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·6 décembre 2024
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C’est l’enjeu le plus évident de la soirée : Lorient (3e) peut se retrouver en tête de la Ligue 2 ce vendredi aux alentours de 22h, le leader, le Paris FC, ne jouant que samedi à Ajaccio, tandis qu’un important Metz-Dunkerque se profile lundi soir. Sur courant alternatif ces dernières semaines, les Merlus affichent une régularité à toute épreuve à domicile : six matchs pour autant de victoires depuis le début de saison au stade Yves-Allainmat. Pour ne rien gâcher, Olivier Pantaloni récupère quelques éléments offensifs importants absents ces dernières semaines : Pablo Pagis et Eli Junior Kroupi ont fait leur retour en douceur le week-end précédent contre l’US Monnaie (Régional 1). En revanche, il faudra encore attendre de longues semaines pour revoir Mohamed Bamba.
L’ESTAC (16e) reste une équipe en difficulté mais montre d’encourageants signes de rémission. Les Troyens n’ont plus perdu depuis le 21 octobre, face au Paris FC (0-3). Mieux encore, sur cette période de cinq matchs, les hommes de Stéphane Dumont n’ont plus encaissé le moindre but et semblent en mesure de résister à la pression offensive bretonne. Acteur majeur de cette solidité retrouvée : Nicolas Lemaître. La réapparition du gardien de but dans le onze de départ correspond au début de la période d’invincibilité. L’ancien de QRM avait démarré la saison comme numéro 3 dans la hiérarchie, avant de griller la politesse à Zacharie Boucher et Corentin Michel.
Autre membre du Top 5 en piste ce vendredi, le FC Annecy (5e), qui peut provisoirement passer devant Metz en cas de victoire contre Clermont. À l’instar de Lorient, la formation haut-savoyarde peut compter sur des performances régulières à domicile. Après un faux-pas en début de saison, une surprenante défaite contre Martigues au mois d’août (2-4), le FCA reste sur cinq victoires d’affilée, à chaque fois sans prendre de but, au Parc des Sports. Si le style à haute intensité du coach Laurent Guyot fonctionne un peu moins bien à l’extérieur, il pose une énigme pour le moment insoluble à ses visiteurs.
Qualifié sans pavoiser face à Angoulême (N2, 2-1) au huitième tour de Coupe de France, Clermont (13e) souffle le chaud et le froid depuis l’arrivée sur le banc de Laurent Batlles. Les Auvergnats font montre d’une certaine productivité offensive, avec une douzaine de tirs par match mais les résultats fluctuent, en fonction de l’efficacité du moment. Un nul, une victoire et une défaite. En trois matchs depuis l’arrivée du nouveau coach, le sursaut arrive dans le jeu mais la saison du CF63 est loin d’avoir basculé.
Le déménagement forcé du FC Martigues (18e) ne lui a pas porté chance. Depuis que le club provençal a dû renoncer à Marseille et au stade Vélodrome, il a enchaîné quatre défaites au stade Jean-Laville de Gueugnon, avec à la clé neuf buts encaissés et pas le moindre marqué. Des heures de bus pour jouer « à domicile » dans une enceinte presque vide : comme on pouvait s’y attendre, le FCM n’a pas fait une affaire sur le plan sportif. La décision s’imposait pour des raisons financières. Entre un avenir précaire et une ambiance dans le groupe qui n’est pas au beau fixe, Martigues s’est évité de s’enfoncer un peu plus dans la crise en assurant en Coupe de France face à Valence (R3, 2-0). À six points derrière le barragiste, l’écart commence à se creuser dangereusement pour la lanterne rouge.
Mais attention à Guingamp (6e) qui peut s’inviter dans la zone des playoffs en cas de victoire (et si Annecy ne gagne pas). L’équipe de Sylvain Ripoll affiche la troisième attaque de Ligue 2 et a marqué au moins trois buts lors de ses cinq derniers matchs officiels (trois en Ligue 2, deux en Coupe de France). Outre Jacques Siwe, quatrième buteur de championnat, l’En Avant continue de compter sur les frappes lointaines d’Amine Hemia et sur les centres du meilleurs passeur de L2, Alpha Sissoko. Pas encore décisif en championnat, Sabri Guendouz a profité des matchs de coupe pour se montrer et devient une arme supplémentaire.
La fébrilité défensive du Red Star (17e) est en train de lui coûter cher dans la course au maintien. Après un rebond fin octobre, les hommes de Grégory Poirier ont replongé avec deux défaites et sept buts encaissés au total, suivies d’une élimination aux tirs au but en Coupe de France contre un voisin, le FC 93 Bobigny samedi dernier. En début de saison, le promu compensait sa porosité par un certain allant offensif mais celui-ci s’est effrité, avec trois buts inscrits en cinq matchs.
Les deux adversaires se sont peut-être bien trouvé. Face aux problèmes défensifs du Red Star, le SC Bastia (11e) oppose de grandes difficultés offensives. Avec 13 buts au compteur, le Sporting tourne à moins d’un but par match. Benoît Tavenot continue de bricoler avec des ailiers alors que le mercato estival l’a laissé sans avant-centre de métier après les départ d’Alfarela, Bianchini ou encore Santelli. En milieu de semaine, les turchini ont dû gérer une étrange moitié de match à Ajaccio (0-0) qui n’a pas vraiment rassuré sur le plan du spectacle.
Une affiche qui sent le spectacle, entre deux équipes qui ont beaucoup à se faire pardonner ! Rodez (12e) reste sur un match nul à Caen spectaculaire (3-3) mais frustrant, avec une égalisation concédée à la 96e minute. Un score rare ? Pas vraiment pour RAF qui a terminé trois fois sur le score de 3-3 lors des cinq dernières journées. Meilleure attaque de L2 et 16e défense, l’équipe de Didier Santini est une promesse permanente de feu d’artifice. Deux manières de lire la dynamique ruthénoise actuelle : aucune défaite en sept journées mais aussi une seule victoire toutes compétitions confondues en six rencontres. Il est temps de passer la vitesse supérieure alors que le RAF n’a qu’un point d’avance sur le barragiste.
Sur le plan comptable, le Pau FC (9e) vit un automne difficile. Les Béarnais viennent de connaître un échec cuisant en Coupe de France avec une élimination aux tirs au but contre Saint-Philbert de Grand-Lieu (N3) qui a fait suite à une entame de match complètement ratée. Pourtant, l’équipe de Nicolas Usaï avait retrouvé des couleurs contre le Red Star (4-1) lors de la 14e journée de Ligue 2.
Malgré des absences défensives, Laval (8e) a tenu son rang en se qualifiant contre Concarneau en Coupe de France (2-2, 5-3, t.a.b.). Reste que les Tango, 14e du classement des matchs à domicile peinent à engranger les points au stade Francis-Le Basser depuis près d’un an. Les Mayennais n’ont gagné que deux fois sur leurs terre cette saison.
Contre un modeste adversaire, Bolbec (R1) Caen n’a pas tremblé samedi dernier (6-0) mais le retour au quotidien du championnat s’annonce rude. Seule la différence de but permet aux Normands de flotter au-dessus de la zone rouge pour le moment. À Laval, Malherbe tentera de glaner sa deuxième victoire de la saison à l’extérieur seulement. Jusqu’ici, l’équipe de Nicolas Seube ne s’est imposée que sur le terrain de Martigues qui n’est pas à proprement parler une forteresse (voir plus haut). Outre Yann M’Vila, toujours blessé, le SMC devra faire sans Valentin Henry et Brahim Traoré.