Marius Trésor : “Tout ce que j’ai vécu, c’est vraiment un rêve tout éveillé” | OneFootball

« Nous étions en pleine période de confinement, donc j’avais beaucoup de temps devant moi (rires). On s’est mis à ressasser les souvenirs, et le livre est venu. Tout ce que j’ai vécu, c’est vraiment un rêve tout éveillé. Toutes les personnes que j’ai pu rencontrer grâce au football… Au départ, je m’amusais en Guadeloupe, je n’avais pas en tête de devenir footballeur professionnel. Je devais normalement suivre un stage pour être moniteur d’éducation physique. C’était toujours dans le sport, mais pas un sport collectif. Finalement, c’est venu comme ça, sur un coup de tête, j’ai débarqué à Ajaccio et voilà […] On a essayé de rester le plus possible dans la réalité de ce que j’ai vécu. Pour un défenseur, ne pas avoir reçu un seul carton rouge… Il y avait le respect de l’adversaire. Quand un garçon restait par terre, c’est qu’il avait vraiment quelque chose. Ce n’est pas comme maintenant où dès qu’on tacle… Même les arbitres ont du mal à comprendre le jeu. Personnellement, ça m’énerve en regardant un match de voir tout ce qui se passe actuellement. Vous savez, mon premier entraineur quand je suis arrive en Métropole, qui m’a mis défenseur, c’était Alberto Muro. Il ne m’a dit qu’une chose : ‘Petit, pour un défenseur, il y a trois choses à respecter : il faut se placer par rapport à son gardien, avoir dans son champ de vision de son adversaire, et surtout le ballon’. Quand je vois ce qui se passe dans une surface de réparation, sur les corners, où les mecs ne font que se tirer et s’attraper… Ca m’énerve, ce n’est pas le football que j’ai connu ».

« Quand on vient de la Guadeloupe… j’ai débarqué en Corse en 69, et deux ans après je me retrouve en Equipe de France A… Je pense que ce premier match, même si ce fut une défaite en Bulgarie, je ne l’oublierai jamais parce que ça a été le début d’une très longue aventure avec l’Equipe de France ».

À propos de Publisher