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·9 juin 2025

N1, N2, N3 : ils ont marqué 2024-2025 de leurs empreintes

Image de l'article :N1, N2, N3 : ils ont marqué 2024-2025 de leurs empreintes

Officiellement terminée depuis la fin du mois de mai, la saison 2024-2025 de National, National 2 et National 3 aura été marquée par quelques personnalités. Par leurs performances, leurs accomplissements, leurs présences, leurs mots, … Focus sur cinq hommes forts de l’exercice.

Damien Ott, père des Dragons

Il est la preuve que, dans le football, tout peut aller très vite. En mars 2024, alors entraîneur de l’US Avranches depuis deux ans, Damien Ott est remercié par la direction normande en pleine course pour le maintien en National. Début juillet, le natif de Bâle (Suisse), libre, est ensuite contacté pour diriger le stage UNFP des joueurs au chômage. Puis, dans le courant du mois d’octobre, vient l’appel de l’AS Cannes. En grande difficulté dans son groupe de National 2, le club des Alpes-Maritimes fait appel au technicien de 59 ans pour redresser la barre. Le début de la belle histoire. Sous la houlette de celui qui a fait les belles heures de Mulhouse et Colmar précédemment, les Dragons entament leur mue et déroulent un football attrayant : « Quand tu regardes un match à la télé, neuf fois sur dix, tu t’endors avant la fin. Notre seul objectif, c’est que le public et les téléspectateurs ne s’endorment pas avant la fin du match. Victoire ou pas, donnons du plaisir. » Une philosophie qui fait des ravages. Sixième club de quatrième division à atteindre le dernier carré dans l’histoire de la Coupe de France, l’ASC retrouve parallèlement des couleurs en N2 au prix d’une série d’invincibilité datée entre le 19 octobre et le 15 mars. Mais le club de la Croisette, revenu dans la course à la montée en National, se brûle les ailes les semaines suivantes, éreinté par l’héroïque parcours en Coupe. Si ce n’est pas pour cette saison, l’accession reste et restera l’objectif suprême en 2025-2026. Avec une base solide érigée par le père des Dragons.


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Andy Carroll, on l’appelle l’ovni

Lorsque s’ouvre le mois de septembre 2024, tout un peuple respire. Après un été à rebondissements, où le spectre d’une rayure pure et simple de la carte du football français a longtemps plané au-dessus du Haillan, les Girondins de Bordeaux reprennent officiellement la compétition en … National 2. Mais déchu de son statut professionnel. Mieux que rien. Sous les ordres de Bruno Irles, le club au scapulaire entame donc sa reconstruction, sa découverte de l’échelon et sa remontée vers les hauteurs. Pour entreprendre ce dernier objectif, le club de Gérard Lopez n’en reste pas moins ambitieux malgré les difficultés économiques, et parvient à concrétiser un très gros coup : le recrutement d’Andy Carroll en provenance d’Amiens (Ligue 2). International à 9 reprises, l’Anglais passé par Newcastle ou Liverpool fait alors office de véritable ovni dans la division. Du haut de ses 36 ans, le buteur assume en tout cas son rang. Après quatre matchs, le colosse d’1m94 compte déjà 6 pions à son actif et montre la voie à suivre à ses partenaires. Malgré une période moins efficace par la suite et une blessure qui l’éloigne des terrains pendant plusieurs semaines en début d’année, Andy Carroll (11 buts et 2 passes décisives au total) reste indispensable à l’effectif bordelais. Sous contrat jusqu’en 2026, l’attraction britannique participe au même titre que les Girondins à jeter un peu de lumière sur un championnat méconnu mais si passionnant.

