Linfield-Shelbourne (1-1) : plongée en Irlande du Nord pour un match au passé ensanglanté | OneFootball

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·21 juillet 2025

Linfield-Shelbourne (1-1) : plongée en Irlande du Nord pour un match au passé ensanglanté

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Au Windsor Park de Belfast, le Linfield FC a défié Shelbourne mardi en ce match retour de premier tour de qualification en C1 qui représente beaucoup plus qu’un simple match estival pour les supporters des deux camps.

Ils se détestent. N’éprouvent absolument aucun respect pour leurs ennemis du jour. Les Irlandais de Shelbourne contre les Nord-irlandais anglicans loyalistes de Linfield.Les uns brandissent l’étendard de l’Eire en tribune, tandis que les autres se targuent du drapeau de l’Union Jack à la moindre occasion. Ce match est l’archétype des rencontres qui dépassent tellement le cadre du football qu’il en devient presque secondaire. Car ce tirage anodin de premier tour de qualification en Ligue des champions vient rouvrir une plaie déjà très mal cicatrisée. Car chaque supporter d’un des deux belligérants meurt d’envie de voir son adversaire à terre. Car le camp d’en face n’est pas juste un adversaire anodin, c’est un opposant, ce match plus que tous les autres ne se joue pas, il se gagne.


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En arrivant à Belfast, on ne peut que comprendre le clivage qui hante la ville depuis des décennies.Déchirée en deux, la capitale de l’Irlande du Nord ne peut pas être qualifiée de fade.

The Village, Guerre d’indépendance et Religion.

Un rappel historique est nécessaire, et pour en bénéficier, pas besoin d’aller au musée, ici les murs parlent bien plus qu’ils n’écoutent, le street art extrêmement violent et engagé est partout, et ses messages sont plus qu’explicites.En 1921, l’Irlande devient indépendante, auparavant sous le joug des Anglais, vingt-six comtés s’affranchissent de la domination du voisin considéré comme le diable depuis la grande famine non endiguée quelques décennies tôt. Un quart du pays fût décimé à l’époque, sans la moindre compassion de Londres. Seulement, l’Irlande, en écrasante majorité catholique, n’a pas pu chasser les Britanniques des six comtés du Nord, à majorité protestante anglicane. Ces six comtés deviennent l’Irlande du Nord, un état de l’Union Jack.Tandis que le drapeau tricolore flotte sur Dublin, les minorités catholiques de Belfast, Derry et Ballymena rongent leur frein. Discriminés, violentés, humiliés par les protestants, les catholiques du mauvais côté de la frontière se rassemblent dans des ghettos pour s’entraider.Et un beau jour, c’en fût trop. Suite à un attentat de la flambant neuve organisation armée des loyalistes, l’Ulster Volonteer Force, ou UVF, visant à endiguer le mouvement des droits humains prôné par les catholiques en 1966, le point de non-retour fût franchi. En 1968, l’IRA, pour Irish Republican Army reprend du service pour « protéger sa communauté ». S’ensuit trente dures années de « troubles », véritable traumatisme pour un si petit pays, mal incurable dont la contrée ne se remettra pas de sitôt. Au total, 3500 personnes meurent dans des attentats par balles, à la bombe, au couteau, au tournevis, au mortier, le goût du sang flottera pour toujours autour du si jeune pays.

Une ville divisée et un Street Art engagéDe Shankill à The Village, de Lord Street à Sandy Row, de Newtownards Street à Antrim, les unionistes tout de bleu et de orange vêtus ont usé jusqu’à l’obsolescence leurs armes pour décimer les catholiques. Et de Falls Road à Gaelltacht, d’Ardoyne à Short Strands, d’Orneau Road à New Lodge, les catholiques républicains en vert ont riposté avec tout autant de cruauté et de haine.En 1998, des accords de paix sont signés, et en 2010, les désarmements achevés. Mais selon les locaux, tout n’est que posture, et bon nombre d’armes de guerres circulent quotidiennement au sein des deux camps, prêts à reprendre le flambeau de l’ancienne génération à tout moment. Bien qu’une partie du pays se soit refroidie avec le temps, il suffit de mettre les pieds à Belfast pour comprendre qu’un bastion loyaliste ne verra jamais un drapeau Irlandais flotter en son sein sans rien faire.

