Mathieu Debuchy : “Arrive alors ce prêt à Bordeaux. Je retrouve du temps de jeu” | OneFootball

« Je n’avais fait qu’une semaine d’entrainement après ma première blessure, et je reviens pour un match de Ligue des Champions contre Galatasaray. Le coach me fait entièrement confiance et me relance. Tout se passe bien, je reprends mes marques avec l’équipe. Je fais un mois de compétition, et c’est là où j’ai les boules, je ne l’ai toujours pas digéré quand je reviens en arrière sur ma carrière… Sur un ballon anodin que je protège, qui sort en sortie de but, un joueur de Stoke City me pousse dans le dos, et je retombe mal sur mon épaule. Je me fais une luxation de l’épaule. Cela faisait un mois que je bataillais de ma blessure à la cheville, et là gros coup dur encore une fois. Je retombe mal sur mon épaule, elle reste déboitée, on m’emmène à l’hôpital. On m’endort pour me remettre l’épaule, et s’en est suivie en plus une opération. J’ai eu du mal à m’en remettre parce que ça coûte… Dans des moments comme ça, tu es en dehors, tu vois tes potes jouer, tu bosses à côté pour revenir vite : ce n’est pas évident au quotidien. Je bosse dur et sur une bêtise… Je lui en veux encore maintenant à ce joueur, parce que c’est ridicule de faire ça… Ça ne sert à rien. Et moi, ça me remet trois mois dans les dents, une opération, et à partir de là le coach a besoin de mettre un autre joueur à ma place. C’est un jeune joueur qui s’appelle Bellerin, et il fait des bons matches, il est performant. A partir de ce moment-là c’était fini pour moi. Ça a été un moment très difficile […]  Les échanges avec Arsène Wenger ? Ça a été normal, je ne me sens pas lâché. Il y a un staff qui est là aussi, mais j’ai senti que j’étais passé de l’autre côté. Et ce qui m’a fait mal, parce que je suis resté encore des saisons avec Arsenal, c’est qu’à un moment j’ai senti que j’aurais pu reprendre ma place. Mais le coach avait fait son choix dans sa tête et c’était terminé… Il avait décidé de mettre Bellerin qui était performant. Par moment, il avait des moments où il était moins bien, et lors de ces moments-là j’aurais pu être là, mais le coach avait décidé de le maintenir. Je lui en ai voulu par moment au coach, mais c’est comme ça. Il y a eu des présaisons où je faisais de bons matches amicaux, ça se passait super bien, mais dans sa tête c’était décidé comme ça, et je ne pouvais rien faire. C’est ce qui fait mal. Tu reviens à ton niveau, tu te sens super bien, tu fais des bons matches, mais tu ne peux pas jouer ».

« C’est pour ça qu’à partir de là, j’ai eu l’opportunité de me faire prêter. J’avais du mal à comprendre, à l’accepter. Il me faisait jouer de temps en une, une à deux fois par mois avec la Coupe. Je grattais ce que je pouvais gratter, mais dans sa tête c’était comme ça. J’ai su aussi que sur la globalité il me préférait, mais que Bellerin avait cette qualité que je n’avais pas. Encore une fois, je peux le comprendre, c’est un choix d’entraineur. Je n’ai jamais triché avec Arsenal, je me suis toujours entrainé au maximum. Quand on faisait appel à moi j’essayais de répondre du mieux possible même si ce n’est pas évident quand tu as peu de matches, mais j’ai fait le maximum. Arrive alors ce prêt à Bordeaux. Je retrouve du temps de jeu. Au retour de ce prêt, je veux continuer à jouer parce que j’avais enchainé des matches avec les Girondins pendant quatre mois, j’avais retrouvé du temps de jeu. J’avais envie de jouer, tout simplement. Malheureusement, je n’ai pas réussi de retrouver de prêt derrière car à Arsenal c’était encore bloqué. Mais je faisais des matches de temps en temps. Je le faisais avec professionnalisme et du mieux que je le pouvais. J’ai eu une opportunité au mercato de janvier, lors de la dernière journée. Manchester United cherchait un latéral droit. Au final, ça ne s’est pas fait pour plusieurs raisons. Du coup, j’ai fini la saison avec Arsenal ».

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