSC ce jour-là (en 2008, puis 2009). Cette année, la nomination du futur coach lillois sera encore plus tardive… est-ce forcément un handicap pour la saison qui s’annonce ?

Ne pas se tromper !

Entre les licenciements de Thierry Froger en septembre 1998, et d’Hervé Renard en novembre 2015, plus de 17 ans se sont écoulés sans qu’aucun entraîneur lillois ne soit démis de ses fonctions en cours d’exercice. Même s’ils ne sont pas toujours allés au terme de leur contrat, Vahid Halilhodžic (1998-2002), Claude Puel (2002-2008), Rudi Garcia (2008-2013) et René Girard (2013-2015), ont ainsi terminé leur aventure lilloise après avoir clôturé un championnat. Changer de coach au beau milieu de saison, n’est jamais gage de réussite, même pour le Paris SG, dont le remplacement de Thomas Tuchel par Mauricio Pochettino n’a pas eu l’effet escompté.

Ne pas se tromper de profil est donc bien plus important que d’en nommer un à la hâte… qui serait finalement inadapté. D’ailleurs, cette stabilité sur le banc des Dogues s’est volatilisée entre la fin de mandat de Michel Seydoux et le début de l’ère Lopez ; puisque six techniciens se sont succédé en 24 mois, à la tête de l’équipe première. A savoir : Hervé Renard (mai-novembre 2015), Patrick Collot (novembre 2015), Frédéric Antonetti (novembre 2015-novembre 2016), Patrick Collot de nouveau (novembre 2016-février 2017), Franck Passi (février-mai 2017), Marcelo Bielsa (juillet-novembre 2017) puis Joao Sacramento (novembre-décembre 2017)

Rudi Garcia et ses nominations du 18 juin

Comme évoqué en introduction, Rudi Garcia a la particularité d’avoir signé deux années de suite avec le LOSC… un 18 juin. Tout d’abord à l’intersaison 2008. Lorsque Claude Puel, fidèle entraîneur de Michel Seydoux (depuis son arrivée au club en 2002) décide à la surprise générale de répondre aux avances de l’Olympique Lyonnais. Le président Seydoux avouera d’ailleurs pour La Voix des Sports : « J’ai passé six ans de merveilles et trois mois d’horreur. Je pensais que Claude pouvait avoir une carrière à la Wenger. […] J’ai mal vécu son départ. » Alors entraîneur du Mans, Rudi Garcia est proposé par Jean-Michel Vandamme et Frédéric Paquet. L’affaire est pliée en une semaine, il résilie son contrat dans la Sarthe et signe avec le LOSC, son club formateur.

Malgré une première saison encourageante (cinquième place, qualificative en Europa League), Rudi Garcia est limogé le 9 juin 2009, en raison de désaccords avec le Directeur Général du club (Xavier Thuilot). S’en suit une dizaine de jours d’incertitudes, plusieurs noms sont évoqués, dont celui de Paul Le Guen… Finalement volte-face en interne. Le conseil d’administration décide de prolonger Garcia et de se séparer de Thuilot. Un réarrangement de l’organigramme voit même Michel Seydoux devenir PDG du club.

Le 18 juin 2009, Garcia retrouve donc le chemin de Luchin, moyennant une renégociation salariale (hausse de 35% évoquée) en s’appuyant sur le déficit d’image subit. Ces doubles arrivées tardives, conduiront à des démarrages poussifs en Ligue 1 : un point en trois journées en 2008, et un point en quatre journées en 2009. Néanmoins, la barre sera rapidement redressée. Et nous connaissons tous la suite.

Signatures précoces, mais résultats insuffisants

Dès le lendemain du titre 2021, Christophe Galtier a annoncé sa décision de quitter le LOSC, sans honorer sa dernière année de contrat. Pour l’heure, sa nouvelle destination n’a pas encore été officialisée, et la liste de ses successeurs potentiels sur le banc de Lille ne cesse de gonfler. A quelques jours de la reprise de l’entrainement, la situation inquiète les supporters, qui rêvent pourtant de surfer sur la vague du titre. Pour les rassurer, notons que les derniers coachs ayant été officialisés très tôt, sont paradoxalement ceux qui ont été limogés le plus vite. En effet, dès le 25 mai 2015, nous savions qu’Hervé Renard succéderait à René Girard. Mieux encore, l’arrivée de Marcelo Bielsa était officielle en février 2017. L’Argentin disposait alors de près de cinq mois pour préparer la saison 2017/18… Finalement, le même sort attendait les deux techniciens, un licenciement après 14 petits matchs. Et des saisons galères à sauver !

Récapitulatif des entraîneurs lillois (hors intérims) depuis 2000