La ville hors du centre est hostile, austère, méfiante. À travers les quartiers délabrés des différents camps, la misère abrite des centaines de véritables œuvres de street art vantant les exploits de ceux qui ont ôté la vie à un opposant. Les morts et les vivants nous scrutent depuis les ruelles sombres d’une des villes les plus marquée d’Europe. Une fresque en hommage à un héros de guerre de 14-18 précède un mural similaire d’un héros qui fait beaucoup moins l’unanimité, et ainsi de suite.

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Mural trouvable à quelques rues du stade, au milieu d’une trentaine d’autres, The Village, Belfast.

Brexit, Glasgow Rangers et fusils d’assaut.

Le Brexit ayant relancé un débat pas vraiment fini à vrai dire vient rajouter de l’huile dans le feu. Ainsi, en se rapprochant du Windsor Park du Linfield FC, les « Lest We Forget » et les « No Surrender » accueillent un nouveau mot d’ordre : « No to an Irish Sea Border ».

Fier représentant de tous les loyalistes de South Belfast et de West Belfast, le Linfield FC représente surtout les quartiers de Shankill et de The Village, ce dernier abritant la maison mère de l’entité chérie locale.L’alliance avec les Glasgow Rangers, porte-étendard de la cause protestante à l’international se pavanne partout dans les rues acquises à la cause bleue et orange. Les maillots des Rangers sont plus fréquents que les églises dans cette partie de la ville. Dès les premières rues du village, l’atmosphère est extrêmement intimidante.

Les deux hommes illustrés lourdement armés et cagoulés qui ornent un énorme blason de l’UVF sur un mur nous regardent droit dans les yeux, comme pour indiquer que ce bastion idéologique et religieux n’accepte pas d’étranger en son sein.

Sur un mur, une plaque exhibant un homme cagoulé et mettant en joug un ennemi imaginaire du bout de son calibre borde un classement des tables de multiplications destiné aux plus jeunes. Cocasse. Mais l’heure n’est pas au rire. Plus le stade se rapproche plus les rues sont bondées.

Simplement, un détail étonnant émerge au fur et à mesure que mes pas croisent ceux des supporters locaux, au-delà d’être une amitié, la relation entre Linfield et les Glasgow Rangers semble même être une quasi-fusion au vu du nombre de maillots présents aux abords du stade. Ceux du plus anglais des clubs écossais se font plus nombreux que ceux du club local. Cette idéologie transversale semble surpasser la considération structurelle simpliste qui consiste à supporter une entité.

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Pub du quartier de The Village, illustrant parfaitement le lien entre Linfield et les Glasgow Rangers.

Le Linfield FC, bastion unioniste de Belfast.

Un petit point historique nécessaire pour comprendre l’amour inconditionnel des protestants de Belfast pour Linfield s’impose. Fondé en 1886 à Sandy Row, le Linfield Football Club évolue en première division Nord-Irlandaise depuis 1890, sans avoir connu aucune relégation. Ennemi juré du Belfast Celtic, club catholique historique de la ville mais disparu dans les années 60, que nous aurons l’occasion de vous présenter dans un second article portant sur le Cliftonville FC, autre club catholique de la ville, le Linfield FC s’oppose aussi à Glentoran dans le Big Two’s Derby.Le LFC compte 57 titres de champion d’Irlande du Nord dans son armoire, ou plutôt entrepôt à trophées, ce qui en fait le club le plus titré au monde dans son championnat national, devant les Glasgow Rangers avec 55 réalisations (tiens, tiens, tiens), bien que ces derniers aient été rattrapés par le Celtic à l’issue de cette saison. Véritable porte étendard footballistique des protestants du sud et de l’ouest de la capitale Nord-irlandaise, le Linfield FC n’acceptait aucun catholique dans ses rangs jusque très récemment.Sur le parvis du Windsor Park, une statue de George Best fait office de seul hommage rendu à un joueur emblématique du pays, le Windsor Park du Linfield FC accueillant également les matchs de l’équipe nationale nord-irlandaise. La statue est petite, trop petite par rapport à la renommée du joueur, seul ballon d’or de l’île, fierté absolue des unionistes.

Et pour cause, le très sulfureux attaquant défunt supportait pleinement Glentoran, ennemi juré de Linfield, du même camp idéologique approximatif cependant. Le deuxième aéroport le plus important du pays porte d’ailleurs son nom, à quelques centaines de mètres de The Oval, stade légendaire des Coqs de Glentoran, certains avions passent d’ailleurs à ras de la tribune principale. Revenons à nos moutons.

Entre supporters et miliciens, une frontière parfois floue.

La boutique du Linfield FC nous ouvre les bras, et un détail intrigue, le maillot extérieur du club est violet et orange, un détail qui pourrait paraître anodin… En réalité, il est loin de l’être, ces couleurs correspondent à celles de l’UVF, citée plus tôt, organisation terroriste paramilitaire étant responsable du massacre de plusieurs centaines de catholiques nord-irlandais. Les armes à feux, les bombes, les couteaux de bouchers étaient entre les mains d’hommes arborant ces couleurs il y a à peine vingt ans, et bon nombre de ces armes circulent encore aujourd’hui selon la majorité des locaux.Loin de nous l’idée de vouloir glamouriser la violence ou bien de « choisir un camp », quand on hume l’air de Belfast et qu’on explore les places fortes des deux côtés, on comprend outrageusement vite que le conflit est plus complexe qu’il n’y paraît. Les bourreaux pour les uns sont célébrés en héros chez eux, car même en perforant le cœur d’un autre homme, le meurtrier, aveuglé par la haine, reste persuadé de faire le bien. C’est l’histoire de Belfast.

Des enfants arborent donc des maillots aux couleurs de milices glorifiées sur bon nombre de murs du quartier à travers le Street Art. Certains ont perdus un père, un frère, un ami, un mari, un fils dans un conflit bien trop récent pour l’oublier, bien trop récent pour penser à la paix. Les Irlandais républicains de Dublin arborant le rouge du Nord de Shelbourne ne sont donc pas les bienvenus à South Belfast.

Le Windsor Park, un symbole prestigieux.

L’entrée dans le stade se fait sans accroc, aux antipodes de The Oval ou encore de Solitude, antres des rivaux locaux, le Windsor Park est ultra moderne. Ouvert au public en 1905, l’œuvre est le fruit du travail du célèbre Archibald Leitch, architecture écossais supporter des Glasgow Rangers (décidément), ayant dessiné de sa main magique Ibrox et le Celtic Park, mais surtout Anfield, Old Trafford, Craven Cottage, Maine Road, Stamford Bridge ou encore le Villa Park.

L’antre peut accueillir jusqu’à 18 000 âmes dans ses travées, et a une structure particulière. Depuis sa rénovation en 2015, une latérale et les deux virages sont scindés et ne forment qu’un seul bloc, tandis que la deuxième latérale fait office de parcage visiteur. Le dispositif de sécurité étant pris très au sérieux, ce dernier est très isolé, et la rencontre ne peut accueillir que 7000 spectateurs à domicile. Le match fût évidemment à guichet fermé, et le parcage plein à craquer également.

Un match sous tension, et un jeu intenseLes fans de Shelbourne se font entendre d’emblée, et les quelques Union Bears des Rangers venus pour l’occasion ne font clairement pas le poids contre les Riverside Ultras venus de North Dublin. Symbole du déclassement des protestants en Irlande du Nord, les ultras de Linfield sont largement couverts au niveau sonore par le parcage.

