L’Irak vire Casas ! | OneFootball

L’information est tombée ce matin, la fédération irakienne vient de remercier Jésus Casas et son staff après les piteux résultats de ces derniers mois.

On sentait la tension poindre en Mésopotamie depuis un bon moment, la bulle a donc finalement éclaté. Se retranchant derrière des infractions à son contrat mentionnant des voyages non autorisés en Espagne, la fédération a donc tranché et mis dehors l’Espagnol et ses adjoints, arrivés au chevet des Lions en novembre 2022.

On peut se demander encore aujourd’hui à quel point l’exclusion d’Ayman Hussein face à la Jordanie lors de la Coupe d’Asie au Qatar a pu impacter le mental de l’équipe. L’Irak restait sur une dynamique impressionnante, faisant tomber le Japon et proposant un jeu offensif et fougueux. Brisé par la décision de l’arbitre Faghani, l’Irak n’a jamais vraiment su retrouver l’élan qui était le sien. S’il commençait le troisième de tour de qualification par des résultats loin d’être décevants, la stérilité offensive commençait à faire son apparition. La méforme de certains cadres tel Mohanad Ali ou Ali Jassim et le faible rendement du milieu de terrain instauraient petit à petit le doute chez les supporters irakiens. Seule la forme constante d’Ayman Hussein parvenait à masquer les carences de plus en plus récurrentes dans le jeu.

La coque se brise finalement lors de la Coupe du Golfe organisée chez le voisin koweïtien en décembre 2024. S’ils viennent difficilement à bout du Yémen, les Lions sont facilement défaits par Bahreïn et l’Arabie saoudite, et prennent la porte dès la phase de groupes. Qu’elle semble loin l’édition remportée à la maison même pas deux ans plus tôt…

La crise couve mais l’Irak est encore deuxième dans les qualifications du troisième tour. Au menu, deux matchs abordables contre le Koweït à la maison et la Palestine, respectivement avant-dernier et dernière. Las, il faut attendre la huitième minute du temps additionnel pour arracher un nul inespéré face aux Koweïtiens, avant de mordre la poussière inexplicablement face à la Palestine. Pendant ce temps, les Jordaniens s’imposent avec autorité à Amman face aux Palestiniens et contraignent la Corée du Sud à Séoul, passant ainsi devant l’Irak. Cette fois, l’Irak n’a plus son destin en main et sera face au plus gros défi de ces dernières années : l’emporter en Jordanie en juin et face à la Corée du Sud qu’ils accueillent quelques jours plus tard. Autant dire une montagne.

La méthode Casas a fait son temps, le délitement progressif du bloc équipe et des performances en deçà des attentes auront raison de l’Espagnol. S’il est à saluer pour avoir remis l’Irak sur les rails et fait rêver son peuple, il n’apparaissait clairement plus comme l’homme de la situation. À voir si cet électrochoc permettra aux Irakiens de réaliser l’impossible. S’ils venaient à échouer, le quatrième tour leur offrirait de gros morceaux tels que l’Australie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ou encore le Qatar. Autant dire, rien d’une sinécure…

Photo : Robert Cianflone/Getty Images