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·27 septembre 2021

L’instant tactique avec Oscar Garcia : « Je ne sais pas gagner sans bien jouer»

Image de l'article :L’instant tactique avec Oscar Garcia : « Je ne sais pas gagner sans bien jouer»

Débarqué au Stade de Reims à l’intersaison, Óscar García s’appuie déjà sur des principes bien affirmés, notamment un jeu de possession et une envie permanente d’attaquer. Formé au Barça, l’ancien entraîneur de Saint-Étienne espère bien séduire les fidèles d’Auguste-Delaune. Football champagne.


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« J'essaye de faire en sorte que mes joueurs puissent défendre avec le ballon. »

Le venue dans le football

« Quand j'étais enfant, mon père m'a offert un ballon. D'ailleurs, il a joué au foot quand il était plus jeune. Je passais beaucoup de temps avec mes frères. On avait un garage qui nous servait de cage. On a commencé le foot comme ça. À 6 ans, j'ai pris une licence à Mercantil, une équipe de Sabadell, ma ville d'origine. Ensuite, je suis arrivé au Barça à l'âge de 9 ans. »

La différence entre joueur et entraîneur

« Quand tu es joueur, tu ne penses qu'à toi et à ce que tu dois faire sur le terrain. En revanche, quand tu es entraîneur, tu dois t'occuper de tout un groupe, faire attention à tous les détails, connaître tous les membres du staff et tous les joueurs. L'entraîneur doit se préoccuper de toutes ces choses alors que le joueur ne doit gérer que ce que lui demande le coach. À la fin de l'entraînement, le joueur rentre chez lui, se repose… L'entraîneur, lui, est tout le temps en train de travailler. Il doit penser à la séance du lendemain, voir ou revoir des matchs… Ce sont deux métiers différents, mais j'ai su les apprécier. L'un comme l’autre. Être entraîneur, ça demande plus de travail. Personnellement, je prends plus de plaisir que quand j'étais joueur. Quand tu gagnes un match, c'est que les choses se sont déroulées comme tu les avais planifiées donc il y a une plus grande satisfaction à l’arrivée. »

Entraîneur, une vocation ?

« Quand j'étais joueur, je regardais de nombreux matchs de différents championnats. Mes coéquipiers me demandaient comment je pouvais connaître autant de joueurs ! Tout simplement parce que j'adorais tous ces championnats. La Liga n'avait pas de secret pour moi puisque j'y jouais. Je suivais aussi avec attention la Premier League du fait que c'est un championnat qui a toujours été énormément retransmis à la télévision en Espagne. J'aime aussi regarder des matchs de Ligue 1 et de Bundesliga. »

Le métier de sélectionneur

« J'aime vivre au jour le jour, mais logiquement, si on me propose un jour de prendre en charge une sélection, j'étudierai la candidature. Bien sûr, tout dépend de quelle sélection il s'agit, de ce que l'on peut y faire… Je n'écarte aucune possibilité. Aujourd'hui, je préfère entraîner une équipe au quotidien mais dans le futur, pourquoi pas ? »

Les principes de jeu

« Ce sont ceux qui me permettent de gagner ! J'aime avoir la maîtrise du ballon pour essayer de faire mal à l'adversaire. J'essaye de faire en sorte que mes joueurs puissent défendre avec le ballon. Ce que je veux dire, c'est que si tu as le ballon, il est impossible pour l'autre équipe d'attaquer. J'aime les équipes entreprenantes qui n'attendent pas de voir ce que l'adversaire essaye de proposer avant de jouer. Il faut absolument être dans l'action, pas dans la réaction. Plus tu as d'occasions, plus tu as de chances de gagner. Aussi, si tu as la possession du ballon dans le camp adverse, l'autre équipe se tient à 70 mètres de ton but ! Jouer haut sur le terrain te permet donc de maintenir une certaine sécurité. »

Temps nécessaire pour un entraîneur

« Cela dépend du niveau des joueurs. Il y a des joueurs qui assimilent les choses très rapidement. Mais je pense qu'il faut probablement au moins trois ou quatre mois pour réellement se rendre compte de « la patte de l'entraîneur », comme vous dites en français. »

Comment contourner un bloc bas ?

