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·29 septembre 2022

L’OL n’est pas encore au point offensivement

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Même s’il possède la 4e attaque de Ligue 1 (16 buts), l’OL peine à exploiter son potentiel offensif. L’Olympique lyonnais se montre souvent trop stérile dans le camp adverse.

Avec 16 buts inscrits en 8 rencontres, l’OL se situe à la 4e place au classement des attaques de Ligue 1. Mais cela est notamment dû aux deux démonstrations contre Troyes (4-1) et Angers (5-0), deux formations parmi les pires défenses du championnat. Au cours des autres matchs de l’Olympique lyonnais, on a pu remarquer que le jeu rhodanien était régulièrement trop stéréotypé pour surprendre ses adversaires.

Un constat dressé aussi par Robert Valette. “Il manque une animation offensive digne de ce nom. Le 4-4-2 peut être une solution. On met deux attaquants, dont (Moussa) Dembélé, qui n’est pas un remiseur. Il prend les espaces, il est présent devant le but. Mais dans ces cas-là, il faut passer par les côtés pour faire des centres. A droite, cela fonctionne car Malo Gusto est très généreux, mais sur l’autre aile, il n’y a jamais de centre. (Karl) Toko-Ekambi ne fait que rentrer et donc il se retrouve dans le trafic car à 25 mètres du but adverse dans l'axe il y a du monde, a observé l’ancien joueur et formateur de l’OL. Il ne sert pas à grand-chose, même s’il fait des stats, mais pour donner des bons ballons à ses coéquipiers c’est très difficile. Et comme Nicolas Tagliafico rentre lui aussi… Cela pose le problème de faire jouer des ailiers sur leur pied faible. L’adversaire lit très vite le jeu. Je regrette que l’OL ait toujours cette obsession de la possession de balle qu’il a souvent dans son camp.”


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Faire permuter les ailiers pour créer de l'incertitude


L’une des possibilités pour remédier à cela et créer de l’incertitude dans la défense adverse serait que par séquences, Toko-Ekambi et Tetê échangent leur position. “Lyon a le ballon sur 70 mètres, mais il n'est jamais dangereux, a regretté Nicolas Puydebois dans “Tant qu’il y aura des Gones”. C’est de la possession stérile. Les faux-pieds, une fois qu’ils ont fait un crochet, puis un autre, on sait que la troisième fois ils vont en refaire un nouveau. Il manque cette diversité dans le jeu. L’ailier pourrait de temps en temps faire un centre du mauvais pied ou permuter car cela se fait aussi sur un terrain. Cela éviterait à l’adversaire de trop facilement lire le jeu.”

Autre point, dans le 4-3-3 utilisé par Peter Bosz, Alexandre Lacazette était souvent “trop esseulé” comme l’a souligné Robert Valette. Pour tenter de régler ce problème, et essayer de peser sur l’arrière-garde parisienne, l’entraîneur néerlandais a associé ses deux buteurs face au PSG (0-1). Si certains passages ont montré que la doublette pouvait fonctionner, on a pu constater que l’ancien Gunner se dispersait aussi beaucoup dans les tâches défensives. S’il a lui-même expliqué que cela était le rôle “du milieu offensif" et que face à d’autres équipes que Paris, cela pourrait être différent, l’OL aura besoin de son capitaine proche du but adverse.


Un manque de créativité au milieu


Si l’Olympique lyonnais a du mal à déstabiliser son vis-à-vis, c’est également car son entrejeu est la plupart du temps dépourvu de véritable créateur. Hormis Romain Faivre sur corner, aucun joueur dans cette zone de jeu n’a délivré de passe décisive (même si Rayan Cherki pourrait entrer dans cette catégorie, bien qu’il soit régulièrement utilisé comme ailier). Forcément, cela se ressent dans la production offensive. “On a un bon milieu de terrain, même s’il manque un passeur, ce qui est utile pour marquer des buts”, rappelait Robert Valette.

Bien évidemment, les problèmes de l’OL ne sont pas uniquement offensifs, et il y aurait des choses à redire sur le plan défensif, mais l’un et l’autre sont liés. “Cela fragilise aussi le système défensif car lorsqu’ils prennent des risques, par exemple Gusto, ça peut partir dans le dos. Cela fait qu’il y a tout de suite égalité de joueurs, voire un surnombre adverse”, a insisté l’ex-coach de la réserve lyonnaise. Deux mois après le début de la saison, Peter Bosz a du travail pour atteindre le potentiel de cette équipe.

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