Metz - Stade rennais : Sauver les meubles | OneFootball

Condamné à attendre un faux pas de ses concurrents, le Stade rennais doit trouver la motivation pour aller chercher une 7e place hypothétiquement européenne, là où il était (...)

C’est loin d’être la fin de saison espérée pour le Stade rennais. Revenu dans la course à l’Europe en début d’année, le club breton faisait imaginer à ses supporters un épilogue haletant, une lutte pour une nouvelle place en compétition européenne pour la saison prochaine. Ligue Europa, peut-être même Ligue des Champions un temps, c’est désormais seulement la Ligue Europe Conférence que le SRFC pourra envisager, et seulement envisager.

Car avant la 32e journée de Ligue 1, le Stade rennais n’est plus maitre de son destin. Lyon et Marseille sont devant et il faudra un faux pas collectif des deux Olympiques sur 3 journées pour laisser une chance à Rennes. Mais il faudra dans un premier temps se réveiller pour le SRFC, qui loupé le coche plusieurs fois depuis le retour de trêve internationale il y a un peu plus d’un mois. Les contre-performances se succèdent, et « c’est assez difficile à expliquer », pour Adrien Truffert. « Il y a eu des hauts et des bas. Ça fait partie de l’expérience de chacun. On a certes une saison un peu compliquée. On sait que quoi qu’il arrive on ne pourra pas remplir les objectifs qu’on nous avait fixés. On est forcément déçus mais on ne lâche pas ».

Mais aller chercher la récompense est-il toujours aussi motivant lorsqu’il ne s’agit plus du tout de la médaille d’or, mais de celle de bronze ? « Oui je pense que c’est toujours la même motivation, mais avec des objectifs différents. Les objectifs au fur et à mesure de la saison ont baissé. On est conscients qu’on n’a pas fait une saison à la hauteur, on le sait. Mais on est toujours autant motivés. Mathématiquement c’est loin d’être fini. On doit encore s’accrocher sur les 3 derniers matchs ».

La perspective de ne pas être européen finalement évoquée

Depuis la défaite face à Brest, les discours ont quelque peu changé. La réalité est venue s’immiscer, et on prépare déjà le terrain d’une saison prochaine sans Europe, notamment chez Julien Stéphan. L’entraineur a rappelé encore sa mission initiale à son arrivée, redresser la barre. Il n’aurait donc pas été question d’Europe dans les objectifs fixés en novembre au coach depuis prolongé.

« Je sens que ça pèse, que c’est une difficulté de vivre ça », réagit Stéphan sur le climat au sein du club. « Il faut être honnête et transparent. Quelle que soit l’issue de la saison, ce sera une saison en deçà des attentes, et ça aura été une saison décevante. Il faut dire les choses. Mais quand on dit ça, qu’est-ce qu’on fait derrière ? Ce n’est pas terminé ».

« Ce qu’on fait derrière pour rebondir, c’est certainement ça le plus important, et c’est dans ce moment là que le club doit aussi se trouver aujourd’hui », continue l’entraineur. « C’est arrivé à tous les clubs ces dernières années de rater une saison. Ce n’est pas pour autant que le projet s’arrête, que les ambitions s’arrêtent. On va faire le maximum pour terminer de la meilleure manière possible. J’espère qu’on aura l’énergie, la qualité sur le terrain, la qualité collective pour bien terminer cette saison. Puis après il sera le temps du bilan ».

C’est la première fois cette saison que la perspective de ne pas être européen du tout est évoquée. Cela traduit une réalité comptable, mais aussi peut-être un doute persistant quant à la capacité de l’équipe à réagir une seconde fois cette saison. L’objectif Ligue des Champions fixé en juillet dernier semble à des années lumière de ce Stade rennais désormais, qui tâchera comme il le peut de sauver les meubles sur ses 3 derniers matchs.