« Pour moi, le foot, c'est des espaces et du temps. Face à un bloc équipe positionné très bas sur le terrain, tu as du temps pour ressortir avec le ballon, mais tu n'as pas d'espace. Il faut créer des automatismes et être constamment en mouvement pour libérer des espaces et déséquilibrer l'équipe adverse. Parfois, et c'était souvent le cas avant, les gens pestent quand les défenseurs jouent en retrait avec leur gardien car ils ont l'impression que l'équipe est frileuse. En fait, ça permet surtout de créer des espaces puisque automatiquement l'équipe adverse va sortir davantage et va presser un peu plus haut. Face à une défense très regroupée, il est aussi nécessaire d'avoir des joueurs très forts en un contre un pour créer des décalages. Si tu ne fais que transmettre le ballon et tu n'as aucun joueur capable de percuter ou d'éliminer, ça devient vite compliqué. »

L’importance des déplacements

« Logiquement, c'est beaucoup plus facile de défendre contre une équipe statique. Ce qu'il faut également ajouter, c'est que parfois, tu peux ne pas mettre en place un jeu de position car si tu es bien positionné en attaque lorsque tu perds le ballon, tu es immédiatement bien placé pour le récupérer et pour fermer les espaces. »

« C'est vrai qu'un système qui gagne est davantage mis en valeur »

La différence entre une bonne et une mauvaise tactique

« Je crois que pour le public et les supporters, une action peut parfois déterminer cette différence (rires). Une seule action peut changer le sort d'une rencontre. Tu peux faire un très bon match dans le contenu mais une seule occasion suffit à te faire perdre la rencontre. Pour les spécialistes, il est possible de considérer qu'une équipe a mérité de gagner alors que c'est l'autre qui l'a emporté. Des fois, l'équipe adverse n'a qu'une seule occasion et marque un but alors que toi tu as attaqué tout le match sans pouvoir trouver la faille. Ça ne signifie pas pour autant que l'adversaire a été meilleur et que ta tactique a été moins bonne que celle de ton homologue. Le football est ainsi. »

La tactique ou le joueur, quelle priorité ?

« Le plus important, c'est la philosophie. Les joueurs doivent d'abord la comprendre avant de la mettre en œuvre. En ce qui concerne la tactique, logiquement, ce sont les joueurs qui la rendent bonne ou pas. Je pense que tous les systèmes de jeu peuvent être efficaces, mais c'est à l'équipe de les mettre en valeur. Après, c'est vrai qu'un système qui gagne est davantage mis en valeur. Et cela n'est d'ailleurs pas toujours juste. »

Le schéma préférentiel

« Cela dépend des joueurs que j'ai à ma disposition ! Si j'ai des ailiers, je peux jouer en 4-3-3... Si je n'en ai pas, je peux attaquer en faisant en sorte que mes latéraux soient beaucoup plus avancés sur le terrain… Il n'y a pas un système en particulier que je préfère. Une tactique qui te permet de remporter tous les matchs, ça n'existe pas. Sinon tout le monde jouerait de la même manière. Plus que le système, c'est la philosophie de l'équipe qui est surtout importante. »

Le système tactique le plus équilibré

« Je pense qu'il n’existe pas de système tactique parfait qui puisse te permettre d'occuper toutes les parties du terrain. Personnellement, il me manque toujours une position et ce dans n'importe quel système. Pour chaque tactique, j'aimerais avoir un joueur en plus. J'ai toujours défendu cette idée. »

Le beau jeu

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La définition du bon entraîneur

« Pour moi, tu es un bon entraîneur si tu arrives à faire comprendre à tes joueurs ce que tu veux mettre en place. Les joueurs doivent te suivre. Un entraîneur qui gagne de nombreux trophées a logiquement beaucoup de mérite. Mais il y a aussi de nombreux autres entraîneurs tout aussi bons qui ne peuvent pas en remporter parce qu'ils sont dans des clubs qui n'ont pas les moyens de se battre pour des titres. Pour définir un bon entraîneur, il ne faut pas se fier seulement aux résultats. Il faut surtout voir de quelle manière un coach travaille au quotidien, met ses idées en place et explique les choses à ses joueurs. À l'arrivée, tout ceci se reflète sur le terrain. »

Peut-on être un bon entraîneur sans avoir remporté de trophées ?