Le match commence, la tension est palpable. Les premiers échanges sont ultra intenses. Les passes sont rapides, le pressing incessant de toutes parts, beaucoup d’erreurs techniques sont commises dans la panique.À l’aller, au Tolka Park, Shelbourne avait triomphé 1-0, avec un tifo, un craquage de fumigènes ainsi que des dizaines de chants anti-unionistes.Sur le terrain comme en tribune, les Irlandais avaient montré le meilleur de leur identité pour terrasser leurs rivaux. Et le scénario semble se répéter dans un endroit pourtant hostile, dans un quartier dans lequel un catholique ne pouvait pas rentrer sereinement pendant les troubles. Le parcage est en fusion, les chants résonnent dans tout Belfast, et les drapeaux irlandais flottent dans l’air. L’humiliation suprême est commise.Certains locaux sont abattus.

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Parcage visiteur plein à craquer, le Shelbourne FC a su représenter l’Irlande comme il se doit.

Des Irlandais percutants et dominateurs.

Sur le terrain, la donne est similaire, bien plus précis techniquement, les hommes du nouveau « gaffer » (coach) fraîchement nommé Joseph O’Brien, successeur de Damian Duff, qui a su mener les Reds jusqu’au titre l’an passé, dominent les débats. Les coéquipiers de Mark Coyle, l’homme au brassard des visiteurs enchaînent les tentatives sur la cage de Chris Johns, au club depuis cinq ans, qui tient la barraque pour l’instant.Le très expérimenté Jamie Mulgrew, en contrat à Linfield jusqu’au 31 mai 2026, évolue pour la vingtième saison consécutive chez les Blues, et tente, à 39 ans, de redynamiser le milieu de terrain. À la vingt-deuxième minute, Mark Coyle se blesse, un changement s’opère, mais depuis le banc de touche, le capitaine supplie ses coéquipiers de gagner pour lui.Et la première étape de cette aventure européenne se fait en ouvrant le score. À la vingt-cinquième, Alistair Coote, milieu écossais formé à Dundee et arrivé à Shelbourne l’été dernier vient délivrer les siens d’une magnifique frappe croisée qui trompe instantanément le portier adverse. Le parcage explose.La tribune tremble, les visiteurs sont en furie. La folie furieuse s’empare des Dublin’s Reds, assénant un premier coup de massue à leurs ennemis de toujours. Ce but n’est pas qu’un ballon qui fait trembler des filets. Il est marqué pour Michael Mallin, fusillé en 1916 lors de la révolte irlandaise, il est pour tous ces hommes qui ont donné leurs vies pour que leur pays soit libre. Une fresque honore chacun de ces héros du point de vue irlandais partout au sud de la frontière, et ce soir leurs âmes planent au dessus du Windsor Park de Belfast.Les drapeaux Irlandais tournoient dans les airs, les limbs sont impressionnantes de passion. Shelbourne a assiégé le Windsor Park, et la situation devient critique pour les Blues de Linfield. La réaction se fait attendre, la fameuse citation « le jeu avant l’enjeu » est aux antipodes du comportement des hommes à domicile.

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Célébrations entre les joueurs et les supporters victorieux du Shelbourne FC.

Une fragile égalité, avant de sombrer.

Les erreurs techniques s’enchaînent, Guardiola s’en triturerait sûrement le crâne. Shelbourne trouve par deux fois la trajectoire du cadre de Linfield, mais sans tromper la vigilance de Chris Johns. Juste avant la mi-temps, une faute est commise dans la surface des Reds, l’arbitre prend une décision sans appel, penalty pour les Blues. Du haut de son mètre quatre-vingt-huit, Chris Shields, pourtant irlandais et natif de la baie Sud de Dublin vient péniblement convertir l’essai.La déflagration est tout de même conséquente, et délivre le public bleu. Les cris de joie sont sincères, passionnés, le blason en avait bien besoin de ce but. Le match est relancé, un petit détail suffit pour revenir à égalité. Après avoir montré que les protestants savaient aussi chanter, les supporters habitués du Windsor Park semblent reprendre les commandes de la rencontre, en tribune du moins.

