Lucas Chevalier veut « marquer de (son) empreinte » le LOSC | OneFootball

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·3 janvier 2024

Lucas Chevalier veut « marquer de (son) empreinte » le LOSC

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Élu joueur lillois de l’année par nos confrères de La Voix des Sports, Lucas Chevalier fait une nouvelle fois fait montre de sa franchise à toute épreuve et de son impressionnante maturité qui s’exporte jusqu’en-dehors des terrains. Le gardien de 22 ans, chouchou des supporters du LOSC, souhaite leur rendre la pareille en poursuivant son travail minitieux afin de se hisser dans les hautes sphères de l’histoire de son club de cœur.

Un travail de longue haleine pour une explosion soudaine

Entre Rennes, où il ne réalisait « pas vraiment une boulette » mais plutôt « une erreur avec des conséquences » pour relancer le SRFC (de 2-0 à 2-2), Metz, où il stoppait deux penalties – « une de (ses) plus grosses performances » -, et la découverte « sympa » de l’Europe, 2023 aura été d’une profonde richesse pour Lucas Chevalier. Jusqu’à être élu joueur lillois de l’année par La Voix des Sports. Lancé fin 2022 dans le grand bain de la Ligue 1, le portier de 22 ans a poursuivi sa progression, et notamment balle au pied. « J’ai élargi un peu la palette. Je suis un peu plus serein, plus relâché. Cette année les gens voient que j’ai acquis une confiance supplémentaire et que je passe encore un step, alors que mes performances sont aussi bonnes. Sans doute parce que je dégage un truc différent », décrypte-t-il.


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Au-delà du sportif pur, le gardien qui approche déjà la barre des 50 matches de Ligue 1 (49 actuellement) mise gros sur l’aspect mental, un sujet tabou dans le football qui se dédramatise progressivement. « Je travaille avec un préparateur que je vois à ma demande, quand j’en ai envie, assume-t-il. Par exemple, là, je l’ai vu la semaine entre les matchs de Metz et de Clermont. Ce n’est pas parce que ça va bien qu’il n’y a rien à faire et qu’il n’y a pas besoin de parler. Parce que lui, il peut te permettre de te calmer, de relativiser, de dire que c’est bien ce que tu fais, mais que tout peut aller très vite aussi dans un sens ou dans un autre. Moi ça va, je n’ai pas encore eu de périodes négatives ou d’enchaînements négatifs. »

Le mental au centre de ses préocuppations

Un ensemble sportivo-mental qui lui a permis de disputer pas moins de 54 rencontres sur l’année 2024. « J’aime bien, j’aime bien…, se félicite-t-il quant à cette prouesse. Dès qu’il y a un match, j’essaie d’être performant. Le truc qui est bien dans ces 54 matches, c’est qu’il y en a, je pense, très peu où j’ai fait des contre-performances. La plupart du temps, j’ai quand même eu une régularité. J’ai eu la chance aussi de ne pas avoir de blessures, c’est ça aussi qui a fait que j’ai pu enchaîner. […] Parfois, c’est le genou qui grince, parfois, c’est le dos, on fait du sport tous les jours. J’enchaîne et j’adore. » Une fraîcheur bienvenue pour un jeune homme qui n’en reste pas moins un féroce compétiteur.

LOSC : « Le prochain step serait de faire les Jeux », Lucas Chevalier affiche ses ambitions

L’ex-international Espoirs français (6 sélections) n’est pas pour autant psycho-rigide. « C’est bien quand je ne prends pas de but, mais je préfère gagner 2-1 que faire 0-0, souligne-t-il. Si je fais vingt clean sheets et que ce ne sont que des matchs nuls alors que je peux faire victoire en gagnant 3-2, je préfère le deuxième scénario. Je suis compétiteur, le clean sheet est mon objectif quand je rentre sur le terrain tout en sachant que ça peut changer en fonction du match, une erreur d’un équipier, l’équipe adverse qui met un but de folie… On regarde aussi les matchs de foot pour voir des buts, s’il n’y avait que des 0-0, on se ferait chier. » Et sa franchise ne s’arrête pas en si bon chemin.

Un grand parmi les grands du LOSC, déjà ?

Interrogé sur sa redondante comparaison avec Mike Maignan, l’un de ses prédécesseurs, Lucas Chevalier répond du tac au tac. « Non, je n’en ai pas marre, assure l’ancien troisième gardien au moment où le Milanais était encore au LOSC. Mike fait une grande carrière et j’ai envie de faire la mienne. Il a été un peu mon mentor pendant deux années, c’est lui qui m’a permis d’évoluer mentalement, techniquement, physiquement. Mais même quand il était encore là, je faisais ma part du job. On est toujours en contact, c’est un ami. Mais le fait qu’on me compare ou qu’on me parle de lui, ça ne me pollue pas. Je compte bien aussi me faire un nom, construire ma propre carrière, avec des choix qui seront certainement différents des siens. […] Et c’est même quelque chose de bien d’être comparé à un gardien comme Mike. »

Je pense vraiment du fond de mon cœur que j’aurais marqué de mon empreinte les supporters.

Une comparaison qui pourrait bien s’étendre avec tous les autres grands gardiens des Dogues. Au fond, où est sa place au milieu des Lama, Wimbée, Landreau, Enyeama et autres Maignan ? « Je pense qu’on se posera la question si un jour je viens à quitter le club, tempère Lucas Chevalier. Ce sera à ce moment-là que les gens feront un bilan et diront à quelle échelle on me met. À partir du moment où tu es encore au club, c’est difficile de faire ce genre de conclusion. Peu importe ce que je fais dans le club, si je gagne des choses ou peu importe le classement, je pense vraiment du fond de mon cœur que j’aurais marqué de mon empreinte les supporters. »

Le natif de Calais ne perd pas le Nord pour autant. « À la différence de beaucoup d’autres, je suis de la région. J’ai débuté ici. Si je fais une aussi bonne carrière qu’un autre gardien passé par le LOSC et si lui et moi on est un peu ex aequo, dans le cœur des Lillois, c’est possible que je passe un peu au-dessus », s’esclaffe-t-il. Sur la pente ascendante, mature, discipliné, sûr de lui et juste aussi bien sur le terrain qu’en-dehors, Lucas Chevalier a en tout cas les armes pour prendre le dessus.

Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport

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