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·6 juillet 2020
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·6 juillet 2020
Il s’est passé plein de choses dans le monde du football ce week-end. On vous résume tout ça dans votre Ultimo Gazette hebdomadaire.
Dernier match officiel de la saison outre-Rhin : la finale de la Coupe d’Allemagne. Et le Bayern Munich a décidé, comme souvent depuis de nombreuses années, de ne laisser que les miettes à ses concurrents. Le club bavarois entame son match tambour battant et, après 25 minutes, il mène déjà de deux buts contre le Bayer Leverkusen. Ce dernier ne s’en relèvera pas malgré deux buts de Bender (64e) et Havertz (90e sur penalty). Robert Lewandowski, jamais absent des festivités, enfoncera même le clou par deux fois (59e, 89e), bien aidé par le gardien Lukas Hradecky. Le club d’Uli Hoeness empoche ainsi sa vingtième DFB-Pokal, loin devant le Werder Brême (6 coupes) et Schalke 04 (5) qui complètent le podium. Dictature.
Il est l’homme qui a tout changé pour les Red Devils. Efficacité, spectacle, buts, passes décisives, créativité, le Portugais étale sa palette à chaque sortie pour le plus grand bonheur de son coach et de ses coéquipiers. D’une sixième ou septième place poussive à ce que Man U se retrouve si près d’un retour en Ligue des champions et en se montrant si convaincant, il n’y avait qu’un pas… ou plutôt, qu’un homme.
Jesse Joronen – Brescia : La Lionne n’avait plus connu la victoire depuis le mois de décembre. Une disette qui a pris fin face à la redoutable équipe du Hellas Vérone, complètement muselée par le portier finlandais.
Juan Cuadrado – Juventus : Le Colombien n’en finit plus d’impressionner à ce poste auquel il ne devait jouer que les pompiers de service. Encore une fois, son activité incessante aura été précieuse pour les hommes de Sarri. Il est même récompensé par un but splendide dans le derby de Turin.
Joaquin Fernandez – Real Valladolid : Quand on est défenseur, veiller à ce que son portier ne soit pratiquement jamais en danger est une priorité, surtout dans un match pouvant assurer aux siens une fin de saison tranquille, à bonne distance de la zone rouge. Marquer le but qui vous assure ladite fin de saison, c’est un bonus qui vous assure une place dans ce XI.
Jonny Evans – Leicester City : Les Foxes sortent enfin d’une sale série en battant Palace (3-0), restant ainsi maîtres de leur destin dans l’optique de retrouver la Ligue des champions. Le Nord-Irlandais aura apporté une sérénité toujours vitale dans le sprint final.
Theo Hernandez – AC Milan : Parce qu’un match contre une Lazio aux abois ne lui suffisait pas, lui a décidé de tester sa VMA sur la longueur du terrain. Pas loin de marquer malgré des temps au 100 mètres à respecter.
Karol Linetty – Sampdoria : La Sampdoria a marqué 3 buts dans un même match. Si si. Forcément, les bons joueurs de football de l’équipe se seront distingués pour réaliser cette performance. Le milieu polonais, qui est de ceux-ci, en compte deux à son actif.
Bruno Fernandes – Manchester United : Voir la rubrique « Le Fuoriclasse ».
Nicolas Domínguez – Bologne FC : Les Rossoblù auront souffert face à l’Inter, menés puis réduits à 10. S’il y en a un qui n’a jamais lâché, c’est le milieu argentin de Bologne. Sur tous les ballons, il aura à lui seul retourné l’entrejeu de l’Inter et le match, délivrant une superbe passe décisive pour le 1-2 à Musa Barrow.
Lionel Messi – FC Barcelone : Ce match sur le terrain de Villarreal avait des allures de couperet pour le Barça dans une course au titre quasiment terminée. L’Argentin a tenu à montrer que lui n’avait pas encore renoncé : décalages à la pelle, passes décisives, et même un but sévèrement refusé. Le monsieur en est donc à 20 buts en 19 passes décisives en 29 matches de Liga. S’agirait de laisser les autres gagner aussi.
