L’OL ou l’histoire d’un état d’esprit retrouvé  | OneFootball

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Olympique-et-Lyonnais

·16 avril 2024

L’OL ou l’histoire d’un état d’esprit retrouvé 

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Meilleure équipe de Ligue 1 sur la phase retour, l’OL a su se relever d’une première partie de saison catastrophique. Les changements dans l’état d’esprit du groupe y sont pour beaucoup.

Comment expliquer qu’une équipe à la dérive pendant des mois parvienne à inverser à ce point la tendance ? Dans le cas de l’OL, les facteurs sont nombreux, entre l’apport de Pierre Sage et de son staff, les recrues hivernales, mais surtout, un état d’esprit aux antipodes de celui qui habitait l’effectif jusqu’à décembre. Aujourd'hui, l’Olympique lyonnais est la meilleure formation sur la phase retour du championnat avec 25 unités en 12 rencontres, soit deux de plus que le PSG qui compte un match de moins, et il peut rêver d’Europe.

Sur le terrain, les visages n’ont plus rien à voir avec les mines désabusées du début d’exercice. Il est bien sûr plus facile d’avoir le sourire lorsque les résultats sont là, mais c’est peut-être aussi ce changement qui a impulsé la dynamique actuelle. “Ils (les joueurs) se contentaient d’encaisser leur chèque, de mettre leur maillot et ils pensaient que ça suffisait. Ce n’est pas comme ça que fonctionne ce sport. Il faut du travail, être compétiteur, repousser ses limites. Je pense que le caractère de certains a joué un rôle. Saïd Benrahma par exemple, sur les images, on voit que c’est quelqu’un de jovial, Gift Orban chambre… Ils apportent de la bonne humeur, de la joie de vivre, a observé Nicolas Puydebois, consultant de Tant qu’il y aura des Gones. Et tout cela se transmet au public. Les supporteurs sont heureux d’encourager ce groupe-là, ils s’y retrouvent par rapport à l’humilité et au comportement.


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Les joueurs répondent présents et le public en redemande

Les scènes de liesse face à Valenciennes (3-0) ou encore Brest (4-3) disent beaucoup de choses de ce qu’est en train de traverser le club. Bien sûr, la qualification pour la finale de la Coupe de France et le scénario dingue contre les Bretons comptent dans l’atmosphère qui se dégage désormais du stade, mais pour obtenir cela, il fallait que les coéquipiers d’Alexandre Lacazette répondent présents. “À la fin, j'avais l'impression de ne plus maîtriser grand-chose, je me suis laissé bercer par les exploits des joueurs et franchement, c'est très sympa de vivre ça, a glissé Sage suite au succès face aux Finistériens. Ce n'est plus trop surprenant pour nous, car ça fait plusieurs fois qu'on le fait. Du coup, on a toujours de l'espoir, les gars y croient, prennent des risques…

Ce renouveau mental est symbolisé par un chiffre, celui du nombre de points gagnés après avoir été mené : 18. Personne ne fait mieux dans l’élite française. Forcément, sur le tableau de marche, cela compte énormément. Ces dernières semaines, plusieurs adversaires en ont fait les frais (Montpellier, Metz, Toulouse, Nantes et Brest notamment). “Il y a cet état d’esprit de pouvoir revenir au score, mais je n'aime pas cette statistique car cela veut dire que c’est une équipe à réaction, pas une formation qui domine et maîtrise son sujet, a nuancé l’ancien gardien triple champion de France. Il faut tout de même louer la motivation et les performances des finisseurs qui apportent un plus. C’est nouveau à l’OL. Le faire contre les Brestois reste une vraie satisfaction au vu de leur saison.

Des remplaçants décisifs

Cet axe est l’autre réussite de l’encadrement technique rhodanien. Depuis un mois, les remplaçants lyonnais ont contribué à inscrire neuf réalisations, quatre buts et cinq passes décisives, personne ne fait mieux dans le top 5 européen. A l’image d’un Rayan Cherki, qui semble enfin avoir compris ce qu’on attend d’un athlète avec son talent, ou encore de Gift Orban, Malick Fofana et Mama Baldé, les changements portent généralement leurs fruits. Ce n’est donc pas un hasard si sur même période, l’actuel 7e de Ligue 1 a pris neuf unités dans les dernières demi-heures de ses affiches. Cela témoigne aussi bien d’une volonté de ne rien lâcher que d’une certaine fraîcheur physique et d’une capacité à s’adapter tactiquement.

Dimanche par exemple, pour remonter le déficit face au SB29, Ernest Nuamah et Rayan Cherki furent précieux. “On voulait faire le changement avant le troisième but, mais je leur ai dit que ça ne changeait rien pour eux. Ils avaient pour mission de rattraper le score et il fallait rentrer avec beaucoup d’énergie. Dès l’engagement, ils l’ont montré et par la suite de la partie aussi, a salué Pierre Sage. Cette énergie-là a été communicative et l’ensemble des joueurs se sont tournés vers le fait qu’il était possible de revenir à 3-2, puis à 3-3 et du coup de l’emporter.

Tout le groupe est concerné par la mission "Europe"

Sur le terrain à ce moment-là, Benrahma a lui aussi admiré les prestations des entrants. “On a su relever la tête, ne pas baisser les bras et c’est le plus important. Nous sommes tous concernés et c’est nécessaire pour le groupe. Même les remplaçants sont la plupart du temps décisifs à chaque match ces derniers temps. Le staff parvient à impliquer tout le monde, à rester dans le coup, a affirmé l’Algérien. Les entrants arrivent à amener de la fraîcheur et c’est très bien. Tout le monde fait le travail.

Nicolas Puydebois poursuit sur cette voie en évoquant même au-delà du côté sportif. “Benrahma parle beaucoup du vestiaire, mais je pense que cela est valable pour le club en général. Tout est aligné, du président aux sportifs, les as sont à leur place. L’effectif bosse, a un objectif commun, et ça faisait longtemps que ce n’était plus le cas. L’apport des nouveaux est également indéniable, a-t-il noté. Ils sont venus avec l’envie de défendre les couleurs lyonnaises. C’est comme cela que tu peux construire un projet, avec des hommes qui veulent s’investir.

C’est sur cet élan que l’Olympique lyonnais doit bâtir pour la suite. Il a évidemment une fin de championnat et une finale de Coupe de France à jouer, mais les bases posées sur les trois mois et demi écoulés lui serviront à construire pour la saison suivante, avec l’ambition de lorgner à nouveau sur les premières places de la Ligue 1. A condition de ne pas tout gâcher cet été.

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