Mercato : les 10 commandements d’un bon recrutement ! | OneFootball

La période de mercato ouvre ses portes ce lundi 10 juin. Un moment clef des clubs de football puisque les grandes manœuvres ou simples ajustements de la saison s’effectuent. Identifier, convaincre, anticiper c’est le jeu d’équilibriste auquel doit jouer les différents clubs. Avec la montée en ligue 1 et un pouvoir financier plus important, l’ASSE ne doit pas se tromper dans ses choix.

Dans son excellent livre « Recruteur » mis en vente début mai, Enzo Djebali explique les coulisses et l’envers du décor. Un livre passionnant qui dévoile de nombreuses zones d’ombre. Il a d’ailleurs tenu a livré les 10 commandements d’un bon recrutement. Extraits.

1) un joueur mentalement adapté à un rôle de star, tu recruteras

« Vous ne recrutez pas avec un montant record pour prendre un joueur parmi les autres. Vous recrutez celui qui sera la star de votre équipe. Pour vous en assurez, il y a trois points à examiner : l’attitude et la personnalité dégagées sur le terrain, l’attitude et la personnalité dégagées à l’entraînement et l’attitude personnalité dégagées avec les médias. Par divers moyens, ils doivent donner l’impression d’être téléguidés par une seul envie : celle d’être dominant dans leur équipe, avec leur équipe et pour leur équipe. »

2) Le joueur n’est pas plus grand que l’institution, tu t’assureras

3) Y-a t-il quelque chose de mieux sur le marché dans un laps de temps de trois ans de performance, tu vérifieras.

« Lorsqu’on dit « mieux sur le marché », c’est en rapport qualité prix intrinsèque, bien évidemment. Cet adage s’affirme surtout sur les transferts très récents de 2022-2023 et 2023-2024. À partir du moment où on paye de fortes sommes, la performance doit être une norme pendant une longue période »

4) Est ce que l’on gère bien émotionnellement ce transfert; tu te demanderas.

« Au départ de Neymar, le Barça a semblé ne jamais maîtriser son sujet. Dembélé (135M) et Coutinho (100M). Il faut dire que Barcelone s’est mis tout seul une pression folle que sa direction n’a jamais réussi à gérer émotionnellement. Quand les transferts se font plus pour des raisons politiques que sportives, le danger guette. »

5) Y-a t-il une perspective financière positive, tu vérifieras

« La légende dit que le nombre de maillots vendus de Cristiano Ronaldo au Réal Madrid a remboursé l’intégralité de son transfert. D’un point de vue des joueurs, il faut enfin, biensur imaginer une possible revente. Plus un joueur est âgé plus cette probabilité est difficile. »

6) Est ce bien avec nos fond propres, sinon tu ne feras point

« Un transfert, c’est avec des fonds propres et c’est tout. Contracter de la dette pour de la future masse salariale, c’est une bêtise qui n’a aucune justification »

7) Quoi faire en cas d’échec, tu evalueras

« Analyser la théorie du pire, ce n’est pas être pessimiste et se porter la poisse, c’est vérifier avec responsabilité la viabilité de ce transfert. »

8) Est ce bien adapté culturellement et techniquement à notre club, tu te garantiras

« Il n’y a pas que le jeu qui doit être vérifié, l’adoption culturelle est aussi fondamentale. Éden Hazard par exemple, dont le manque de rigueur à l’entraînement était de réputation mondiale était aux antipodes des exigences de la maison blanche. »

9) Que toutes les parties prenantes du recrutement du club auront participé, tu te promettras

« Les exemples typiques de manque de contrepoids dans la prise de décision sportive en faveur de l’entraîneur sont nombreux (Hazard au Réal, Martial à Manchester). L’inverse est aussi valable : lorsque le contrepoids ne se balance que du côté du recruteur et/ou de la direction sportive, plusieurs catastrophes peuvent arriver. »

10) les joueurs du passé, tu ne recommenceras point

En football, les ex sont une question tout aussi brûlante qu’en relation amoureuse. Mais recruter les anciens joueurs en position de force, c’est rarement quelque chose qui fonctionne. Cette règle qui semble irrationnelle à pourtant une part de condition mentale évidente à considérer. L’empreinte mentale d’un tel retour imprimé chez le joueur le plus souvent trop de sentiments – et parfois d’ailleurs des négatifs- pour qu’il puisse se concentrer sur le football ».