« Oui, bien sûr. Il y a beaucoup d'exemples. Prenons le cas de Marcelo Bielsa, qui est l'un des meilleurs. Il n'a pas entraîné d'équipes armées pour gagner des titres, mais c'est un entraîneur de très haut niveau. Tous les joueurs qui l'ont connu parlent en bien de lui, ce qui est très significatif. Pour un coach, c'est très important de bénéficier de la reconnaissance de ses joueurs. Dans le foot, il n'y a qu'un seul vainqueur à la fin. En Ligue 1, par exemple, on retrouve un club qui est beaucoup plus enclin à gagner le titre que les autres. Pour autant, cela ne signifie pas que les entraîneurs des dix-neuf autres formations sont moins bons que celui de cette équipe-là. En Ligue des Champions, il n'y a qu'un seul gagnant chaque année. Trop souvent, les gens pensent que c'est un échec de ne pas remporter la C1. Si l'on suit ce raisonnement, seulement un entraîneur ne connaît pas l'échec chaque année en Ligue des Champions étant donné qu'il n'y a qu'un seul vainqueur ! Ça me paraît très injuste. »

La causerie type

« Non, pas vraiment. Mes causeries sont structurées. Je donne des indications aux joueurs sur l'adversaire, je leur dis ce que j'attends d'eux… Une causerie ne peut jamais être la même. Ma responsabilité, c'est d'innover. Les joueurs ne vont pas être attentifs s'ils entendent toujours les mêmes mots, s’ils voient toujours les mêmes images… Pour moi, une causerie de plus de 15 minutes n'est pas efficace. Si c'est trop long, les joueurs s'ennuient et n'écoutent plus. Il faut donc essayer d'aller droit au but. »

La difficulté de lier les principes de jeu et recherche du résultat ?

« Cette question de savoir si l'on préfère bien jouer ou gagner revient souvent. Pour moi, ce ne sont pas deux choses différentes. Je ne peux pas dissocier ces deux idées. Moi, j'essaye de bien jouer pour les spectateurs mais avant tout pour gagner ! Je ne sais pas gagner sans bien jouer. Ça va ensemble. Quand tu gagnes en jouant bien, tu as beaucoup plus de mérite. »

« Avant, les jeunes jouaient beaucoup plus dans la rue »

L’école du jeu ou du résultat

« Oui mais de mon point de vue, je ne sais pas s’il y a vraiment deux écoles… Il n'y a aucune équipe qui gagne toujours et qui ne joue jamais bien. Dans le même sens, une équipe qui ne gagne jamais et qui joue toujours bien, ça n'existe pas ! Encore une fois, je pense que ces deux idées sont liées. Je ne peux pas entendre : « Nous avons une grande équipe pour gagner beaucoup de matchs mais pas pour bien jouer ». En tout cas, ça, je ne sais pas le faire. Moi, j'essaye de bien jouer pour gagner. Je crois qu'en jouant bien, tu as plus de possibilités de gagner. »

La différence entre un bon et un mauvais entraîneur

« La qualité d'un entraîneur ne dépend pas du nombre de trophées qu'il a gagnés. Il faut voir comment son équipe joue, comment il l’entraîne, quel niveau avait son équipe avant qu'il ne vienne et quel niveau a son équipe une fois qu'il est arrivé… Si j'étais directeur sportif, je me pencherais surtout sur la méthode d'entraînement d'un coach afin de voir si elle peut améliorer mon équipe dans le but d'obtenir de bons résultats. »

L’importance de la psychologie

« Le football a beaucoup changé. De nos jours, les jeunes ont accès à tout sur les réseaux sociaux. Avant, dans le vestiaire, tu passais plus de temps à échanger avec tes coéquipiers. À la fin des matchs, par exemple, j'écoutais Johan Cruyff parler et ça me fascinait. Aujourd'hui, tous les joueurs sont sur leur téléphone pour regarder ce qui a été dit, ce qui a été fait… À mon époque, il fallait attendre le lendemain et lire les journaux pour le savoir. Maintenant, l'information est partout. Surtout, elle arrive très rapidement. Logiquement, c'est impossible de traiter ou de gérer les joueurs de la même manière qu’à mon époque. Je crois que par rapport à avant, l'éducation n'est plus la même. Ce que je veux dire, c'est qu'avant, les jeunes jouaient beaucoup plus dans la rue. Ils n'avaient pas de téléphone portable et ils profitaient plus. »

