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·4 janvier 2025
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Alors que Lucas Chevalier a pointé ces derniers jours le manque de reconnaissance que subit le LOSC, Bruno Genesio et Benjamin André ont tiré dans son sens. Sans pour autant que cela ne dérange ces adeptes du travail de l’ombre, souvent à l’abri des lumières.
« Le LOSC n’est pas assez mis en avant. Le LOSC, avec son palmarès qui reste important et sa longévité, est peut-être l’un des clubs plus réguliers depuis le début des années 2000 en France. (…) Aujourd’hui, pour devenir un plus grand club, il faut quoi ? Plus d’argent ? ». Durant les fêtes de fin d’année, au micro d’Europe 1, Lucas Chevalier s’était agacé du manque de reconnaissance et de médiatisation autour du LOSC. Aussi bien sur l’histoire moderne que sur le début de saison, où les Dogues sont pleinement dans la course au podium en Ligue 1 et au top 8 en Ligue des champions, tout en ayant des moyens et un effectif intrinsèquement plus limités que ses concurrents directs en France, difficile de donner tort au portier lillois.
« Je ne dirais pas qu’on parle moins du LOSC, mais plutôt qu’on ne met pas forcément en avant la qualité de certains de nos matches, ce qui est un peu différent, corrige toutefois Bruno Genesio, avant de poursuivre dans un sourire. J’ai notamment eu quelques retours sur les commentaires du match Marseille – Lille, juste après la rencontre, où on pouvait se demander si certains étaient Marseillais ou manquaient d’objectivité. Mais ce n’est pas ça qui m’empêche de dormir, je vous rassure, j’ai passé le cap de tout ça. Ce qui est important, c’est de continuer à travailler comme on le fait, de continuer à gagner des matches parce que c’est l’essence de notre métier. »
Le LOSC en manque de reconnaissance ? « Il faut quoi ? Plus d’argent ? » s’agace Lucas Chevalier
Benjamin André, qui, à 34 ans, en a vu d’autres, est dans le même état d’esprit. « Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour en parler, je ne suis pas sûr que je sois celui qui lit le plus la presse, s’esclaffe celui qui, sur ce point aussi, pourrait symboliser le LOSC en tant qu’éternel joueur “sous-coté”. Moi, ça ne me dérange pas trop. Je suis plutôt d’humeur et de caractère à vouloir travailler dans l’ombre, sans qu’on parle de nous, c’est plus facile pour travailler et construire quelque chose. On a une équipe assez jeune et forcément, quand l’extérieur commence à dire que tout est beau et tout est rose, cela peut inconsciemment changer la donne. Qu’on parle le moins possible de nous mais qu’on finisse le plus haut possible, ça c’est mon objectif. »
De passage juste avant son capitaine en conférence de presse, ce vendredi, Bruno Genesio clôturait le débat en donnant rendez-vous en mai pour distribuer les bons points : « On verra en fin de saison ce qu’il en est du LOSC et des autres équipes ».
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport