National : "Ce n’est pas un championnat au rabais", Romain Thomas défend la N1 du haut de ses 500 matchs pro | OneFootball

Signé il y a plusieurs semaines à Valenciennes, Romain Thomas a disputé vendredi dernier son 500e match en Ligue 1, Ligue 2 ou National. À 37 ans, le défenseur met en lumière la richesse du National, qu’il considère comme un championnat formateur et exigeant.

À 37 ans, Romain Thomas vient de franchir une étape majeure : vendredi dernier, il a disputé son 500e match professionnel avec Valenciennes en National, un championnat qu’il connaît bien et qu’il défend avec conviction. Arrivé dans le Nord il y a deux mois après une riche carrière en Ligue 1 et Ligue 2, le défenseur ne voit pas ce retour en National comme une fin de parcours, mais comme une étape essentielle, formatrice et pleine de défis. "Honnêtement, j’avais apprécié ce championnat, confie-t-il à la FFF. Il m’a énormément aidé à progresser et à comprendre ce qu’était le métier de footballeur professionnel." Un constat forgé au fil de ses expériences, notamment lors de ses passages à Pacy-sur-Eure et Carquefou, deux clubs évoluant en divisions inférieures. "Quand je suis arrivé à Carquefou, avant de revenir dans le monde pro à Angers, ça m’a fait un bien fou. Je suis revenu avec mon sac bien plus rempli, de confiance et de compétence aussi", explique-t-il.

Cette richesse formatrice, Romain Thomas la met en avant pour défendre la place du National dans la hiérarchie du football français. "Ce championnat n’est pas un simple entre-deux, ce n’est pas un championnat au rabais, insiste-t-il. Il est dense, difficile, accrocheur. Et surtout, il forme des hommes." Un message clair à destination des jeunes joueurs qui souvent restent trop longtemps dans les centres de formation, coupés des réalités du terrain. "Tous les jeunes joueurs sont dans une bulle. Mais le jour où tu intègres un groupe fanion de National, tu comprends ce que c’est qu’être pro. C’est pour ça que je conseille à tous d’y passer."

Thomas veut être un exemple

Au-delà de cette dimension humaine, Romain Thomas note aussi la montée en puissance du National, désormais traversé par de plus en plus de clubs avec un passé ou un avenir professionnel important. "Le championnat est en pleine transformation, il y a de plus en plus de gros clubs comme Sochaux, Dijon, Caen, Valenciennes… Et avec la professionnalisation dès la saison prochaine, il va encore s’améliorer", assure-t-il, optimiste sur l’avenir. Chez Valenciennes, le vétéran arrive avec une double mission : être performant sur le terrain et transmettre son expérience. "Je veux montrer l’exemple et accompagner les plus jeunes. Le coach le sait. Ce n’est pas un contrat pour passer le temps, j’ai signé pour gagner des matchs", affirme celui qui a déjà porté le brassard de capitaine lors de ses premières sorties.

Son parcours, qui l’a vu évoluer de la DHR à la Ligue 1, en passant par les différentes divisions professionnelles, est un témoignage vivant de la richesse du football français dans sa diversité. "J’aurai joué à tous les niveaux et je ne regrette rien, conclut-il. Si je peux transmettre ce que le National m’a apporté, alors j’aurai fait ma part du travail." Avec cette expérience, Romain Thomas incarne à la fois l’histoire et l’avenir du National : un championnat exigeant, formateur, en pleine mutation… et plus que jamais un tremplin pour les joueurs en quête de confirmation.

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