L’engagement de Shelbourne intervient, dans l’euphorie, les coéquipiers de Jamie Mulgrew en oublient presque de défendre, et là, c’est la douche froide. But pour Shelbourne. Le parcage explose de nouveau, nos poils se hérissent. Les quelques centaines de supporters visiteurs semblent être des milliers, la climatisation est durement posée par la SFC Company Limited. Les limbs sont impressionnantes, les ultras se muent en une tornade qui secoue le Windsor Park.Double climatisation, l’arbitre annule finalement le but grâce à une intervention de la VAR. C’est au tour des supporters de Linfield de chambrer leurs adversaires, les deux équipes rentrent aux vestiaires.Linfield 1-1 Shelbourne, un partout.L’entracte est court, la tension remonte graduellement, Shelbourne domine encore et toujours le débat sonore.Les échanges sont lents, l’impression que Val Lienard aurai sa carte à jouer dans l’équipe de Linfield est de plus en plus présente tant les échanges des locaux sont poussifs, aucune prise de risque ne vient déstabiliser le bloc adverse. David Healy, entraîneur des Blues, fêtait en cette soirée sa 500ème fois sur le banc de Linfield, de quoi expliquer potentiellement des idées de jeu à bout de souffle peut-être, malgré un franc succès national …À la soixantième minute, le parcage explose de nouveau, mais pas pour un but cette fois-ci. Le local Ben Hall, formé à Brighton et possédant tout de même une bonne expérience du haut niveau vient enterrer les siens en assénant un brexit tackle atroce à Ademipo Odubeko. Le jeune espoir Irlandais de 22 ans qui avait libéré les siens à l’aller voit sa cheville se faire déchirer par le tacle de pur boucher britannique du défenseur central de Linfield. Pas besoin de VAR pour prendre cette décision, les fans des Blues ne protestent même pas.

Une fin de match à sens unique, ou presque.

Dès lors, les incursions dans le camp adverse se font de plus en plus rares pour les joueurs de David Healy, exténués. Shelbourne passe à plusieurs reprises tout près de sceller son avenir au prochain tour, mais sans succès. Des changements s’opèrent des deux côtés, mais c’est bien Kieran Offord, écossais de 21 ans, formé du côté de Saint Mirren qui vient mettre en danger la défense rouge pour la dernière fois du match, d’un bon crochet enchaîné à une frappe surpuissante, mais bien anticipée par le portier de Shelbourne.Après ça, des tentatives de dribbles plutôt honteuses viennent faire rire le parcage visiteur, les protestants de Belfast ne sont pas Brésiliens du tout. Les circuits de passes s’enchaînent du côté des Reds, la domination est totale, les coéquipiers de Chris Shields acceptent leur sort, amorphes. Les trois coups de sifflet de l’arbitre résonnent. Le parcage entre en fusion de nouveau.

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Score final du match, scellant l’avenir des deux équipes.

Les supporters à domicile quittent le stade penauds. Les chants victorieux des Irlandais se font entendre sur toute l’île, la fierté ruisselle de la tribune et se mêle à la sueur des valeureux soldats du blason rouge, vainqueurs à la loyale et avec la manière sur le rectangle vert. Le drapeau Irlandais flotte et tournoie dans le ciel de Belfast, certaines dents grincent, tandis que d’autres sont sorties, exhibant un sourire que rien ne peut plus affecter ni effacer.Score cumulé :Shelbourne 2-1 Linfield Catholiques 2-0 Protestants, une histoire qui semble se répéter y compris chez les plus fidèles alliés écossais de Linfield, le ciel est de plus en plus gris chez les Bleus, et de plus en plus bleu chez les Verts.Le prochain tour de barrage s’écrira contre Qarabag en Ligue des champions pour Shelbourne, et contre Zalgiris en Conférence League pour Linfield.

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