La gestion d’un groupe

« C'est plus difficile parce qu'on doit contrôler beaucoup plus de choses. On ne peut pas faire attention à tout, mais il faut essayer de contrôler le plus possible. Après, certains phénomènes sont incontrôlables sur les réseaux sociaux. C'est également plus compliqué au niveau salarial. À mon époque, généralement l'entraîneur avait le salaire le plus élevé du club. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Certains joueurs gagnent beaucoup plus d'argent que leur coach. Et à cause de ça, l'entraîneur perd forcément un peu d'autorité. Les joueurs en sont conscients. Et quand ça se passe mal, c'est plus facile de virer l’entraîneur plutôt que tous les joueurs !  Quand j'étais joueur, les équipes ne comptaient pas autant d'étrangers qu'aujourd'hui. De ce fait, c'était un peu plus facile, car il y avait une majorité de joueurs issus du pays avec trois ou quatre étrangers. Quand tu es entraîneur, le principal défi est d'unir tout un groupe composé de personnalités complètement différentes. En quittant Barcelone, j'ai rencontré d'autres cultures, d'autres personnes et d'autres personnalités. Par exemple, un joueur israélien n'a rien avoir avec un joueur anglais. Tout ça m'a aidé pour être un meilleur entraîneur et pour savoir plus ou moins comment gérer des joueurs issus de différents pays. »

Effectif pléthorique ou groupe réduit ?

« Je préfère disposer d’un groupe réduit, car je suis un entraîneur qui s'appuie beaucoup sur les jeunes. Dans toutes les équipes que j'ai entraînées, j'ai fait débuter des jeunes en professionnel, que ça soit au Barça, Salzbourg… Même quand j'ai entraîné des clubs qui ne s'appuient pas vraiment sur les jeunes, j'ai fait débuter des joueurs de la réserve ou des catégories inférieures. L'une des choses que j'aime le plus ici à Reims, c'est le fait que le projet soit basé sur la jeunesse. »

L’intérêt des clubs étrangers pour les jeunes

« C'est compliqué. Chaque cas est différent et il ne faut pas généraliser. Je comprends parfaitement que parfois les parents aient des besoins au niveau économique. Signer pour une équipe étrangère peut être la solution à tous les problèmes de la famille. Le football évolue et ce genre de cas est de plus en plus fréquent. En revanche, ce que je n'aime pas, c'est que de simples enfants aient déjà des agents malgré leur très jeune âge et que certains parents mettent la pression à leur fils pour qu'il rejoigne le club le plus offrant sans prendre le temps de voir où il serait le mieux. Trop de pression est mise sur les épaules de joueurs très jeunes qui sont là avant tout pour prendre du plaisir. »

Le modèle Salzbourg

« Le modèle Salzbourg est très intéressant. Il a eu et il a encore aujourd'hui beaucoup de succès. L'entreprise Red Bull essaye de mettre la main sur des jeunes joueurs très talentueux et très bien dotés physiquement. Ils ont beaucoup d'équipes où les jeunes peuvent se développer, ils ont une idée de jeu très précise, ils savent quel type de joueurs ils veulent. Pour moi, encore une fois, le plus important pour un club, c'est sa philosophie. Salzbourg a une philosophie bien définie. Peu importe les résultats, ils suivent toujours le même fil conducteur. Tu mets en place une équipe et à la fin de l'avant-saison, alors que ton équipe est faite, on te prend un ou deux joueurs… C'est un peu particulier. Mais Salzbourg le fait aussi avec Liefering qui évolue en deuxième division autrichienne. Toutefois, les joueurs sont beaucoup plus jeunes. Au départ, j'ai été un peu surpris, après, je me suis adapté. Les joueurs passent de Liefering à Salzbourg, de Salzbourg à Leipzig… C'est la philosophie du groupe Red Bull. Pour le moment, ça fonctionne, que ce soit pour Salzbourg ou Leipzig. »

« Johan Cruyff nous apprenait à penser avant tout, à jouer avec notre tête... »

