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·12 septembre 2021

Ligue des Champions : le Dynamo Kyiv veut jouer les trouble-fêtes

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Après un début de saison canon en Premier-Liha, 6 victoires et 1 nul en 7 matchs, le Dynamo Kyiv est prêt à en découdre en Ligue des Champions. Il devra se mesurer aux 3 cadors du groupe E, après avoir hérité du Bayern Munich, du FC Barcelone et du Benfica Lisbonne. Les joueurs de Lucescu devront être à leur maximum pour espérer, a minima, une troisième place.

L’heure est à la continuité

On y est, place à une nouvelle campagne européenne pour le Dynamo Kyiv, après une saison 2020/2021 on ne peut plus aboutie. Pour rappel, 26 matchs en Premier-Liga : 20 victoires, 5 nuls et une seule défaite, c’était face au Shakhtar (3-0). Meilleure attaque avec 59 buts marqués, meilleure défense avec 15 buts encaissés, vainqueur de la Supercoupe et de la Coupe d’Ukraine, Mircea Lucescu s’est permis de frapper fort et de réaliser le triplé pour sa première.


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Au niveau européen, le Dynamo termine troisième de son groupe en Ligue des Champions derrière la Juventus et le Barça, rien que ça. Direction les seizièmes de finale d’Europa League et le Club Brugge. Le Dynamo l’emporte 2-1 sur l’ensemble des 2 rencontres, notamment grâce à un succès 1-0 chez les Belges au match retour. En quarts de finale, l’affaire se corse avec Villarreal. La marche est trop haute et le sous-marin jaune, futur vainqueur, l’emporte 4-0.

L’histoire se répète malheureusement d’année en année pour le club du président Igor Surkis. Le Dynamo n’a plus rejoint les phases éliminatoires de Ligue des Champions depuis la saison 2015/2016 et une défaite en huitièmes de finale contre Manchester City. Nul doute qu’il s’agit d’un axe de progression sur lequel Mircea Lucescu travaille avec ses joueurs, afin de réussir à franchir ce cap. Ils se préparent de la meilleure des manières comme en témoigne leur entame de championnat : 19 points sur 21 possibles, 22 buts inscrits pour seulement 2 encaissés.

Un effectif entre expérience et jeunesse

Arrivées et départs

Pour cette saison, Mircea Lucescu a réussi à conserver la grande majorité de son groupe. Ce dernier se compose d’une petite vingtaine de joueurs, idéal pour leur permettre de se sentir pleinement concernés à chaque match de la saison. Lucescu tient à cette osmose entre les joueurs mais aussi avec lui-même, une confiance mutuelle qui fut si importante l’année passée. À ce groupe sont venus se greffer des choix de recrues intelligents qualitativement parlant.

Commençons par Eric Ramirez, jeune attaquant vénézuélien de 22 ans. Acheté au Dunajska Streda cet été, il a inscrit 16 buts et délivré 6 passes décisives, permettant à son club de terminer 2e du championnat slovaque. Attaquant athlétique avec son mètre 90 mais aussi technique, il possède un profil que les défenseurs redoutent. Fort dos au but, efficace dans le dernier geste, il a déjà fait trembler les filets lors de son premier match face à Minaj.

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Eric Ramirez à la lutte avec Bastoni.

Il y a également Vitinho, ailier brésilien de 22 ans, arrivé de l’Athletico Paranaense après avoir été longtemps annoncé aux Girondins de Bordeaux. Vif, rapide et technique, il n’hésite pas à provoquer les défenseurs, et jouer le un contre un pour créer des différences et terminer par une centre ou une frappe.

Dans le sens des départs, beaucoup de jeunes joueurs sont prêtés pour la saison, notamment à Odessa. Le défenseur Sidcley, très peu utilisé, est arrivé libre au PAOK, en Grèce. Et surtout, le Luxembourgeois Gerson Rodrigues, prêté à Troyes pour la saison et déjà auteur d’un but face au FC Metz. Le joueur avait des envies de départ, et n’était plus considéré dans l’effectif par Mircea Lucescu.

Le 11 type

Commençons par Georgi Bushchan, auteur d’un bel Euro cet été avec la Zbirna, il brille encore en ce début de saison, avec seulement 2 buts encaissés en 7 matchs. En défense centrale, nous avons le jeune Ilya Zabarnyi (19 ans) aux côtés d’Oleksandr Syrota, 21 ans et néo-international depuis le 8 septembre dernier. Une charnière inexpérimentée mais ô combien talentueuse, qui devra être solide face aux grands d’Europe. Sur le côté droit, on retrouve le solide polonais Tomasz Kedziora, auteur d’un début de saison sérieux. Côté gauche, Vitaliy Mykolenko, en difficulté pendant l’Euro, mais qui est toujours en phase d’apprentissage, notamment défensivement.

Au milieu, la paire très complémentaire et travailleuse Sydorchuk-Shaparenko. Le premier est le régulateur du jeu du Dynamo, très précieux dans l’utilisation du ballon, il gère temps forts et temps faibles. Leur entente est précieuse et bien rodée : Sydorchuk reste dans un rôle plus défensif alors que Shaparenko se projette beaucoup plus, comme le témoigne son but et ses 2 passes décisives en championnat. Il vient également d’inscrire son premier but avec l’Ukraine face à la France le 4 septembre dernier. Une récompense pour ce joueur qui ne cesse de progresser chaque année.

