Le Petit Lillois
·11 décembre 2024
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·11 décembre 2024
Le LOSC a eu chaud, très chaud, mais s’est imposé au terme d’un très gros combat face au SK Sturm Graz ce mercredi (3-2). L’entrée de Hakon Haraldsson a été décisive pour les Dogues, provisoirement sixièmes en Ligue des Champions.
C’est une belle habitude qui sera bientôt conjuguée au passé. La jeunesse lilloise inaugurait pour la dernière fois en phase de ligue la journée européenne du LOSC. Opposée aux jeunes éléments du SK Sturm Graz, pensionnaire de deuxième division en Autriche, elle a longtemps mené la danse pour finir par se contenter du point du nul (1-1). Celui-ci suffisait heureusement pour se qualifier pour les seizièmes de finale en Youth League, contrairement à leurs aînés. Affamés et prêts à se hisser dans le Top 8, les hommes de Bruno Genesio ne peuvent se satisfaire d’un simple partage de points. Avis de tempête : une déferlante rouge est annoncée sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Quoique…
La surprise du chef : en maître étoilé, Bruno Genesio ne pouvait s’empêcher de concocter sa petite tambouille pour surprendre la presse hexagonale en accordant sa confiance à Ismaily, qui n’avait plus été titularisé depuis la mi-août, et Mitchel Bakker, étonnamment aligné sur l’aile droite de l’attaque lilloise afin de combler le vide laissé par l’absence d’Edon Zhegrova. Ces choix ont été payants, notamment au cours d’un premier acte à sens unique, ou presque.
Tout au long de ces 45 premières minutes, le LOSC dictait le jeu, enchaînant les combinaisons et les mouvements. Cela se traduisait d’entrée par une tentative trop croisée de Cabella (5′). Les visiteurs du SK Sturm Graz n’étaient néanmoins pas décidés à se laisser faire, capables de tenter leur chance lors de contres inspirés (10′, 12′). Pour autant, cette volonté était tuée dans l’œuf, tandis que la maîtrise du cuir restait totale pour les Lillois. Les opportunités se multipliaient, notamment dans les pieds de Jonathan David (26′, 30′), mais s’est finalement Osame Sahraoui qui trouvait l’ouverture. Au cœur du jeu, Benjamin André récupérait le ballon et lançait Alexsandro dans un dépassement de fonction. Ce dernier remisait sur le Marocain qui rentrait dans la surface, fixait deux défenseurs et frappait. Celle-ci, croisée, se logeait dans le petit filet opposé (1-0, 37′). Le public lillois pouvait alors exulter.
Loin d’être rassasiés, les Dogues poussaient encore et encore pour accroître leur avantage. Thomas Meunier s’illustrait de l’extérieur du pied, puis Mitchel Bakker. Opportuniste, le Néerlandais profitait d’un ballon égaré dans la surface pour surgir et le glisser sous la jambe du portier (2-0, 45+2′). L’extase n’était cependant que de courte durée avec la réduction du score dans la foulée. Bouaddi puis Chukwuani manquent tour à tour leur contrôle, ce qui profite à Kiteishvili qui décoche une frappe surpuissante dans la lucarne (2-1, 45+3′). Celle-ci prenait à défaut trois défenseurs et Lucas Chevalier et frustrait l’ensemble du peuple lillois.
Au retour sur le pré, il ne pleuvait pas, mais la douche était glaciale avec l’égalisation arrachée d’entrée par le SK Sturm Graz. Ayyoub Bouaddi perdait le cuir plein axe et offrait une opportunité en or aux Autrichiens qui n’en demandaient pas tant (2-2, 47′). Alexsandro et Ismaily étaient pris eux aussi dans la surface. Giflés par cette remontée soudaine, les Dogues balbutiaient leur football pendant de longues minutes. Plus à l’aise, le SK Sturm Graz se projetait avec plus d’intensité. Sur le banc, ça s’activait.
Bouillonnant sur le bord du terrain, Bruno Genesio faisait les cents pas pour tenter d’inverser la tendance. Il sortait tour à tour Ayyoub Bouaddi, Ismaily et Rémy Cabella pour donner un second souffle à son équipe. Le premier nommé sortait d’ailleurs sous les applaudissements du public. Ces derniers entraînent une nouvelle dynamique lilloise, même si Bafodé Diakité n’était pas loin de faire trembler ses propres filets sur un dégagement raté. Benjamin André, en tant que bon capitaine, utiliser ses cordes vocales pour remobiliser ses troupe, et notamment l’ancien Toulousain. Effet immédiat ?
Ce n’est sans doute qu’une simple coïncidence, mais les Dogues avaient ensuite la tête à l’endroit, menés par un Mitchel Bakker de gala. Le Néerlandais décochait une lourde frappe que le portier autrichien claquait d’une parade réflexe (71′). Il fallait patienter quelques minutes supplémentaires et monter un peu plus au Nord pour les étoiles s’alignent. Hakon Haraldsson, qui remplaçait justement l’ailier du soir, était au début et à la fin de l’action. Servi par Jonathan David, il décochait une tentative surpuissante au premier poteau pour relancer le LOSC (3-2, 81′) qui, définitivement lancé, ne se permettait plus de faiblir. Que ce fut dur et étriqué, mais la victoire est là, autant que trois points précieux dans la course au Top 8.
6e journée de Ligue des Champions – Mercredi 11 décembre – 18h45 – 45 796 spectateurs
But(s) : Sahraoui (37′), Bakker (45+2′), Haraldsson (81′) pour le LOSC, Kiteishvili (45+3′), Biereth (47′) pour le SK Sturm Graz Avertissement(s) : Bakker (74′) pour le LOSC, Chukwuani (08′) pour le SK Sturm Graz
LOSC : Chevalier – Meunier, Diakité, Alexsandro, Ismaily (Gudmundsson 68′) – André, Bouaddi (Mukau 56′) – Sahraoui (Bayo 80′), Cabella (Fernandez 68′), Bakker (Haraldsson 80′) – David Entraîneur : Bruno Genesio
SK Sturm Graz : Khudiakov – Johnston, Geyrhofer, Wüthrich, Lavalée – Chukwuani, Gorenc Stankovic, Yalcouye – Kiteishvili – Biereth, Boving Entraîneur : Jürgen Säumel