LOSC : du bon et du moins bon dans le mercato d’été (2/2) | OneFootball

Au terme de trois mois de compétition et d’un mercato estival, le LOSC pointe septième au classement de Ligue 1. Un premier bilan des recrues estivales est possible, avec de véritables réussites, comme des déceptions. Décryptage.

Adam Ounas, le retour du prodige

Alors que Paulo Fonseca réclamait du renfort à son président, ce dernier ne s’est pas désemparé. Bien au contraire, il a réussi à réaliser ce qui s’apparente aujourd’hui à un hold-up : faire venir Adam Ounas. En manque de rythme au Napoli, celui-ci souhait se relancer et a trouvé le LOSC comme point d’atterrissage. Pour la somme de trois millions d’euros, il rejoint les Dogues pour épauler l’attaque. Si un temps d’adaptation est nécessaire, à l’image de l’équipe, son talent finit par éclabousser tout le monde. Titularisé à l’aile droite dès la deuxième rencontre de la saison, l’Algérien éclipse Edon Zhegrova au fil du temps, tant son talent technique est impressionnant. À l’origine de nombreux centres, il déborde toutes les défenses et se mue parfois même en buteur. C’est le cas contre Toulouse, où il sera le buteur décisif (2-1). S’il affiche un bilan d’un but et une passe décisive, Ounas est très indispensable à l’équilibre de toute une équipe. Nul doute qu’avec une préparation physique de qualité cet hiver, il sera encore meilleur et plus décisif sur la deuxième partie de saison.

Mention : très bien

André Gomes, la surprise du chef

Baptiste Fernandez/Icon Sport

Tout comme Adam Ounas, André Gomes est arrivé le dernier jour du mercato. De fait, un deuxième renfort de qualité pour Paulo Fonseca, cette fois-ci au milieu de terrain. Prêté par Everton, le Portugais est lui aussi en quête de rythme, après une grave blessure fin 2019. Pas dans les plans de Franck Lampard, Gomes trouve refuge à Lille. Si dans un premier temps, le technicien portugais du LOSC ne le titularise pas, le temps fait l’affaire. En effet, sa première titularisation intervient contre Toulouse le 17 septembre. Depuis le Derby du Nord, André Gomes est un titulaire quasi indiscutable et qui compte dans les plans de Fonseca. Récupérateur hors pair, passeur pointilleux, il cumule les qualités auprès de Benjamin André ou d’Angel Gomes. Il est le parfait relais entre les défenseurs et l’attaque lilloise. S’il sera difficile de l’acheter à la fin de son prêt, tout reste possible, surtout si l’Europe pointe le bout de son nez.

Mention : bien

Bafodé Diakité, une stabilité défensive retrouvée

Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

Recruté en provenance du Téfécé, Bafodé Diakité est un défenseur central très prometteur. Néanmoins, Paulo Fonseca compte très rapidement sur lui pour être latéral droit. Contre toute attente, cela n’a pas dérangé le joueur, qui se sent aujourd’hui « plus latéral » que jamais. Hormis contre Marseille, où il était au coeur d’une défense à trois, il n’a jamais dérogé de son poste. Contrairement à Ismaily, Diakité est plus un défenseur qu’un piston, même si cela ne l’empêche pas de se projeter vers l’avant. Difficile pour lui de s’adapter à la philosophie de jeu de l’entraîneur portugais, qui mise sur l’attaque et la possession de balle. Il arrive que les retours défensifs soient plus difficiles, à l’image du déplacement à Lorient, où il est l’auteur d’un CSC. Ses prestations sont encourageantes et la communication avec ses coéquipiers en constante progression. Si la défense s’avérait être parfois un point faible, c’est un domaine qui ne devrait plus être un poids, mais une force désormais.

Mention : bien

Akim Zedadka, chronique d’un échec annoncé

Franco Arland/Icon Sport

Toujours dans le secteur défensif, l’arrivée d’Akim Zedadka était censée combler le départ de Zeki Celik vers la Roma. Censée, car tout ne s’est pas passé comme prévu pour l’ancien Clermontois. En effet, le latéral droit n’est pas parvenu à s’imposer, et la suite laisse à penser que ce sera compliqué. Pourtant, tout avait bien débuté lors de la première journée de Ligue 1 contre Auxerre, où il y était allé de son but (4-1). Mais la suite des événements a été plus complexe, entre mauvaises prestations et confiance entamée entre lui et le coach. Bien moins offensif qu’Ismaily sur son couloir gauche, l’Algérien peine à faire quelque chose du ballon et son côté devient une véritable faiblesse du LOSC. Contre Marseille au Vélodrome, sa titularisation n’a pas eu d’impact face à une attaque phocéenne dynamique. Si Paulo Fonseca lui a de nouveau fait confiance à Strasbourg pour la 11e journée, là aussi il n’a pas pu faire grand chose pour s’illustrer. L’événement qui laisse à penser que l’avenir de Zedadka avec les Dogues est compromis est lorsque la blessure d’Ismaily est intervenue. En effet, le technicien lillois a préféré initier Timothy Weah à droite, plutôt que de faire confiance à son latéral droit arrivé cet été. Manque de confiance ou simple choix d’entraîneur ? Rien n’est moins sûr, mais cette décision obligera forcément Akim Zedadka à plus d’efforts pour convaincre.

Mention : moyen

Alexsandro, une concurrence trop rude en défense

Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Alors qu’il a posé ses valises début juillet dans le Nord, Alexsandro Ribeiro arrivait pour pallier le départ de Sven Botman à New Castle. C’était un véritable pari, puisque le défenseur brésilien n’avait aucun passif dans un club plus gros ou équivalent au LOSC. Très tôt, il est aligné aux côtés de José Fonte en défense centrale, où il s’adapte difficilement, mais progressivement à la nouvelle philosophie de jeu lilloise. Pourtant, à la fin août, c’est Tiago Djalo qui prend sa place, alors que Paulo Fonseca a remarqué que le Portugais était meilleur en charnière que sur un côté. Dès lors, Alexsandro est cantonné au banc, et ce, jusqu’à mi-octobre. Son entraîneur étant d’une nature généreuse, il lui permet de se montrer contre Strasbourg à la 11e journée, puis contre Monaco la semaine suivante. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il réalise un match de patron, avec un but de la tête et une prestation très solide. Si aujourd’hui la place est chère, nul doute sur le fait que la relève de José Fonte pourrait le concerner, voire même le consacrer.

Mention : encouragements

Pavel CLAUZARD