UltimoDiez
·13 juillet 2020
In partnership with
Yahoo sportsUltimoDiez
·13 juillet 2020
Vous n’avez pas bien suivi l’actualité de la planète football ce week-end ? Pas de souci, la gazette d’Ultimo Diez est là pour vous ! Au programme : carton à l’anglaise, folle course au titre en Suisse et dérapage à Niort.
Le leader face à la plus belle équipe d’Italie, voire d’Europe. C’est ainsi que ce choc décisif dans la course au scudetto a été présenté, et force est de constater qu’il a été fidèle à cette description. Avec la nouvelle défaite de la Lazio contre Sassuolo (1-2) plus tôt dans la journée, les Bianconeri avaient l’opportunité de mettre la concurrence à 10 points, les Nerazzurri de prendre la seconde place à 6 longueurs de la Vieille Dame.
Sur le terrain, la magnifique et « magica » Dea a ébloui son monde, étouffant complètement son hôte turinoise. Après 15 minutes, le ton était donné : 80% de possession de balle, une séquence de près de 8 minutes sans laisser la Juve mettre le pied dans son camp, avant que le duo Gómez-Zapata ne frappe (16e, 0-1). Le premier à la passe pour le second, fusillant Szczesny.
À LIRE AUSSI – Juventus-Atalanta : les notes
Incapable de réagir voire de bénéficier du moindre temps fort, la Juve s’en remet à un penalty de Ronaldo sur une main malheureuse de De Roon pour égaliser (55e). À peine le temps de prendre un peu d’assurance dans le jeu que le lance-roquettes ukrainien Malinovskyi envoyait une frapasse au fond des filets (80e). Un nouveau succès de prestige se profilait pour l’Atalanta, mais un nouveau penalty cruel (bien sûr converti par Ronaldo) obligera à la répartition des points (90e). Score final 2-2. La Juventus prend 8 points d’avance en tête, tandis que la Dea s’intercale à la 3e place pour le moment… Tout en envoyant un sacré message aux supporters parisiens les plus attentifs.
En voilà un qui a choisi son moment. Auteur de 4 maigres réalisations en Premier League cette saison, le buteur anglo-jamaïcain s’est soudainement réveillé pour le plus grand bonheur des Hammers, et au grand dam des Canaries de Norwich City. Deux pions à la réception de coups de pieds arrêtés, un autre avec un peu de réussite au duel face au portier adverse, et un autre tranquillement inscrit sur un service de Fredericks. Un quadruplé pour une victoire 4-0, qui redonne de l’air et 4 points d’avance sur la zone rouge à West Ham, tout en condamnant les jaune-et-vert au Championship. Bourreau.
Ivan Cuéllar – Leganés : Le club de la banlieue de Madrid avait déjà un pied en deuxième division au moment de recevoir Valence. Le portier, auteur d’un match plein, à carrément capté un penalty tendu de Dani Parejo pour conserver sa cage inviolée et une avance d’un but (1-0) qui permet de rêver à l’impossible.
Oscar De Marcos – Athletic Club : L’ex bombe du couloir basque vit une saison des plus compliquées, miné par des blessures musculaires lourdes. Pour sa 2e titularisation de la saison, le latéral a répondu présent au meilleur des moments, délivrant deux passes décisives face à Levante (1-2) faisant revenir l’Athletic parmi les places européennes.
Domingos Duarte – Grenade : Concurrents de dernière minute pour l’Europe, les Andalous sont venus à bout de la Real Sociedad après un match rocambolesque. Le défenseur central s’est permis d’ajouter de la folie à la partie en étant passeur décisif et buteur, pour un succès 3-2 importantissime.
Toby Alderweireld – Tottenham : Les Spurs ont remporté le derby de North London face à Arsenal (2-1) et avec lui le droit d’espérer à nouveau une place européenne. Le Belge, intraitable défensivement, a également inscrit le but de la victoire.
Pervis Estupiñán – Osasuna : L’Équatorien prêté par Watford aura montré toute l’activité dont il est capable face au Celta (2-1). Il se rend d’ailleurs coupable d’un sacré coup de bambou sur la tête des joueurs de Vigo, avec un centre au cordeau décisif à la 90e+2 pour Arnaíz.
Rúben Neves – Wolverhampton : À l’image de son équipe, il se trouve aujourd’hui dans l’antichambre du très très haut niveau. Si la régularité lui fait parfois défaut, des matchs comme ceux de ce week-end contre Everton (3-0) montrent à quel point il peut briller. On retiendra sa délicieuse ouverture pour le but de Jota, du grand art.
Manuel Locatelli – US Sassuolo : Depuis Milan, petit Manuel est devenu grand sous la houlette de De Zerbi. Sa performance pleine lors de la victoire sur la Lazio (1-2) est une nouvelle preuve que l’Italien est l’un des tous meilleurs à son poste en Serie A.
Edu Expósito – SD Eibar : Deux buts face à l’Espanyol qui assurent le maintien des siens (0-2). Timing parfait.
Michail Antonio – West Ham : Voir la rubrique « Le Fuoriclasse ».
David McGoldrick – Sheffield United : Les Blades ont répondu présent face à Chelsea (3-0), et leur buteur n’y est pas étranger. Véritable poison pour la défense des Blues et toujours à l’affût de la moindre largesse, il crucifie Kepa par deux fois.
Raheem Sterling – Manchester City : Les Skyblues finissent la saison en roue libre, décidés à se défouler pour compenser la frustration d’avoir perdu leur titre. L’Anglais se remet lui la tête à l’endroit avec un triplé, auréolé d’une dernière réalisation déjà cultissime à Brighton (0-5).
Les Blades continuent leur improbable course aux places européennes en écrasant cette fois Chelsea ce samedi (3-0). L’équipe dirigée par Chris Wilher a annihilé tout suspens dès la première demi-heure de jeu. McGoldrick a d’abord ouvert le score, en reprenant une frappe repoussée aux 6 mètres par Kepa (18e). 15 minutes plus tard, McBurnie doublait la mise en devançant Zouma de la tête pour reprendre le centre de Stevens (33e). Chelsea s’est ensuite réveillé, par l’intermédiaire de Tammy Abraham, qui reprend un corner dévié sans trouver le cadre, puis Giroud, auteur d’une entrée intéressante.
Mais les hommes de Lampard n’ont jamais su réduire le score. Finalement, McGoldrick aggrave la marque, bien aidé par une erreur de dégagement de Rüdiger (76e). Avec cette victoire, Sheffield suit la cadence du Top 6, et reste à un petit point de Wolverhampton. De son côté, Chelsea, 3e, pourrait tomber du podium en cas de victoire de Manchester United à Southampton ce lundi (21h).
La Samp de Claudio Ranieri semblait bien empêtrée dans un score de 1-1 n’arrangeant personne sur la pelouse de l’Udinese, alors que les deux formations avaient grand besoin de points pour se mettre à bonne distance de la zone de relégation. C’était sans compter sur Federico Bonazzoli, le jeune attaquant de 23 ans entré à la pause, qui a littéralement retourné la table à la 85e minute. La Sampdoria s’impose finalement 3-1 et réalise la bonne opération en bas de tableau de Serie A.
Nous avions déjà évoqué plus tôt dans l’année ce jeune entraîneur à la philosophie de jeu aussi attrayante qu’elle peut passer pour suicidaire par moments. Cette saison, Sassuolo a beaucoup navigué entre le haut et le bas, beaucoup dans le bas, mais sans jamais déroger à ses principes d’utilisation du ballon. Et la récompense pourrait éventuellement se trouver au bout de ces dernières semaines. Après une défaite inaugurale contre l’Atalanta post-covid, les Neroverdi ont simplement concédé un nul 3-3 à l’Inter puis gagné tous leurs matches.
