L'UNFP apporte son soutien à Morgane Belkhiter, victime de harcèlement | OneFootball

Depuis l’élimination de l’Algérie en quart de finale de la CAN féminine, Morgane Belkhiter, la défenseure de 29 ans de l’AS Saint-Étienne vit un véritable calvaire sur les réseaux sociaux. Pas qualifiées pour les deux précédentes éditions, les Algériennes n’ont pourtant pas démérité sur le terrains, atteignant pour la première fois de leur histoire ce stade de la compétition, finalement éliminées aux tirs au but par le Ghana. Joueuse de l’ASSE depuis 2023, Belkhiter aura même laissé de sa personne sur la pelouse, sortant du terrain à l’heure de jeu après une coupure au niveau de la paupière et un joli cocard.

Insultée, menacée, comme d’autres joueuses de la compétition, la stéphanoise a été prise pour cible par de nombreux harceleurs sur les réseaux sociaux, tout comme certains membres de sa famille. Sous fond de racisme, de discrimination et de sexisme, Belkhiter a décidé de ne pas se taire et affiche depuis, ses détracteurs à travers différents posts pour montrer l’acharnement qu’elle a subi. Selon nos informations, le club a pris contact avec elle ce début de semaine mais ce mercredi, c’est l'Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP) qui s’est saisie de la situation en effectuant une déclaration sur ses supports de communication, apportant son soutien à toutes les joueuses concernées.

"Nous nous serions bien passés de cette confirmation: racisme, sexisme, violence, propos méprisables et bêtise ordinaire ne sont pas l’apanage des seuls Français. L’UNFP, avec le même dégoût et la même volonté de voir les coupables lourdement sanctionnés, a appris que de nombreuses footballeuses africaines, évoluant dans nos différents championnats – mais les autres n’ont pas dû être épargnées – ont été les victimes pendant et après la CAN féminine, de ceux qui ont eu le courage, seuls devant leurs écrans, de les insulter, de les dénigrer sur les réseaux sociaux dans un déchaînement de haine inadmissible."