La nouvelle génération

« La barre a été placée très haut par Messi, Cristiano, Neymar… Mais il y a aussi des joueurs très jeunes dont tout le monde parle comme Mbappé et Haaland. Ils ont su passer un cap pour devenir des références mondiales en très peu de temps. Après, Messi et Cristiano sont toujours là. Je pense que jusqu'à leur retrait, cela va être compliqué pour qui que ce soit de les dépasser. »

L’influence de Cruyff

« J'avais une très bonne relation avec lui lorsqu'il était mon entraîneur. C'est également le cas avec Jordi, son fils, avec qui je suis très lié. Il me donnait toujours des conseils. Il nous apprenait à penser avant tout, à jouer avec notre tête... Après les matchs, il nous expliquait tout ce qu'il s'était passé sur le terrain. Il avait une explication à tout. À l'entraînement, il nous faisait comprendre pourquoi on devait jouer de telle façon, pourquoi on devait appliquer telle consigne… Ça m'a beaucoup marqué. Toutes les connaissances qu'il m'a enseignées pendant ma carrière de joueur, j'essaye de les transmettre à d'autres afin de faire perdurer son héritage et sa pensée. Depuis l'arrivée de Cruyff à Barcelone, toutes les équipes du club ont travaillé de la même façon pendant des années. Les infrastructures du Barça ont été spécialement préparées à cela. Toutes les équipes du club s'entraînaient et jouaient de la même manière. Le succès du club vient du fait que depuis leur plus jeune âge, tous les joueurs issus de la Masia suivent la même formation, de l'enfance à l'équipe première. Mais cela nécessite énormément de temps. Il est très important d'être patient et avoir les idées claires. Au départ, il est possible de ne pas avoir les résultats espérés. Cela prend beaucoup de temps, mais avec un tel modèle, ça donne forcément des résultats à l’arrivée. »

Les références

« J'ai connu de très bons entraîneurs dans ma carrière. J'ai pu apprendre et retenir de nombreuses choses. Mais j'ai aussi travaillé sous les ordres d'entraîneurs qui ne m'ont pas appris grand-chose. Aujourd'hui, je sais ce que j'ai appris de tel ou de tel entraîneur. Au contact de certains techniciens, je suis parfois devenu un meilleur joueur. Parfois non. »

L’influence de Van Gaal et Guardiola

« Plus qu'un style de jeu, Van Gaal est surtout quelqu'un qui te dit les choses en face. Quand il t'estime, il ne peut pas te duper. Ce que j'aime le plus chez Van Gaal, c'est vraiment sa sincérité. Avec Guardiola, quand on s'entraînait, il était toujours curieux. Il demandait toujours pourquoi on faisait une chose de telle manière et une autre chose d'une manière différente. Encore aujourd'hui, il est toujours aussi curieux. C'est l'un des meilleurs entraîneurs du monde. Il a fait beaucoup de choses très intéressantes pour tous les entraîneurs. C'est toujours un plaisir d'analyser ses matchs, de voir ce qu'il propose et de se rendre compte de comment ses équipes évoluent. Logiquement, c'est quelqu'un que tu regardes afin de t'améliorer en tant qu’entraîneur. »

La stratégie sportive du Barça

« C'est difficile à dire car je n'ai pas vu le fonctionnement du club de l'intérieur pour pouvoir bien en parler. Mais savoir que le Barça a des problèmes financiers, ça me fait mal. Surtout que ça a toujours été un club fort et puissant au niveau économique. C'est comme ça. De nombreux autres clubs sont dans une situation similaire. Ce qui me fait également mal, c'est de savoir qu'à cause de tout ça, le club a perdu Messi et qu'il ne pourra pas prendre sa retraite au Barça. »

L’arrivée de Messi en Ligue 1

« Peu de clubs pouvaient prendre en charge son salaire. Pour lui, c'est un défi car il va essayer de gagner la Ligue des Champions avec un autre club. Il a rejoint une très grande équipe. Je voulais qu'il finisse au Barça, mais en tant qu’entraîneur de Ligue 1, je suis content. Grâce à son arrivée, le monde entier va se focaliser sur le championnat de France. C'est le meilleur joueur du monde ! »

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