À LIRE AUSSI – Jérémie Boga, le joyau de Sassuolo
Dernière victime en date : la Lazio (1-2), qui dit adieu au titre à l’Olimpico. 6 changements dans le onze, avec six U23, toutes les erreurs d’arbitrage en faveur de la Lazio et l’ouverture du score chanceuse des locaux n’y auront rien fait. Le Sassuolo de Roberto De Zerbi a dicté la leçon, scorant grâce à Giacomo Raspadori, 18 ans, pour sa première en Serie A, puis Caputo, rentré en jeu, au bout du temps additionnel. Le calendrier final sera certes très relevé, mais les pensionnaires du Mapei Stadium ne sont aujourd’hui qu’à 4 points d’un retour en Europe. Une qualif qui serait une bien belle pub pour le calcio dans le sillage de l’Atalanta.
Oubliez la course au titre entre le Real Madrid et Barcelone : la fin de saison à suivre se trouve en Suisse. En effet,Bâle, 3e de la D1 Suisse, s’est imposé contre les Young Boys de Berne, alors leader du championnat (3-2), au terme d’un scénario qui ferait pâlir les grands championnats européens. Bâle pensait avoir plié le match à l’heure de jeu, après 3 buts inscrits par Samuel Campo et Cabral. Mais les Young Boys sont revenus dans la partie avec deux buts, et ce malgré l’expulsion de Michel Aebischer à la 81e minute (3-2).
Bâle, qui doit son salut à son gardien auteur d’un arrêt décisif sur pénalty à la 90e+4, rencontrera le 23 juillet Saint-Gallen, nouveau leader après sa victoire du week-end. Du moins, si le football suisse n’est pas arrêté d’ici là, car la menace du coronavirus plane sur la fin de saison. Le FC Zurich a annoncé vendredi qu’un joueur du club, Mirlind Kryeziu, et son président Ancillo Canepa venaient d’être testés positifs. Le club s’est de suite mis en quarantaine, et n’a pas joué son match l’opposant au FC Sion ce samedi. Même cas de figure au Grasshopper, pensionnaire de D2 suisse, où l’attaquant Amel Rustemoski a été testé positif au Covid-19. Une situation qui pourrait entraîner l’arrêt du football chez nos voisins, n’en déplaise à Jean-Michel Aulas.
Simple accident de parcours ou véritable fin de l’état de grâce du club des Midlands ? Si les Foxes ont affiché une certaine solidité dans la roue des intouchables Liverpool et Manchester City durant toute la saison, l’interruption leur a visiblement coupé les pattes au pire des moments. Alors que les Wolverhampton, Sheffield mais surtout Manchester United ne s’arrêtent plus, les champions 2016 n’enchaînent plus et se sont lourdement inclinés du côté de Bournemouth (4-1). Seule la défaite de Chelsea leur permet de garder la 3e place à portée, mais le regard est désormais fixé sur le rétroviseur, avec un seul point de marge sur les Red Devils.
Si l’inévitable Jamie Vardy avait ouvert le score en première période (23e), le second acte a signé le crash des bleus. Ou plutôt l’unique 67e minute l’a fait : Relance gag de Schmeichel sur l’adversaire, concédant le penalty en voulant se rattraper. 1-1. Bournemouth, de retour à l’attaque, profite d’une intervention très moyenne du même portier pour passer devant, 2-1… et alors qu’un attaquant rouge-et-noir termine dans les filets avec lui, Caglar Söyünçü craque complètement et lui colle un coup de savate à la turque. Avec le rouge dont il écope, c’est son équipe entière qui craque aussi en fin de partie. Un revers 4-1 qui risque de laisser des traces, alors qu’un match décisif face à Sheffield United se profile dès jeudi.