Robert Lewandowski – Bayern Munich : On ne le reverra pas avant le grand huit européen fin août. Alors Big Rob a tenu à ce que personne ne l’oublie, martyrisant Leverkusen et soulevant la Coupe d’Allemagne histoire de dire « à dans un mois ».
Domenico Berardi – Sassuolo : Qu’est-ce qu’on aime ce Sassuolo-là. Quatre buts, du spectacle et forcément son capitaine impliqué dans tous les bons coups, notamment buteur sur penalty.
La quatrième dimension. On espère que vous êtes bien assis. Arsenal vient d’enchaîner quatre victoires de suite, et même deux clean sheets. Alors on sait, c’est fin de saison, certaines équipes n’ont plus rien à jouer, mais quand même. Dernier match en date, une victoire (2-0) sur le terrain d’un Wolverhampton toujours en course pour une place européenne. C’est tellement difficile d’être supporter des Gunners depuis un bon bout de temps que la moindre amélioration est la bienvenue. De là à parler de renouveau, d’espoir ou de signe encourageant pour la saison prochaine, il y a un pas que l’on n’est pas encore prêt à franchir. Mais quand même.
Le champion du monde a vécu face à Villarreal (1-4) l’une des rares éclaircies dans sa saison morose. Pour une fois, tout a semblé marcher comme sur des roulettes. De quoi engranger la confiance nécéssaire pour réaliser ce superbe geste, qui n’est pas sans nous rappeler quelque chose… Grizi comme Messi.
Faire tomber l’Inter à la maison, voilà une mission bien périlleuse cette saison. Seule la Juventus y est parvenue en octobre dernier (1-2). Désormais, Bologne peut se vanter de l’exploit. L’actuel 9e de Serie A a livré une fantastique bataille qui avait pourtant bien mal commencé après l’ouverture du score de Lukaku à la 22e, puis l’expulsion de Soriano à la 57e pour une faute à l’origine d’un penalty doublement repoussé par Skorupski.
Avec un Sinisa Mihajlovic complètement fou sur son banc, les Rossoblù se sont sublimés grâce au coaching. Musa Juwara, entré à la 65e, a trouvé l’égalisation (74e) avant le coup de grâce de son compatriote gambien Musa Barrow (80e). Tels des morts de faim, les joueurs de Bologne ont complètement séché des Nerazzurri émoussés sur la fin de match. Un très beau coup de force du Mister serbe.
Un point d’écart à la reprise, puis quatre. Depuis plusieurs journées, la Lazio semblait avoir de plus en plus de mal à suivre le rythme imposé par la Vieille Dame en tête de la Serie A. Les Bianconeri, premiers à jouer à l’occasion du derby face au Torino, n’ont pas manqué de mettre encore un peu plus de pression sur les épaules de la bande à Simone Inzaghi avant son opposition contre le Milan. Dybala a vite montré la voie au siens d’un slalom dans la défense des grenats après deux minutes, avant que Juan Cuadrado ne fasse le break au terme d’un contre (29e, 2-0). Malgré la réduction du score de Belotti sur un penalty généreux (45e), la Juve ne sera pas reprise, un coup franc de Ronaldo (61e) et un csc de Koffi Djidji (87e) concluant l’affaire.
Quelques heures plus tard à Rome, les Biancocelesti, privés d’Immobile et Caicedo suspendus, n’ont jamais su comment aborder leur sujet face à un Milan accrocheur et en pleine réussite. Une frappe déviée de Calhanoglu (23e) et un penalty ultra chanceux signé Zlatan (34e) ont mis la tête sous l’eau à de pauvres Laziali qui ne s’en sont jamais remis, lâchant complètement l’affaire en seconde période. Ante Rebic en profitera pour crucifier une dernière fois Strakosha (59e), avant une fin de match où la défense locale aura pris des allures de punching-ball. Terrible revers 0-3, qui permet à la Juventus de prendre 7 points d’avance. Un matelas qui est le bienvenu avant d’affronter le Milan mardi sans Dybala et De Ligt suspendus, puis l’Atalanta ou la Lazio. Mais peut-être bien déjà suffisant.
