Nicolas Pépé (ex-LOSC) : « Je n’avais pas demandé à ce qu’on mette 80 M€ sur moi » | OneFootball

Plus grosse vente de l’histoire du LOSC, Nicolas Pépé a vécu des années parfois très difficiles depuis son départ, essuyant une multitude de critiques. Loin de ses années lilloises, il émis l’hypothèse, un temps, de mettre un terme à sa carrière.

A la suite de son départ du LOSC, Nicolas Pépé s’est un peu perdu sur son chemin. Vendu 80 millions d’euros, il posait ses bagages à Londres avec une grande pression sur les épaules, celle qui pèse sur les plus grands transferts réalisés chaque saison. Peu de marge autorisée, de grands espoirs placés en lui, il fallait être capable de résister. Malheureusement, l’aventure ne s’est pas déroulée comme prévue pour l’Ivoirien. Agé de 24 ans lors de son départ, il n’est jamais parvenu à véritablement s’imposer, essuyant de nombreuses critiques. Il évoque les difficultés rencontrées après son transfert dans une interview pour L’Equipe : « Ma carrière, un échec ? Après mes années lilloises, c’en est un, c’est sûr. Mais on doit être capable de faire son autocritique sans l’attendre des autres, j’ai surtout un sentiment de revanche sur moi-même. […] Je n’avais pas demandé à ce qu’on mette 80 M€ sur moi. À ce montant, les gens se foutent d’où tu viens, ils veulent que tu sois directement performant. Ça ne parle que de statistiques, c’est dommage mais c’est l’actualité. Des joueurs qui marquent tout de suite 25 buts par saison, il n’y en a pas beaucoup, et moi, je ne suis même pas un numéro 9. Je n’allais pas rouler sur la Premier League comme ça. Mais c’est ce qui m’a valu ce déferlement de critiques. »

Celles-ci l’ont beaucoup touché mentalement et elles ont directement impacté ses performances : « C’était presque du harcèlement. Je ne regarde pas beaucoup les réseaux sociaux mais si mon frère me relayait « on a dit ça sur toi », inconsciemment, ça me touchait. Ça venait aussi des médias ou de certains membres du club. Ils ne se rendent pas compte que ça peut jouer sur le mental, sur la famille et ça se répercute sur les performances. Les seules personnes qui m’ont toujours soutenu, ce sont les supporters d’Arsenal, confie-t-il au quotidien sportif français. Il y a eu de bonnes choses avec Unai Emery (en 2019). Avec (Mikel) Arteta aussi sur la deuxième partie de saison, où j’ai mis 10 buts en débutant un match sur deux (2020-2021). Mais à un moment, ça ne dépendait plus de mes performances. On était arrivés à un stade où on ne me considérait plus parce que les enjeux dépassent le professionnel et le père que je suis. »

Incessantes, ces critiques ont fail mal. Nicolas Pépé est allé jusqu’à réfléchir à ses envies, remettant en question sa carrière : « À Arsenal, j’avais subi une sorte de traumatisme, comme si on m’avait arraché ma passion, j’avais un dégoût pour le foot. À force de ne plus jouer, je me demandais pourquoi je faisais ce métier. Je doutais au point que je réfléchissais à tout arrêter. Je me demandais comment on avait pu autant s’acharner sur moi. On a été jusqu’à me qualifier de plus gros flop de l’histoire de la Premier League ! », lance celui qui « n’est fermé à rien », qui n’en a « pas fini avec l’Europe et le football. »