Dans l’optique du choc face à l’Atalanta, le coach de la Juve s’est permis de reprendre une formule plutôt imagée de Pep Guardiola pour exprimer ce qui attendait les siens face à la redoutable Dea: « Jouer contre l’Atalanta, c’est comme aller chez le dentiste. Tu peux bien t’en sortir mais tu vas sentir la douleur. »
Une comparaison bien choisie, puisque la Juve s’en sort donc avec un nul 2-2 extrêmement bien payé au terme de 90 minutes de souffrance.
Le Chamois Niortais a prouvé ce week-end qu’il n’avait plus besoin de Romain Molina pour préserver sa réputation de club folklorique. Samedi, la police des Deux-Sèvres a arrêté le défenseur Ibrahima Conte en plein entraînement du club de Ligue 2. Ce dernier a ensuite été placé sous contrôle judiciaire ce dimanche. La compagne du joueur avait déposé plainte pour violences conjugales quelques heures avant l’arrestation. L’international guinéen sera jugé le 26 novembre.
Scène ubuesque au Portugal. Lors de la rencontre de championnat entre Belenenses et Moreirense (0-1), André Moreira, portier remplaçant des locaux a été contraint de quitter le stade pour être placé urgemment en quarantaine. Devant l’incompréhension des joueurs et du staff, la ligue portugaise a expliqué dans un communiqué que l’ancien d’Aston Villa, par sa proximité avec João Monteiro, troisième gardien de l’équipe, testé positif dans la semaine, devait quitter la pelouse. La décision a été accueillie comme un coup de tonnerre puisqu’un avis favorable pour la participation de l’intéressé avait été rendu plus tôt dans la semaine. Sur le terrain, une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, Belenenses a du concéder la défaite en pleine lutte pour le maintien. Foutu Covid-19.
« J’imagine que vous savez pourquoi. C’était pour rendre hommage et montrer mon soutien au mouvement », a explicitement indiqué l’actuel entraîneur de l’Impact Montréal en conférence de presse. Le geste en référence au temps qu’est resté George Floyd, cet homme tué par la police à Minneapolis le 25 mai dernier, a été salué par la planète foot. Sur le terrain pour la reprise, Thierry Henry a concédé une courte défaite 1-0 face au New England Revolution.
204 : Soit le nombre de jours qui s’étaient écoulés entre le jour où Nicolo Zaniolo s’était rompu les ligaments croisés du genou… et ce samedi, où le Romain a retrouvé le chemin des filets après son entrée sur la pelouse de Brescia. Le retour du Prince.
20 : En envoyant Arturo Vidal sur le chemin du but face à Valladolid (1-0), Lionel Messi a franchi le cap des 20 buts et 20 passes décisives dans cette Liga 2019-20, malgré plusieur semaines d’absences initiales. Une performance jamais vue dans les 5 grands championnats européens depuis Thierry Henry avec Arsenal en 2002-03.
Fausse alerte remontada en D2 allemande. Lors du dernier barrage d’accession, on est passé par tous les états, absolument tous. Dans ce match de la peur entre deux insitutions du football allemand, Nuremberg a complètement craqué en encaissant 3 buts en 15 minutes, de quoi offrir une remontada aussi mémorable que spectaculaire aux locaux. Malheureusement, l’histoire du « remonteur remonté » est aussi une réalité cruelle du football. À la 90e+6, au buzzer, Nuremberg et son joker, Fabian Schleusener, s’offrent le pion salvateur. Stupeur et tremblement pour Ingolstadt, joie sans fin pour le club bavarois qui se sauve in-extremis.
Il y a des nouvelles qui donnent le smile. Comme voir à nouveau des fans de football pénétrer dans un stade français. Dans le cadre du match amical du PSG face au Havre, le maximum autorisé de 5000 spectateurs étaient présents pour assister à la démonstration parisienne (0-9). Avec « seulement » 40 % de sièges occupés, tout a été pensé afin de respecter au possible la distanciation sociale et les gestes barrières. Est-ce de bon augure pour une réouverture progressive des tribunes de l’ouest de l’Europe ? Wait and see.
Crédit photo : SUSA / Icon Sport
Direct