Rien n’y fait du côté du RCDE Stadium, pas même deux mois de confinement ou le récent changement d’entraîneur. Le deuxième club de Barcelone traîne plus que jamais son spleen sur les terrains de Liga et rien ne semble pouvoir assurer des jours meilleurs. Encore une défaite ce week-end, face à Leganés (0-1). Ce club historique sera officiellement relégué en cas de défaite face au rival du FC Barcelone lors de la prochaine journée. Le calice jusqu’à la lie.
C’est un Inter encore très décevant, comme depuis son retour de confinement, qui s’est présenté sur la pelouse de San Siro ce dimanche. Au terme de la défaite surréaliste des Nerazzurri contre Bologne (1-2), c’est un coach intériste entre abattement et colère qui s’est présenté aux micros… après avoir passé plus d’une heure enfermé dans le vestiaire avec ses joueurs et le directeur sportif du club :
« On pensait être arrivés à un certain stade, mais le constat est que nous sommes plus bas que prévu. Aujourd’hui nous avons donné le match, et cela arrive trop souvent. La désillusion est énorme. J’espère que les joueurs ressentent au moins 1% de la déception que je ressens. [… ] À partir de maintenant et jusqu’à la fin de la saison, les joueurs et moi devons montrer que l’on mérite toujours d’être à l’Inter. »
Nul doute que des têtes risquent de tomber dans le club lombard… surtout si la 3e place venait à être perdue au profit de l’Atalanta, revenue à un point.
Rarement cette rubrique n’aura aussi bien porté son nom. Un clin d’oeil du destin rendu possible par l’international français, un peu trop entreprenant balle au pied face aux attaquants de Leicester. Score final, 3-0. Sûr que l’expérience de tels moments doit faire saliver Rudi Garcia, qui ciblerait notre Mamad’ national pour « renforcer » sa défense et éviter d’avoir à puiser dans le vivier de talents du centre de formation de l’OL…
Libéré, délivré. On s’était presque résignés, sauf lui. Après trois ans de disette, Cristiano Ronaldo a de nouveau marqué sur coup franc. Une frappe à la fois puissante avec l’effet parfait et Salvatore Sirigu était battu. Après tant de parpaings et ratés, il était temps.
Face à l’Athletic Bilbao, le Real a tenu sa cadence infernale en s’imposant 1-0 grâce à un but de Ramos (voir le chiffre). 7e victoire de suite, les Merengues font un nouveau pas vers le titre de champion d’Espagne. Cela dit, tout n’aura pas été si simple avec un nouvelle victoire étriquée. Juste avant le coup de sifflet final, c’est donc un mélange de fatigue et de soulagement qui illuminait les visages madrilènes. En plus de l’instinct de chambreur de Luka Modric. Le Croate nous a gratifiés d’un petit pont destructeur sur Oihan Sancet. Le milieu de terrain basque arrivait à grandes enjambées lorsque le maestro ballon d’or, à l’arrêt, l’a littéralement mystifié. Un vrai geste de torero. Olé !
648 : Le nombre de matchs disputés en Serie A par Gianluigi Buffon depuis le derby de ce week-end face au Torino (4-1). L’immortel gardien italien s’offre ainsi un record, en dépassant une autre légende, Paolo Maldini. Lui on lui parle pas d’âge.
10 : Le nombre de buts marqués par Sergio Ramos, un défenseur, sur une saison de Liga. Du jamais vu depuis Mariano Pernia avec Getafe en 2005-06 qui avait également atteint dix réalisations. Le grand Serge a décidé de ramener la coupe à la maison quasiment à lui seul en cette fin de saison. O Monstro, le vrai.
Direction la Pologne, un des rares pays où les huis clos sont levés depuis la fin du mois de juin. Pour la réception du leader, le Legia Varsovie, les fans du Lech Poznan ont proposé un tifo très classe representant Pablo Escobar et un message « Pelota o Ploma » (l’argent ou le plomb), adaptation footballistique de la célèbre devise du narcotrafiquant le plus célèbre au monde.
« Ma tête voudrait continuer mais mon corps a dit non. » C’est sur ces paroles que le meilleur buteur de l’Euro 2004 a annoncé la fin de sa carrière. À 38 ans, l’ancien de Lyon et Liverpool officiait dans le plus grand anonymat au Banik Ostrava.
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