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·14 septembre 2024

L'OL face à l'impératif défensif

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Avec pratiquement trois buts encaissés par match sur les trois premières journées, l'OL ne ressemble pas vraiment à une forteresse. Il a travaillé pour remédier à ça avant Lens, nous verrons si cela a porté ses fruits.

Lorsque John Textor a parlé de la Ligue des champions et du titre mercredi devant la presse, il devait certainement avoir en tête que l'OL s'améliore sur le plan défensif. Car avec une moyenne de 2,7 réalisations concédées par rencontre lors des trois premières journées (Rennes, Monaco et Strasbourg), on voit mal comment son club pourrait jouer autre chose que le milieu de tableau, ou à la rigueur la 6e place, si les attaquants sont en verve.

Pierre Sage ne l'a pas caché, "c'est un chantier", et l'Olympique lyonnais ne peut pas faire l'impasse dessus. "On a travaillé avec les joueurs concernés vendredi matin. Cela doit nous permettre de mieux gérer les parties sur la durée et d'éviter les trous d'air, a-t-il confié. En situation défensive, on n'a pas atteint notre rythme de croisière, on a encore un palier à franchir."


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L'OL ne veut pas revivre la saison passée

Ce manque d'équilibre n'est pas nouveau, on l'avait déjà observé durant l'exercice 2023-2024 que les Rhodaniens ont terminé avec 55 pions dans la musette. S'ils veulent retrouver la plus grande des compétitions, la C1, ils ne pourront pas égaler cette performance, sachant qu'ils sont partis sur des bases de 91 buts actuellement. Bien sûr, l'échantillon reste très court, mais cela suffit à interpeller.

Même les recrues, à l'image de Moussa Niakhaté, semblent avoir pris conscience qu'il fallait très vite rectifier le tir. "C'est beaucoup trop, ce n'est pas dans nos standards. C'est normal que l'on (les défenseurs, NDLR) soit ciblés dans ces situations. A nous de nous améliorer, d'analyser, d'échanger, de trouver des solutions. Mais je suis confiant pour la suite, c'est une nouvelle défense, et en préparation, nous avions été plutôt solides, a fait observer l'international sénégalais. Ce sont des cycles, c'est l'histoire du football."

Une manière de presser à revoir

Interrogé sur les explications qu'il pouvait donner à ces errances collectives, l'entraîneur jurassien a apporté un premier éclairage. "Ce n'est pas vraiment relatif au bloc équipe, mais plutôt à ce qui anime individuellement les garçons. Face à Strasbourg, notre pressing était trop porté sur l'individu et pas suffisamment sur les espaces. On veut presser en zone, ce qu'on a bossé en début de semaine, avec tout de même une prise en charge de l'adversaire dans certains endroits précis du terrain, a-t-il détaillé. L'objectif est que les éléments les moins concernés par l'action se chargent de la couverture de l'espace. C'est le gap que l'on doit passer pour être plus efficace dans ce domaine."

Plus qu'une question de schéma et d'hommes utilisés, il s'agirait donc d'un souci de compréhension tactique qui expliquerait les boulevards entre le milieu de terrain et la ligne défensif que l'on voit apparaître très/trop fréquemment. Un point qui semble pouvoir se régler avec du travail, d'autant plus qu'à écouter Niakhaté, l'effectif "fait confiance au staff pour trouver la meilleure formule afin de gagner le week-end". "Il choisit le 11, et c'est à nous d'exécuter leurs consignes sur le terrain.", a poursuivi l'ancien footballeur de Nottingham Forest.

Réduire le nombre d'erreurs individuelles

Au-delà des statistiques brutes sur la mauvaise entame de championnat de l'OL dans ce secteur du jeu, il faut aussi souligner que Lucas Perri n'a parfois pas été aidé par des erreurs individuelles franchement évitables. Sur les huit réalisations encaissées, au moins quatre (deux à Rennes et deux à Strasbourg), sont surtout dus à des fautes impardonnables à ce niveau de compétition. "Je préférais qu'on n'encaisse pas trois buts et qu'on ne soit pas obligé d'en marquer quatre pour gagner. Mais c'est nous, notre groupe, et c'est aussi bien qu'on soit capables de le faire. Ce n'est que le début de saison, mais il faudra corriger cela. Il faut essayer de minimiser les erreurs, être plus concentré sur 90 minutes, a rappelé Niakhaté. Si on arrive à trouver la stabilité sur la durée, ça ira mieux."

Alors pour se tester, quoi de mieux qu'un déplacement à Lens, dans un stade Bollaert propice à l'enflammade et aux envolées offensives. "Sachant que l'année dernière, on avait pris trois buts là-bas déjà (défaite 3-2). C'est donc une équipe avec un certain pouvoir offensif, même si les choses ont évolué depuis. Nous devons progresser dans ce domaine, c'est évident, pour avoir une meilleure maîtrise de l'ensemble de nos matchs. On a eu des confirmations sur le plan de l’attaque, mais on doit grandir sur l’aspect défensif, a convenu Sage. On laisse beaucoup d’opportunités lorsqu’on perd le ballon." Contre les Lensois, cela ne pardonnera pas.

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