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·30 septembre 2018

Nîmes, la révélation Antonin Bobichon : "J'ai dû surprendre beaucoup de monde"

Image de l'article :Nîmes, la révélation Antonin Bobichon : "J'ai dû surprendre beaucoup de monde"

Il a dû patienter. Attendre longtemps que son heure arrive. Et cette saison, il récolte les fruits de son travail. Décisif depuis plusieurs matchs, Antonin Bobichon (23 ans) s'impose comme l'une des révélations du début de saison à Nîmes, avec deux buts et une passe décisive en quatre apparitions dans l'élite. Une belle surprise. Étonnante même. Sachant qu'il n'avait joué que 205 minutes en Ligue 2 la saison passée.

"L'année dernière, je n'ai joué que deux matchs comme titulaire. Mon début de saison a dû surprendre beaucoup de monde je pense. Moi-même, je ne m'attendais pas à ça. J'ai profité de l'absence de certains au départ pour saisir ma chance. J'ai réussi à être décisif, et c'est plaisant aussi", confie pour Goal celui qui vient d'enchaîner trois titularisations en Ligue 1, et qui devrait à nouveau débuter dimanche à Montpellier (17h).


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"Le but contre Paris a été un coup de projecteur exceptionnel"

C'est face au Paris Saint-Germain, au tout début du mois, qu'Antonin Bobichon a lancé sa saison. Buteur d'une frappe limpide à 20 mètres, le joueur d'1,78 m - et non 1,70 m comme l'indique la LFP - avait trompé la vigilance d'Alphonse Areola. Un "coup de projecteur exceptionnel" dit-il, qui a fait le tour des émissions de télévision, des journaux spécialisés et des réseaux sociaux en l'espace de quelques heures.

Antonin Bobichon a déjà été décisif à deux reprises sur coups de pied arrêtés cette saison : un but sur coup franc direct et une passe décisive.

"On a perdu [2-4]. Et pourtant, mon but a fait beaucoup de bruit. Sincèrement, je ne pensais pas que ça me mettrait autant en lumière", reconnaît l'intéressé qui doit jongler avec une pression médiatique plus forte comparé à ce qu'il a connu par le passé. "La pression n'est pas folle non plus, tempère-t-il. Je ne suis pas quelqu'un qui me prend la tête. Je réponds aux sollicitations naturellement."

Aujourd'hui, il explique sa montée en puissance avec recul et humilité : "Je n'étais peut-être pas suffisamment prêt la saison dernière. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup joué, mais j'ai quand même beaucoup progressé. J'ai toujours eu une bonne relation avec le coach (Bernard Blaquart), et même si j'aurais aimé rentrer plus souvent, je ne pouvais pas réclamer d'être titulaire sachant que l'équipe tournait bien."

Avec Savanier, il manie l'art des coups de pied arrêtés

Avec la montée en Ligue 1 et le record du nombre de buts marqués sur une saison en Ligue 2, il était effectivement difficile de l'imaginer se frayer un chemin entre Umut Bozok, Téji Savanier et les autres. Ce qui ne l'a pas empêcher de prolonger l'été dernier, avec l'espoir de "gagner du temps de jeu cette saison". Premier objectif atteint, donc, même s'il rappelle que "ce n'est qu'un début" et qu'il doit "tout faire pour participer encore aux matchs de l'équipe à l'avenir."

Inspiré par "le beau jeu et les joueurs techniques", Antonin Bobichon peut se targuer d'avoir déjà marqué les esprits sur coups de pied arrêtés. "Je les tirais aussi quand j'étais en formation, rappelle le spécialiste. Mon entraîneur Yannick Dumas aimait beaucoup cette phase de jeu. On les travaillait ensemble, même si les moyens étaient plus limités en jeunes. Aujourd'hui, on bosse une ou deux fois par semaine avec Téji. Surtout les coups francs directs." Un travail qui a payé à Bordeaux (3-3) cette saison. Le premier but dans cet exercice pour "Bobich" en 2018/2019. Et peut-être pas le dernier.