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·21 mai 2024
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L’ambition affichée par le coach Didier Santini en début de saison avait de quoi surprendre mais le plan du RAF s’est déroulé sans accroc cette saison. Les équipes défiant les pronostics n’ont pas manqué en Ligue 2 lors de la première moitié de saison : un Stade Lavallois hyper solide, longtemps leader mais un peu trop frêle à domicile, un Pau FC spectaculaire mais pas toujours sécure défensivement mais parmi les invités surprises du Top 5, un seul a tenu la distance : Rodez et son football de transition incisif, un 3-5-2 huilé qui a offert au stade Paul-Lignon ce que le coach Didier Santini n’a eu de cesse de demander : « du spectacle et de la folie ».
Après 38 journées de Ligue 2, le RAF affiche le deuxième bilan offensif du championnat (62 buts marqués), dépassé uniquement par Auxerre qui évoluait un cran au-dessus de tout le monde en la matière. Le football champagne pratiqué par les Ruthénois lui vaut de n’afficher que la 14e défense mais cette équipe sait rendre les coups et a pris 16 points après avoir été mené au score cette saison. Peu adepte des « rounds d’observation », le RAF est à son avantage quand la rencontre s’emballe, bien que la récente victoire (2-1) contre un Concarneau plus prudent puisse être citée comme contre-exemple.
Les Aveyronnais devraient démarrer la rencontre avec un léger avantage physique, en enchaînant deux réceptions, après un match contre Ajaccio (2-0) rapidement plié qui a permis au coach Santini de gérer son effectif. Sur le banc de touche, une option offensive devrait manquer en la personne de Taïryk Arconte. Dans la cage, le joker de dernière minute, Ewen Jaouen est devenu plus qu’une solution de remplacement, resté titulaire malgré le retour de blessure de Sébastien Cibois.
Peut-on seulement imaginer des play-off de Ligue 2 sans le Paris FC ? C’est la quatrième fois en six saisons que les pensionnaires de Charléty se frottent à cette épreuve, sans avoir connu la consécration d’une montée en Ligue 1, pour le moment. Abonné au Top 5 le PFC ? Oui, mais pourtant la présence des Franciliens était loin d’être garantie en début de saison. Après une saison 2022-2023 soldée par une place anonyme en milieu de tableau, tout semblait à reconstruire et le premier quart de la saison a donné raison, dans un premier temps. 17e après 10 journée, le Paris FC s’est réveillé en octobre, après une trêve internationale pour afficher un rythme supérieur au reste du championnat, à l’exception d’Auxerre.
Pour en arriver là, les hommes de Stéphane Gilli sont passés par nombres d’épreuves : une pelouse du stade Charléty encore et toujours problématique, malgré travaux et délocalisations de matchs en début de saison. La réception de Saint-Étienne (0-0) sur une véritable pataugeoire, restera parmi les souvenirs marquants mais pas tout à fait glorieux de la saison. Les blessures n’ont pas épargnés les Franciliens. Pierre-Yves Hamel, attaquant de référence de cette équipe, n’a pu faire que trois apparitions en 2024. Néanmoins une solution de remplacement aussi efficace qu’inattendue s’est manifestée en la personne d’Ayoub Jabbari. Alimami Gory (7 buts, 8 passes décisives) réalise sa meilleure saison en Ligue 2 mais a été sur le flanc tout le mois d’avril et n’a pas retrouvé sa place de titulaire. Les épreuves s’accumulent toujours puisque lors de la 38e journée, le PFC a perdu pour quelques jours son capitaine, Cyril Mandouki, et pour quelques mois son meneur de jeu, Ilan Kebbal. Jusqu’ici l’équipe a toujours su s’en relever, pourvu que ces absences ne soient pas celles de trop. L’état physique général sera une des clés du match pour les visiteurs qui sont revenus de Bastia ce week-end, avant d’entamer un nouveau long déplacement vers l’Aveyron.
Autre défi relevé par le PFC, séduire son public. L’audacieuse politique de billetterie gratuite a porté ses fruits au fil de la saison et permis au club de passer un cap. Mais pour retrouver le public de Charléty avant la saison prochaine, il faudra s’imposer à Paul-Lignon ce soir, puis éventuellement à Saint-Étienne en fin de semaine pour pouvoir prétendre défier le FC Metz.
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