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·30 mai 2025

Marvin Martin, l'éternel nouveau Zidane

Image de l'article :Marvin Martin, l'éternel nouveau Zidane

Après une entame prometteuse à Sochaux et des débuts zidanesques avec les Bleus, Marvin Martin a sombré progressivement dans l’anonymat. Et emporté avec lui de nombreux regrets.

Mon premier est né à Paris en 1988. Mon second a été formé au FC Sochaux-Montbéliard où il a remporté la Coupe Gambardella en 2007. Mon troisième évoluait comme milieu offensif ou relayeur. Mon quatrième et dernier a porté le maillot de l’équipe de France avec laquelle il a participé à l’Euro 2012. Je suis, je suis… Marvin Martin.


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À la lecture de cette charade, comment imaginer que « MM » puisse figurer dans la catégorie des étoiles filantes ? Pour la bonne et simple raison que le joueur, préformé au SM Montrouge en même temps qu’un certain Hatem Ben Arfa, n’a pas su confirmer les immenses espoirs placés en lui.

Encore plus grands après une incursion épatante dans le petit circuit du football professionnel. Quelques semaines seulement après avoir paraphé son premier contrat pro, il débute en Ligue 1, le 30 août 2008, au stade Vélodrome, en entrant en cours de jeu contre l’Olympique de Marseille. Tout va rapidement s’enchaîner derrière.

À la table de Messi et Nani

En novembre 2008, il fête sa première cape avec l’équipe de France Espoirs. Après un premier exercice d’apprentissage où il alterne entre titularisations et sorties du banc de touche, il monte en puissance l’année suivante en gagnant ses galons d’intouchable de l’effectif franc-comtois.

Mais c’est lors de la saison 2010-2011 que le gamin de Montrouge va étaler toute sa classe : 37 titularisations en Ligue 1, 3311 minutes cumulées, 3 buts et 17 passes décisives, à deux unités seulement des deux références européennes du moment, Lionel Messi et Nani (19).

Au-delà du simple rendement individuel, Martin contribue surtout à l’inattendue 5ᵉ place des Lionceaux en Ligue 1, synonyme de Ligue Europa. Un bonheur n’arrivant jamais seul, la fin de championnat s’accompagne d’une première convocation en équipe de France pour pallier notamment l’absence de Yoann Gourcuff. Le 6 juin 2011, face à l’Ukraine, Laurent Blanc lance Marvin dans le grand bain à la 76ᵉ minute, en lieu et place de Yohan Cabaye.

Comme Zinedine Zidane, Marvin Martin porte la même initiale à son nom qu’à son prénom. Et comme son illustre prédécesseur, « MM » va marquer les esprits en claquant un doublé en cinq minutes (87ᵉ et 92ᵉ), quasiment au même moment que ZZ (85ᵉ et 87ᵉ, le 17 août 1994 contre la République Tchèque). Martin se permet même de délivrer une passe décisive à Younès Kaboul pour le 4-1. Mieux que Zizou, il n’en fallait pas plus pour provoquer une « Martin Mania ».

La descente aux enfers

Et comme souvent dans ces moments-là, le plus dur se produit. Sochaux trébuche dès le tour préliminaire de la C3 devant le Metalist Kharkiv et vit une saison délicate en L1 conclue au 14ᵉ rang. Cela n’empêche son néo-international d’embarquer dans le groupe France pour participer à l’Euro 2012. Une compétition mitigée qu’il vit principalement dans la peau du remplaçant (25 min de temps de jeu).

Pas de retour dans le Doubs dans la foulée puisque le meneur de jeu s’engage avec le LOSC pour remplacer Eden Hazard. Durant ses cinq années dans le Nord, rien ne se passera pas prévu. Des blessures à répétition, une faible confiance de ses entraîneurs, des performances en demi-teinte et même un prêt infructueux à Dijon.

S’ensuivent une résiliation de contrat, une aventure sans saveur à Reims, un pari raté à Chambly avant un ultime challenge à Hyères, en National 2, pour reprendre goût au football. Tout simplement.

Par Zahir Oussadi

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