L’OL doit apprendre à fermer les vannes | OneFootball

L’OL doit apprendre à fermer les vannes | OneFootball

Icon: Olympique-et-Lyonnais

Olympique-et-Lyonnais

·23 avril 2024

L’OL doit apprendre à fermer les vannes

Image de l'article :L’OL doit apprendre à fermer les vannes

Ayant encaissé quatre buts contre le PSG, l’OL en est à sept sur les deux derniers matchs. Avant d’affronter Monaco, la formation lyonnaise doit avant tout retrouver un équilibre défensif dans ce sprint final.

Quatre et quatre qui font huit. En attendant la finale de la Coupe de France et un sort bien différent, l’OL a lancé l’opération portes ouvertes cette saison contre le PSG. Sur les deux rencontres de championnat, les Lyonnais sont allés chercher à huit reprises le ballon dans leur filet et par deux fois lors des premières mi-temps. Dimanche soir, au Parc des Princes, les joueurs de Pierre Sage ont tenté d’exister offensivement, en effectuant un pressing assez haut. Ils ont seulement oublié de défendre dans le même temps. La stratégie d’aller chercher dans son camp le PSG aurait pu s’avérer payante si cette pression avait été faite de manière organisée et non chacun dans son coin, surtout dans un 4-2-3-1. L’un des buts parisiens a d’ailleurs été un symbole de ce qui n’a pas tourné rond au Parc pour la formation lyonnaise.

Malgré un double pivot, Maxence Caqueret s’est aventuré loin de sa zone pour une récupération haute. Problème, le PSG a réussi à passer ce premier rideau défensif et derrière, ce fut une vague parisienne qui a déferlé sur la défense lyonnaise. Cette dernière a été obligée de jouer sur les talons et en direction de son but quand le but est avant tout de défendre en avançant. Au Parc, le fossé était bien trop grand entre les différentes lignes. "Notre ligne de quatre devant a très vite été effacée et Matic et Caqueret ont pressé à 60m de notre but, a noté notre consultant Nicolas Puydebois sur le plateau de Tant qu’il y aura des Gones. Une fois qu’ils ont été passés, il restait un boulevard derrière. Il a manqué d’impact dans les duels, de répétition des courses en première mi-temps."


Vidéos OneFootball


Un profil de créateur - travailleur qui manque au milieu

Depuis dimanche soir, il est avant tout question de système de jeu avec un passage en 4-2-3-1 au coup d’envoi alors que l’OL avait montré une certaine assise en 4-1-4-1 depuis plusieurs matchs. Les choix de Pierre Sage peuvent interroger, c’est un fait. En faisant un triangle inversé au milieu avec une pointe haute en la personne de Rayan Cherki plutôt qu’une pointe basse avec Nemanja Matic, l’OL s’est retrouvé déséquilibré en phase défensive. Vitinha, certes à son avantage depuis quelque temps, a déroulé sa partition en se positionnant entre les lignes et il a manqué un côté harceleur à l’OL dans l’entrejeu pour vraiment mettre à mal la stratégie parisienne.

Tout n’est pas à jeter, mais actuellement, et surtout contre le PSG, la formation lyonnaise n’a pas les moyens pour jouer dans ce système avec un meneur. Ou alors le profil de Cherki ne peut correspondre à un tel rendez-vous. Il n’a pas le côté travailleur que pouvait avoir un Lucas Paqueta à l’époque et c’est ce qui fait défaut aujourd’hui. Sans Cherki, l’OL n’est pas assez créatif offensivement et avec lui, même s’il est loin d’être le coupable numéro 1, il est moins équilibré et solide. Cela entraîne donc des espaces dans lesquels se sont engouffrés les coéquipiers de Bradley Barcola, qui a fait la misère à Ainsley Maitland-Niles. "Il a manqué une sentinelle qui protège la défense et qui vient compenser certains décalages subis par nos deux milieux dans un 4-3-3, poursuit notre consultant. C’est le rôle de Matic habituellement, mais là, ce n’était pas possible."

1,5 but de moyenne encaissé sous Sage

Alors forcément, partir avec un handicap de deux buts après six minutes n’aide pas à espérer pouvoir faire un coup, que ce soit contre le PSG ou une autre formation. Il y a bien eu le miracle brestois une semaine auparavant, mais l’OL est aujourd’hui trop à la merci d’un exploit d’une remontée que d’une vraie maitrise. Ce n’est pas forcément une question de système, puisque les Lyonnais ont pris l’habitude d’encaisser des buts dans un schéma défensif ou offensif. Avec 48 buts encaissés depuis le début de la saison, l’OL est l’une des pires défenses de la Ligue 1 (14 sur 18).

Il ne faut pas oublier que le club était encore dans les bas fonds du championnat, il y a peu encore. S’il a retrouvé un allant offensif sous Sage, il n’a pas pour autant corrigé le tir défensivement avec une moyenne de 1,5 but encaissé depuis la fin novembre. Dimanche, c’est tout un groupe qui n’a pas "fait les efforts collectivement, dans l’intensité, la hargne. On voit que cet OL a besoin de ces ingrédients pour croire en ses chances. Quand il ne les met pas, c’est tout de suite plus compliqué."

Contre Monaco dimanche (19h), les Lyonnais savent qu’ils doivent revenir aux fondamentaux de ces dernières semaines. Il y a toujours la tactique qui entre en compte avec un milieu à trois qui apporte plus d’équilibre collectif, mais les efforts se jouent avant tout dans la tête. Surtout, l’OL doit fermer les vannes pour éviter de courir après le score. Le but final du football est de marquer un but de plus que l’adversaire, mais gagner est forcément plus facile quand l’équipe n’encaisse pas de but. À l’OL, c’est un peu compliqué cette saison de ce point de vue-là.

À propos de Publisher