Enfin, quatre joueurs à vocation offensive. Côté gauche, l’uruguayen Carlos de Pena. Arrivé libre en 2019 du Club Nacional de Football, l’ailier de 29 ans réalise son meilleur début de saison au club avec 2 buts et 2 passes décisives. Il possède un bon volume de jeu et est capable de répéter les efforts à haute intensité sur son côté. Sa qualité de centre est intéressante, surtout avec Eric Ramirez dans la surface.

En numéro 10, un des hommes en forme de ce début de saison, Vitaliy Buyalskyi. Le meneur de jeu en est déjà à 5 buts en 6 matchs disputés. Son profil colle parfaitement au système de Lucescu, il se promène entre les lignes adverses et n’hésite pas à terminer ses actions dans la surface avec sa qualité de finisseur.

Enfin, pour terminer, le joyau formé au club : Viktor Tsygankov. Il est co-meilleur buteur du championnat avec 5 buts. Élu l’an passé, à seulement 23 ans, meilleur joueur du championnat avec 12 buts et 4 passes décisives. Capable de faire des différences par le dribble ou la passe, il est l’homme à tout faire du secteur offensif. Il aura à coeur de réaliser une belle campagne européenne avec le Dynamo, lu qui vit probablement sa dernière saison en Ukraine avant de voguer vers un top championnat européen.

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Le 11 type du Dynamo Kyiv cette saison

Le joueur à suivre

L’homme qui monte en puissance au fil des saisons et s’impose comme un futur patron du Dynamo (?) et de l’équipe nationale ukrainienne, Mykola Shaparenko. Arrivé à 17 ans au Dynamo Kiev après seulement deux matchs en D1 avec Mariupol, il a d’abord dû faire ses classes avec les U19. C’est lors de la saison 2017-2018 qu’il débloque ses stats et fait ses grands débuts en Ligue Europa. Il enchaine les bonnes performances et est récompensé avec une première sélection avec l’équipe nationale le 31 mai 2018 lors d’un match amical.

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Mykola Shaparenko balle au pied face au FC Zorya Luhansk.

Champion d’Ukraine la saison dernière et titulaire indiscutable, il est l’un des hommes de base de Mircea Lucescu, à seulement 22 ans. La suite est logique, il dispute sa première compétition internationale cet été lors de l’Euro. Joueur clé d’Andriy Shevchenko, il réalise de bons matchs mais ne peut éviter la déculottée face à l’Angleterre (0-4). Le 4 septembre dernier, il marque son premier but avec l’Ukraine, d’une sublime frappe enroulée dans la lucarne d’Hugo Lloris. Il ne peut retenir ses larmes en célébrant devant les 47380 spectateurs du NSC Olympiyskiy Stadium de Kiev.

Shaparenko est très fin techniquement avec une bonne vision du jeu, il recherche dès que possible des partenaires libres afin de créer le déséquilibre. Il possède également une bonne capacité à faire la différence par une accélération balle au pied. En résumé, de bonnes armes pour pouvoir désorganiser le bloc adverse. Néanmoins, il ne termine pas souvent ses actions mais il est efficace quand il se retrouve en position de marquer. Seul point négatif, son physique. Mesurant 1m78 pour 63 kg, il est assez frêle et ne résiste pas au défi physique imposé par les adversaires.

Quelles attentes en Ligue des Champions ?

Dans l’un des groupes les plus relevés de cette édition 2021/2022, le Dynamo Kyiv aura fort à faire. Il sera opposé au champion d’Europe 2020, le Bayern Munich et sa machine à marquer Robert Lewandowski. Un collectif qu’on ne présente plus et favori logique à la victoire finale, comme chaque année.

Ensuite, le FC Barcelone. Orphelin de Lionel Messi, parti au Paris Saint-Germain, le FC Barcelone commence un nouveau cycle. Antoine Griezmann est retourné à l’Atlético mais Memphis Depay est arrivé et la mayonnaise a l’air de prendre sous Ronald Koeman. Cependant, l’effectif global s’essouffle et est clairement moins étoffé que les années précédentes. Il y a donc une chance à saisir pour les deux clubs restants.

Dont le Benfica Lisbonne. Le club portugais a été solide lors des qualifications en sortant avec autorité le Spartak Moscou puis le PSV, pour obtenir son billet pour la phase de groupes. Sous l’impulsion de l’ancien du Dynamo Kyiv Roman Yaremchuk, Benfica est clairement un outsider dans ce groupe et a une réelle carte à jouer pour la deuxième place. Jorge Jesus saura tirer tout le potentiel de son groupe entre expérience avec Vertonghen ou Otamendi, et jeunesse avec Darwin Nunez ou Morato.

Un groupe relevé donc, où trois équipes peuvent espérer finir à la deuxième place. Le Dynamo Kyiv très bien rôdé de Lucescu et qui n’aura rien à perdre, un nouveau Barça en pleine reconstruction et un Benfica sûr de sa force.

Calendrier du Dynamo Kyiv : Benfica (Dom.) (14/09) – Bayern Munich (Ext.) (29/09) – Barcelone (Ext.) (20/10) – Barcelone (Dom.) (02/11) – Bayern Munich (Dom.) (23/11) – Benfica (Ext.) (08/12)

Crédits photos : IMAGO

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