Iwan Postel, l’ambition diabolique

Il y a de ces présidents capables, par la parole et leur omniprésence médiatique, de capter l’intention. Une manière de jouer les paratonnerres pour leur club ? Ou du pur égocentrisme ? Pour ce qui est des suiveurs du FC Rouen et du National, chacun se fera son propre avis pour Iwan Postel. Nommé président du club normand à l’été 2024 par l’homme d’affaires turc Tarkan Ser, à l’origine du rachat et du sauvetage du FCR le même été, le dirigeant méconnu du grand public s’est rapidement fait un nom dans l’univers de la troisième division hexagonale. Voire au-delà. Car son style détonne dans un milieu où le moindre mot est pesé. Entre extravagance et franchise, lui-même se présente comme le « président ultra ambitieux » du FC Rouen qui n’hésite pas à laver le linge sale en public avec les supporters des Diables Rouges, l’association ou le voisin QRM, qu’il trouve de trop à Rouen. Ses propres joueurs ne sont pas épargnés non plus. « Tous sont tranquilles, chez eux, payés à la fin du mois. Pendant que moi, bénévole, je porte le poids des résultats sur mes épaules », fustige-t-il durant l’automne. En novembre, l’entraîneur Maxime D’Ornano, remercié, fait aussi les frais des ambitions démesurées de son dirigeant. La feuille de route tracée par ce dernier ? Une ou deux années pour monter en Ligue 2, le même temps de passage pour accéder à la Ligue 1 puis … « trois années pour arriver en Ligue des champions. » Finalement, celui qui militait pour la construction d’un nouveau stade quitte son poste mi-mars dernier, après une « réflexion approfondie. » Mais le personnage reste fidèle à lui-même jusqu’au bout et signe : « Chacun portera la trace de ses choix, et le temps fera son œuvre. » À bon entendeur.

Kamel Bennekrouf, phare dans la nuit

Engagé dans la course au maintien en National 2, le GOAL FC a vécu une saison intense et à rebondissements. À l’été 2024, lorsque le championnat est lancé, le club rhodanien débute par un forfait. Tout juste rétrogradé, il conteste sa non-réintégration au National après l’exclusion de Bordeaux. Pas de quoi faire flancher la Fédération. Sur le banc, les coachs s’enchaînent : Noël Tosi est rapidement remplacé par Fabien Pujo, pourtant parti quelques mois plus tôt, lui-même suppléé par Pierre Thimonier. En coulisses, un retrait de sept points est infligé par les instances pour l’utilisation de faux certificats. Et sur le terrain, les cadres Florian Raspentino (rupture des ligaments en novembre) et Enzo Réale (contraint à la retraite en janvier pour blessures à répétition) manquent à l’appel. Dans ce marasme, un homme ressort alors du lot : Kamel Bennekrouf. Déjà passé par le club entre juillet 2021 et février 2022, l’offensif de 33 ans est revenu durant l’été en provenance d’Épinal. Au cours de l’exercice, l’ex-Spinalien récupère le capitanat et s’impose comme le guide d’une formation très mal embarquée au classement. Au-delà de son leadership, le Franco-Algérien fait preuve d’une précieuse efficacité, symbolisée par un triplé décisif inscrit fin février à Fréjus (4-2). Véritable phare dans la nuit rhodanienne, Kamel Bennekrouf a fait trembler les filets à 14 reprises (pour 4 passes décisives) au total. Insuffisant malheureusement pour sauver la peau de son club, relégué en National 3 lors de la dernière journée malgré sa remontada impulusée par son meneur.

Anthony Payet, petit frère devient grand

La saison 2024-2025 est un nouveau chapitre ouvert par Anthony Payet. Enfant de la JS Saint-Pierroise, puis passé par les réserves de Guingamp et Angers, le Réunionnais a ensuite écrit l’intégralité de sa carrière dans le monde semi-pro. Aux Herbiers, à Romorantin, à Chambly et de nouveau à Romorantin en National 3 depuis l’été 2024. À raison. Si collectivement, le SOR, relégué depuis le National 2, a conclu l'exercice à la cinquième place de la poule F, individuellement, Anthony Payet a explosé. À 27 ans, l’avant-centre fait tout simplement la meilleure gâchette de la cinquième division grâce à ses 25 buts en 26 matchs. Est-ce cette efficacité qui a convaincu son frère Dimitri, l'actuel joueur de Vasco da Gama, de boucler la boucle, un jour, au côté de son frangin ? « Je n’ai pas abandonné l’idée. Rien n’est impossible. Il nous reste quelques années devant nous. Et sur le terrain, la connexion serait naturelle. On n’aurait pas besoin de se regarder pour se comprendre et se trouver. Le pari est lancé », lâchait l'ex-international français, de dix ans l’aîné d’Anthony, au Parisien en décembre dernier. Une idée qui plaît au buteur : « Avec sa qualité de passe et ses caviars, je me serais régalé. Évoluer devant lui est du pain béni pour un attaquant. » Évoluer derrière Anthony Payet ne doit pas déplaire non plus aux milieux de terrain de Romorantin, qui pourront encore bénéficier des appels de l'avant-centre en 2025-2026.

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